Le ministère de la Santé publique dénonce le gonflement des frais de soins octroyés aux femmes qui accouchent et aux enfants de moins de cinq ans dans certaines structures sanitaires.
Fausses déclarations des prestations sanitaires offertes, lacune observée par le ministère de la Santé publique dans plusieurs établissements sanitaires qui sont sous le contrat de la politique gouvernementale de la gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes qui accouchent.
C’est le constat sans appel dressé ce jeudi 30 janvier par Dr Thaddée Ndikumana, ministre de la Santé publique, lors d’une réunion d’échange entre son ministère et tous les docteurs provinciaux ainsi que les cadres intervenant dans la mise en application de cette politique.
A titre d’exemple, le ministre confie qu’il y a certaines formations sanitaires qui déclarent avoir fourni des soins sanitaires à dix enfants alors que les soins n’ont été offerts qu’à huit seulement. Il ajoute aussi que ces erreurs ont été remarquées dans les déclarations des soins censés avoir été octroyés aux femmes enceintes.
Le ministre Ndikumana révèle que si ce problème de surfacturation venait à être résolu, il y aura une diminution de la somme d’argent alloué à ce secteur. Et d’avertir que des sanctions ont été déjà envisagées. Les factures erronées ne vont pas être remboursées. « Le gouvernement ne va rembourser que les factures qui correspondent aux soins offerts».
Et quant aux titulaires des structures qui ont fait de fausses déclarations, dans le but de tricher, M. Ndikumana précise qu’une sanction leur sera infligée.
Et à ceux qui ont fait de fausses déclarations suite à l’ignorance, il confie qu’une formation administrative leur sera dispensée. Et en cas de récidivisme, le ministère procèdera à la pénalisation.
Pour éviter d’autres erreurs dans les déclarations des données, le ministre de la Santé demande à tous les docteurs provinciaux, les cadres du comité de vérification et de la validation des données au niveau de chaque province ainsi que les titulaires des formations sanitaires, de collaborer ensemble lors de la vérification des données.
Signalons que lors des classements des structures sanitaires sous contrat de la politique de la gratuité des soins qui travaillent correctement, 10 structures sur 47 de la province de Bururi ont été classées dans la catégorie des formations sanitaires qui ont abusivement triché.