Le Burundi avance dans la lutte contre le trafic des êtres humains. Toutefois, le phénomène persiste toujours. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a identifié 1 735 victimes de la traite au Burundi depuis 2017.
« Le Burundi a fait un pas en avant dans lutte contre la traite des personnes. Il a récemment été classé au deuxième niveau dans le rapport du département d’Etat des Etats-Unis. Il reste encore un pas à faire pour que le Burundi arrive au niveau le plus élevé. » indique l’ambassadeur Isaïe Kubwayo, directeur général des relations multilatérales au ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au développement.
Malgré cette avancée, la traite des personnes interne et transfrontalière persiste au Burundi. Au Burundi, l’OIM a identifié 1 735 victimes de la traite depuis 2017. Selon cette organisation, plusieurs personnes sont victimes de la traite, parfois à l’intérieur du pays et à l’étranger, à des fins de travail domestique forcé, petit métier, exploitation sexuelle et de mariage forcé.
La plupart des victimes de la traite sont exploitées dans les pays du Golfe dominés par la religion musulmane. L’Imam Omar Edouard Manirakiza suggère qu’il faut que la victime ait accès, à l’avance, à l’information sur le pays d’accueil ou l’endroit où elle va travailler. « La victime devrait maîtriser les termes du contrat pour savoir comment elle va travailler. »
Une prise de conscience de la lourdeur de ce phénomène
M. Manirakiza recommande l’existence d’une mission diplomatique et un organisme qui suivent en permanence des personnes qui sont allées dans ces pays pour chercher des meilleures opportunités.
Marie Emerusabe, coordinatrice de l’Association des femmes juristes, signale qu’il y a un problème de qualification des infractions liées à ce phénomène au niveau de la justice. « Des juristes confondent la traite et l’enlèvement, ce qui diminue la lourdeur de l’infraction d’où l’application des sanctions dérisoires » souligne la juriste.
D’après elle, la loi contre la traite prévoit de 15 à 20ans si l’infraction est commise sur un mineur. « Il faut qu’il y ait de la prise de conscience de la lourdeur de ce phénomène pour poursuivre et punir les auteurs. »
Le Burundi a signé deux accords concernant les services domestiques et petits métiers avec les pays du golfe. Certains accords ont déjà passé à l’étape de la loi.
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