Après l’affiche des listes électorales provisoires, le débat entre l’opposition politique et la Ceni se focalise sur l’utilisation d’une torche à rayons ultraviolets. L’opposition menace de « marcher sur la Ceni ». Celle-ci s’en gausse.
« Sur le fichier électoral, il y a certainement des gens qui pourront voter deux fois dans un même scrutin… Nous marcherons sur la Ceni si elle s’obstine à refuser l’utilisation de la lampe aux rayons ultraviolets. » Pour la première fois, cette mise en demeure a été entendue, depuis la fin de la semaine écoulée, de la bouche de Léonce Ngendakumana, président de la coalition Adc-Ikibiri. Selon ce politicien, la torche aux rayons ultraviolets devrait permettre de détecter ceux qui se seraient faits enregistrer au moins deux fois avec des pièces d’identification différentes : les « doublons probables ». M. Ngendakumana est persuadé que l’encre indélébile, qui a toujours servi dans tous les scrutins, n’est pas aussi indélébile que le soutient la Ceni à tout bout de champ.
Dans les quartiers de Bujumbura, bien des citadins n’ont pas donné une moindre importance à cette annonce. « C’est toujours la sempiternelle logorrhée des leaders de l’opposition qui crient et claironnent, tonnent et tempêtent sans toutefois agir », lance François Nduwayo, un chauffeur de Cibitoke.
Mais ce mardi 24 mars, Patrice Gahungu, porte-parole du parti Upd-Zigamibanga, revient sur la torche aux rayons ultraviolets. Il demande au gouvernement et à la communauté internationale de se tailler en quatre pour rendre disponible ce fameux sésame ouvre-toi. M. Gahungu se fait lui aussi le héraut d’une prochaine descente sur la Ceni afin de mettre à la porte son président, Pierre Claver Ndayicariye et Prosper Ntahorwamiye, le porte-parole.
La Ceni n’a cure de menaces
Le porte-parole de la Ceni martèle que ce serait promettre la lune que de garantir l’utilisation de la torche aux rayons ultraviolets aux élections de 2015. Il renvoie alors la balle à ses détracteurs : « Si l’opposition tient à cette fameuse torche, qu’elle en fasse cadeau à la Ceni. » Il martèle que le budget que gère cette institution électorale ne permet pas de s’en procurer. Et de faire observer qu’à deux mois des deux premiers scrutins, le pays ne saurait compter sur la communauté internationale pour l’acquisition de ce matériel. « On acquérait cette torche, qu’il faudrait avant tout tester son efficacité, puis initier les utilisateurs à son maniement. Que de temps cela prendrait ! », glisse M. Ntahorwamiye. La Ceni persiste et signe que l’encre indélébile est la seule solution aux doublons probables.
Avant de tourner la page sur la question des doublons, Prosper Ntahorwamiye indiquera que la Ceni a recensé plus ou moins cinq mille cas de doublons parfaits, c’est-à-dire des personnes qui sont enregistrées de deux à huit fois chacune sous une même identification. « C’est une situation facile à corriger dans les ordinateurs », rassure-t-il.
Le numéro « 0000 » : « trop de bruit pour rien »
Des noms avec la mention « 0000 » à la place du numéro de la carte nationale d’identité ont été signalés dans tout le pays. « Une preuve patente du truquage du fichier électoral », brandit l’opposition.
Flegmatique, Prosper Ntahorwamiye informe que le code « 0000 » a été adopté par l’équipe de saisie informatique des données pour mettre en exergue un défaut sur la carte nationale d’identité. Cela peut être une omission pure et simple du numéro, omission de chiffres lors de l’enregistrement, un chiffre douteux, etc. « L’esprit d’afficher les listes électorales provisoires est que les électeurs vérifient si réellement ils ont été enregistrés et présentent des recours, le cas échéant », dira M. Ntahorwamiye.
Mais Frédéric Bamvuginyumvira, vice-président du Sahwanya-Frodebu, se montre réservé quant aux rectifications promises par la Ceni : « Les recours ont été mentionnés sur des feuilles volantes et non dans des livres ou dans des registres. Cela peut facilement se volatiliser. »
Comme autre grief à l’opération d’affichage des listes électorales, M. Bamvuginyumvira remarque que nulle part il n’est prévu que celui qui introduit un recours contre l’inscription ou une opposition au recours contre l’inscription est astreint à la confrontation avec toutes les parties prenantes.
Il souhaiterait que l’ensemble du fichier électoral soit donné à tous les partis. « Impossible ! La Ceni craint le piratage de ce fichier », répond Prosper Ntahogwamiye.
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Quelques opinions
Faustin Kubwayo, représentant du Frodebu Nyakuri à Kirundo : « Des précisions manquent sur presque 80% des personnes qui se sont faites inscrire à Kirundo. Les cas d’irrégularités se font surtout remarquer sur les noms. Le numéro de la carte d’identité a été généralement bien repris. »
Nestor Nzeyimana, président du Cndd-fdd à Kirundo : « On observe quelques petites erreurs sur les noms des parents ou de la personne qui se fait inscrire. Les concernés ont montré aux membres de la Cepi toutes ces irrégularités observées et ils vont les corriger. »
Prosper Ntahorwamiye, porte-parole de la Ceni : « Les coquilles dans l’enregistrement des électeurs ne privent pas du droit de vote.»
bonjours ,
j’ai une question pour la ceni . moi je suis un burundais pour des raisons personnelles je ne suis pas au burundi. mais pour ma chere patrie que j’aime beaucoup je voudrais participer comme tout citoiyen dans le processus electoral comme electeur. mais jusqu’a maintenant je ne vois pas comment je peut le faire.
comme j’ai le passeport burundais j’ai le droit et le devoir de participer dans le processus electoral de mont pays.
je demanderai au journal iwacu de poser pour nous cette question a la ceni parce je crois que je ne suis pas le seul a avoir ce probleme .
Lu pour vous.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/04/01/nigeria-la-bonne-lecon-d-un-geant-d-afrique_4607248_3232.html
ok! de jour en jour il devient un peu clair sur les interets duivis par les uns et les autres dans ces debats autour des elections! il semble bete mais excusez moi c’est seulement mon idee! Moi il me semble qu’il y a au moins une liste des choses deja prescrits par l’opposition pour creer a tout prix un desordre dans ce pays! On a commence par le 3 e ou 2 e mandant (selon les uns et les autres )..la menace prendre la rue…. la voie ne mene nulle part…. maintenant il faut percer par un autre chemin « les Ultraviolets »…la aussi ou bien vs acheter ou bien on marche sur vous!! faut il vraiment rappeller qu on ne s’est jamaisnulle part entendu en utilisant les languages des ultumatums??? /// en ce que je sais les aides que recevait le burundi ont ete duminues car « mals utilises »…si bien dire ils ont ete bloque par la meme opposition a travers son bras droit la societe civile… les taxes montent pr compenser le manque la des cris de descente dans la rue….mais dites moi vous les hommes de Dieu…(au moins celui qui comprend) D’ou on va avoir l’argent pour acheter ces « histoires »??? il ne vs semble pas que l’intention d ces partis n’est pas vraiment des election transparents mais plutot l’absence des elections…..??? ((C’est l’idee personnelle si elle blesse qui que c soit je m’en excuse….)
@just thinking loudly@
On dirait un dialogue de sourds entre l’opposition et la Ceni. Mais si la Ceni dit ne pas etre capable d’acheter et de distribuer ces torches, pourquoi l’opposition ne se mettrait pas ensemble pour trouver une autre voie de sortie? Le risque est que ce debat sans issue risque de continuer jusqu’au jour des elections.
Parfois cette opposition burundaise me donne l’impression d’etre composee par des gens tetus comme des mules, qui ne parviennent pas a explorer plusieurs alternatives en meme temps (le plan B, C, D etc) au cas ou la Ceni continuerait a faire la sourde oreille.
En 2010, l’opposition s’est plainte que le gouvernement n’a pas donne la nourriture ou le perdiem aux representants de l’opposition qui assuraient l’observation aux bureaux de vote. J’ai trouve cela assez pueril car il ne faut pas avoir fait l’universite pour comprendre que l’election est un processus politique, qui souvent ne respecte pas tous les regles du jeu. Pourquoi le parti au pouvoir s’empresserait il de rendre la vie facile a l’opposition? Pourquoi?
Pourquoi l’opposition burundaise ne collabore pas pour trouver des moyens de se procurer elle meme ces torches?
Il faut se creuser le cerveau pour trouver une autre solution au lieu de continuer une confrontation qui de toute evidence ne menera nulle part.
Addressez-vous au moins aux Missions d’observation etrangeres et demandez les de mettre ces torches au nombre du materiel dont le processus a besoin….ou demandez aux amis des pays ou la torche a deja ete utilise, etablissez des relations internes et externes qui peuvent vous aider a resoudre certains problemes…
Mais a cote de ce bruit a propos de la torche et des tricheries, quels changements l’opposition politique nous propose? Pourquoi devrions nous voter pour eux? Quel projet de societe elle apporte? Comment s’apprete t elle a resoudre les problemes auxquels fait face le Burundi?????
C’est sur le programme que devrait etre tourne le vrai debat…
L’opposition doit comencer a s’asdresser a la population burundaise avec un message clair sur ce qu’elle entend de faire pour le pays.
Merci Abi ! Mais qui lira votre message ?
Je me demande comment un système logiciel avec une base de données, de surcroit électorale, se « permet » de violer la première règle élémentaire d’enregistrer (même UN et) UN seul doublon? Conclusion: C est tout simplement un éditeur de texte et non une base de données.
@william
Merci william. les proprietes les plus elementaires de la base de donnees n’ont pas ete respectees.
Ubwo mwoba muri au courant du processus d’acquisition du dit logiciel? Umenga numvise bavuga ko yoba ari pnud yayirondeye, vous voulez don nous faire croire que leurs experts en la matière sont de parfaits crétins canke nabone bagiye hamwe na ceni kugira bategure ubusuma? Soyons moins prétentieux svp!!!
Iyo nkuru yawe niyo kugereranya gusa ntawoyifatirako.. Wabonye ungene wanditse?iyo utazi ikintu wokwinumira.