Une délégation de l’ADC, est en tournée depuis deux semaines dans les pays des Grands Lacs. Selon Léonce Ngendakumana, l’objectif est d’informer les pays voisins sur les violations massives de la Constitution et de l’Accord d’Arusha afin d’organiser un sommet sous-régional d’évaluation.
La délégation est conduite par Alexis Sinduhije, président du parti MSD et Pancrace Cimpaye, ancien porte-parole du parti Sahwanya Frodebu, tous deux aujourd’hui en exil. Pour Léonce Ngendakumana, président en exercice de l’ADC, la situation politico-sécuritaire laisse à désirer : « Il faut donc que ceux qui nous ont parrainés dans les différentes négociations soient informés de ce qui se passe au Burundi et les actions menées par la coalition pour sortir de l’impasse. » Il affirme que la délégation a rencontré alors le président de l’Initiative régionale pour le Burundi, Yoweri Museveni : « Il faut qu’il prenne conscience que l’Accord d’Arusha est menacé pour emmener la sous-région à organiser des sommets sur le pas franchi ».
M. Ngendakumana souligne qu’il faut stopper cette descente aux enfers, pour que le Burundi ne soit plus une source ou l’origine des tensions dans la région : « Nous voulons éviter un retour en arrière car déjà en 2005, le Burundi était considéré comme un modèle en matière démocratique, un pays capable de résoudre ses problèmes par la voie du dialogue. Mais aujourd’hui, nous sommes classés parmi les pays les plus corrompus à régime dictatorial. » Et de préciser que ces rencontres ne s’arrêtent pas là : même en Europe et en Amérique, l’ADC est en contact avec tous ses représentants.