Sous le haut patronage du ministre de la Santé publique, la Society for Women Against AIDS in Africa (SWAA-Burundi) a inauguré son siège national, ce jeudi 26 juillet, dans la commune urbaine de Gihosha.
D’après Sabine Ntakarutimana, ministre de la Santé publique, l’inauguration de ce bâtiment est une démonstration d’une coopération sud-sud réussie. « Cette infrastructure est une concrétisation de la déclaration de Brazilia en 2003, un des objectifs de la coopération IBAS (Inde-Brésil-Afrique du Sud). Cette dernière vise à contribuer à la réalisation des objectifs du millénaire », signale-t-elle, sans préciser le coût de la construction.
Elle demande que cette coopération puisse s’étendre sur d’autres secteurs, comme les échanges commerciaux, la coopération politique et diplomatique ainsi que le secteur de l’éducation.
Elle rappelle que cette inauguration coïncide avec la célébration de la journée nationale dédiée au VIH/SIDA. Une occasion de faire un regard rétrospectif sur le pas déjà franchi pour atteindre l’objectif des trois zéros (zéro infection, zéro décès à cause du VIH/SIDA et zéro discrimination liée au VIH/SIDA).
Une organisation multidimensionnelle
Selon Monique Barihuta, représentante légale de la SWAA-Burundi, cette organisation s’occupe des orphelins, des jeunes et particulièrement des veuves qui, parfois accèdent difficilement à l’information dont elles ont besoin pour se protéger contre le VIH/SIDA.
La SWAA-Burundi, indique-t-elle, travaille sur deux axes. Il s’agit de la prévention de l’infection au VIH/SIDA et les maladies sexuellement transmissibles (MST), ainsi que de la réduction de son impact sur les personnes affectées par cette pandémie.
Au niveau de la prévention, elle précise que la SWAA –Burundi procède par des mobilisations communautaires, par des séances d’information et de sensibilisation et des conseils gratuits et confidentiels au moyen d’une ligne téléphonique verte (22212121).
Elle procède aussi, poursuit-elle, par une sensibilisation, via des kiosques d’information, des jeux-concours et des activités culturelles.
8852 personnes, dont 5593 vivant avec le VIH/SIDA, continue-t-elle, sont prises en charge par cette organisation. 4286 parmi elles, informe Mme Barihuta, sont sous traitement antirétroviral.
Au nom de cette organisation, Mme Barihuta remercie ces bienfaiteurs. « Cette infrastructure va faciliter nos actions au niveau des services de planification familiale, de la lutte contre les violences basées sur le genre et de l’amélioration des services pour la prévention de la transmission mère-enfant(PTME) », se réjouit-elle.
La SWAA-Burundi a été fondée en 1992 par des femmes et hommes préoccupés par un accroissement inquiétant de personnes affectées par le VIH/SIDA et par la prise en charge des personnes infectées. Particulièrement la femme en tant que mère, épouse, éducatrice et pilier de la famille burundaise.