C’est la décision du ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage prise ce lundi et rendue publique, ce mardi 22 septembre.
«Il est strictement interdit de vendre ou d’acheter les domaines publics hydrauliques du littoral du lac Tanganyika », lit-on dans communiqué du Dr Déo Guide Rurema, ministre ayant l’environnement dans ses attributions. Toutes les activités qui s’y font sans respect de la loi ou autorisation sont aussi suspendues : « Et ce, en attendant la mise en place d’une équipe d’experts pour élaborer un plan d’aménagement intégré du littoral du lac.»
D’après le ministre Rurema, ce plan tiendra compte des aspects environnementaux, touristiques et économiques. En attendant les résultats du travail de ces experts, l’octroi des certificats de conformité environnementale des travaux dans ce secteur est suspendu. Des clôtures y sont également interdites.
Via ce communiqué, il recommande à toute personne ayant clôturé ce domaine d’enlever ces clôtures à ses propres frais. Et ce, dans un délai ne dépassant pas un mois. Au cas contraire, le concerné s’expose aux sanctions prévues par la loi, avertit-il.
Il rappelle d’ailleurs que selon les articles 10 et 110 du Code de l’eau, ce domaine est inaliénable, imprescriptible et insaisissable.
« Font partie du domaine public hydraulique : les bords des lacs sur une largeur de 150 m pour le lac Tanganyika », stipule le Code l’eau, dans son article 5, alinéa 3. Pour les autres lacs, cette distance est de 50 m, de 25 m sur chacun des bords pour les rivières et affluents du lac Tanganyika et 5 m pour les autres rivières du pays. Et ces distances peuvent être élargies en fonction des impératifs de renforcer la protection du domaine public hydraulique.