L’estime de soi est le fait d’avoir confiance en soi. La surestime de soi devient un jugement qui peut engendrer un comportement agressif. Le sociologue Patrice Saboguheba appelle à s’estimer mutuellement à sa juste valeur.
Qu’entend-on par surestime de soi ?
Se dit de quelqu’un qui se dit plus valeureux, porteur d’une identité supérieure à celle des autres. La surestime de soi est finalement un défaut majeur dans une communauté, une société, voire dans une nation. Quand quelqu’un se surestime, c’est qu’il sous-estime les autres, c’est qu’il ne donne pas une place de choix aux autres. Il peut développer un comportement méprisant et agressif.
Cette surestime de soi peut-elle être l’origine des messages de haine dans une société ?
Oui dans la mesure où elle dévalorise un groupe de gens par la globalisation. Ils sont considérés comme des vauriens. Au final, on tente de les écarter du travail, de l’organisation de la société, de toutes les organisations, y compris dans la vie politique. C’est une façon de véhiculer la haine. Les membres de ce groupe ciblé sont d’abord éliminés verbalement, puis physiquement. C’est un danger public.
Quelles conséquences entraîne-t-elle?
Ceux qui se sentent écartés ne vont pas rester les bras croisés. Ils se rebellent pour revendiquer leurs droits dans la communauté, dans la société et dans le pays. Ils organisent des combats. Et c’est à travers ces derniers que la société va les estimer. Voilà comment naissent les mouvements de libération. C’est un écart de langage qui commence. Par la suite, des actes terroristes, des actes ignobles… s’ensuivent.
Comment corriger ou décourager ce comportement de surestime de soi?
Il faut que les gens apprennent à s’estimer à leur juste valeur, dans leur identité, dans leur capacité de travail, dans leur amour propre, dans leur façon de faire. Dans la compétition à l’école, dans les milieux professionnels… l’estime de soi est une qualité. Et l’estime de l’autre est une qualité supérieure. Dans une société, une communauté où les gens s’estiment mutuellement, il y a moins de risques, moins de gâchis, moins de conflits. On aboutit à une société harmonieuse car on est mutuellement utile.
Propos recueillis par Jérémie Misago
1. Vous écrivez: « Ceux qui se sentent écartés ne vont pas rester les bras croisés. Ils se rebellent pour revendiquer leurs droits dans la communauté, dans la société et dans le pays. Ils organisent des combats. Et c’est à travers ces derniers que la société va les estimer. Voilà comment naissent les mouvements de libération… »
2. Mon commentaire
Tous les pouvoirs dictatoriaux et violateurs des droits de l’homme passent outre cette réalité de l’histoire humaine à leurs dépens, alors qu’un bon pouvoir doit opérer toutes les réformes sociales nécessaires.
1. « Se dit de quelqu’un qui se dit plus valeureux, porteur d’une identité supérieure à celle des autres. La surestime de soi est finalement un défaut majeur dans une communauté, une société, voire dans une nation… »
2. Mon commentaire
En général cette personne ment, elle n’a pas de faits pour démontrer cette valeur supérieure.
Dans la société burundaise, l’on peut se croire supérieur aux autres (burundais) ALORS QUE L’ON EST PRESQUE RIEN EN DEHORS DU BURUNDI.
Les tonneaux vides font le plus de bruit.
Plus on apprend, plus on se rend compte qu’on ne sait rien.
»l’estime de soi est une qualité. » Personnellement, je ne crois pas que ce soit une qualité. C’est même un péché capital. C’est cela qui a fait perdre à Lucifer le paradis. L’estime de soi que les occidentaux enseignent à nos enfants n’est en aucun cas différent de l’orgueil. A la place, il faut promouvoir la valeur de l’humilité. La charité, l’humilité et la pratique des bonnes vertus, voilà les 3 choses nécessaires dans la vie terrestre pour parvenir un jour au paradis éternel!!!
Je crois que vous confondez cette estime et le narcissisme. Quant à Lucifer, je pense que ce n’est pas une croyance universelle. Les milliards de chinois et les milliards d’indiens en pensent quoi?