La Suisse, à l’instar de plusieurs pays partenaires du Burundi, ne cache pas son inquiétude après la promulgation de cette loi de la presse.
L’ambassadeur de Suisse au Burundi avec siège à Naïrobi, a déclaré dans un entretien téléphonique avec Iwacu que cette loi est inquiétante parce qu’elle laisse une très large place à l’interprétation. « Plusieurs articles de cette loi ne sont pas claires, alors qu’ils viennent restreindre les libertés publiques. C’est inquiétant ». L’ambassadeur Jacques Pitteloud souligne aussi que cette loi est contraire aux engagements signés par le Burundi en matière des libertés publiques.
L’ambassadeur de Suisse a indiqué que son pays sera attentif dans sa mise en application. « Je demande aux autorités burundaise de faire preuve de beaucoup de retenue dans sa mise en application. Mon pays sera vigilant » a prévenu M. Pitteloud.
Pour l’Ambassadeur de Suisse, la presse, la liberté d’expression sont « des éléments essentiels à la démocratie ». Il a invité les journalistes burundais à faire preuve de professionnalisme dans l’exercice de leur métier : « Ne donnez pas un prétexte à ceux qui veulent restreindre les libertés. Soyez irréprochables sur le plan professionnel et déontologique » a exhorté M. Pitteloud.