Vendredi 26 juillet, l’Autorité du lac Tanganyika a lancé officiellement à Bujumbura, le projet régional de gestion des eaux du lac Tanganyika « Lake Tanganyika Water Management » (LATAWAMA).
Financé par l’Union Européenne (UE) à hauteur de 6,9 millions d’euros, il regroupe cinq pays à savoir le Burundi, la RDC, la Tanzanie, le Rwanda et la Zambie.
D’une durée de quatre ans, ce projet repose sur un partenariat étroit entre l’Autorité du Lac Tanganyika et Enabel (Agence belge de développement) pour sa mise en œuvre.
«Au moment où on se pose beaucoup de questions sur la pérennité des eaux douces sur notre planète, le développement de la cogestion transfrontalière de ce bien commun prend tout son sens », a déclaré Wolfram Vetter, ambassadeur de l’UE au Burundi.
Présent dans les cérémonies de signature de l’accord entre l’UE et l’Enabel et du mémorandum d’entente entre cette agence et l’Autorité du lac Tanganyika, ce diplomate a précisé que son objectif est d’améliorer durablement la gestion et le contrôle de la qualité des eaux transfrontalières du bassin de ce lac.
Le lac Kivu et la rivière Rusizi qui l’alimentent, sont aussi concernés. Ainsi, pour agir efficacement sur la pollution des eaux du lac Tanganyika, ce diplomate a souligné que son ensemble doit être pris en compte.
Cinq villes pilotes
Comme projet pilote, LATAWAMA se focalisera sur Bujumbura (Burundi), Uvira (RDC), Kigoma (Tanzanie), Mpulungu (Zambie) et Cyangugu (Rwanda). « Des actions concrètes seront menées dans chacune de ces villes », a rassuré Wolfram Vetter, ambassadeur de l’UE au Burundi. A Bujumbura, a-t-il nuancé, il est prévu que LATAWAMA appuie la réhabilitation de la station d’épuration des eaux usées de Buterere et travaille à l’amélioration de sa gestion. «A Kigoma, le système de collecte et de gestion des déchets solides seront améliorés : de nouveaux containers et de camions de ramassage plus adaptés viendront rationnaliser le système.»
Pour sa part, Jean-Marie Nibirantije, directeur exécutif de l’Autorité du lac Tanganyika a signalé que ce projet permettra d’harmoniser les règles et les normes sur l’eau entre les pays concernés, d’équiper cinq laboratoires (un laboratoire par pays) et de former des techniciens en charge des contrôles.
Etaient présents dans ces cérémonies, des ambassadeurs des pays membres de l’UE accrédités à Bujumbura, des envoyés des ambassades de la RDC et la Tanzanie, le directeur général des ressources en eau et assainissement pour le compte du gouvernement du Burundi, etc.