Après une période d’interdiction de la culture de la Stevia, Stevco compte étendre la culture de cette plante au niveau national. Plus de 1500 ha de nouveaux plants en trois ans.
« En trois ans, nous prévoyons que l’étendue occupée par la Stevia sera de 1540 ha, depuis la saison culturale 2016 jusqu’en 2018 », confie Fabien Gahungu, responsable agronomique de Stevco (Stevia Company). La production attendue étant estimée à 8.400 tonnes de feuilles sèches dont 1800 tonnes en 2016, 3000 tonnes en 2017 et 3600 tonnes en 2018. « Nous lançons un appel aux agriculteurs, aux privés… de se mobiliser pour planter cette nouvelle culture très utile pour le pays.»
Ce responsable assure que Stevco est prête à accomplir sa mission, notamment la multiplication des boutures dans des sites, la sensibilisation et vulgarisation sur les techniques agricoles (l’installation des germoirs, des pépinières, les technologies post-récoltes dont la récolte, le séchage, l’emballage et le conditionnement pour le maintien de la teneur en sucre). La tâche de production des feuilles sèches, poursuit-il, est réservée principalement aux privés, aux associations et aux communautés locales.
M. Gahungu indique aussi qu’à peu près 15 tonnes de feuilles sèches se trouvent dans les stocks de Stevco. Et une usine de transformation est en cours de construction au chef-lieu de la province Mwaro, avec une capacité de transformation de 3600 tonnes par an.
Stevia est désormais homologuée
Après plusieurs mois de suspension de sa multiplication, la Stevia a été définitivement homologuée, il y a plus de quatre mois. L’aboutissement d’un long processus, fait remarquer M. Gahungu. « Dans un premier temps, le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage avait accordé une homologation provisoire pour certaines régions. »
Ainsi, trois sites pilotes d’essai ont été installés à Gisozi et Fota en province Mwaro et à Muyinga. Ce responsable agronomique fait savoir qu’il a été recommandé à la Stevco de poursuivre des essais au niveau national pour voir si la plante s’adapte à toutes les zones agro-écologiques. « Et ce, en collaboration directe avec la Commission nationale semencière (CNS), un office chargé du contrôle de certification des semences. » Et les résultats furent positifs.
En outre, la société a dû fournir des informations agronomiques sur le terrain. Une opération consistant à vérifier si cette plante a une stabilité et une homogénéité dans toutes les zones agricoles du pays. C’est aussi pour s’assurer qu’elle garde les mêmes caractéristiques morpho-agronomiques.
Une analyse biologique a été exigée pour vérifier la teneur en sucre. « Faite dans les labos étrangers, les résultats ont montré que la teneur en sucre est commercialisable dans les marchés internationaux », indique M. Gahungu.
Ainsi, lors de sa séance du 20 avril 2016, le Comité technique national d’homologation de variété (CTNHV), a statué sur les deux résultats, et a homologué la variété huinong de Stevia rebaudiana. Une homologation approuvée définitivement par le ministère de l’agriculture et de l’élevage le 6 mai 2016.
« Une mesure tardive, mais salutaire », réagit Kennedy Nzeyimana, un agriculteur de Buringa, commune Gihanga, province Bubanza. Il demande des dédommagements pour les pertes subies lors du déracinement de cette plante par certains administratifs. Idem pour Emmanuel, un autre cultivateur de la même localité, qui va jusqu’à proposer des sanctions à l’encontre de ces administratifs.
Pour sa part, M. Gahungu indique que toutes les pertes n’ont pas encore été inventoriées. Il se dit confiant, cette fois-ci, que l’administration sera plus coopérative.
Je m’appelle BEDIYE Diègue, je suis un jeune agronome. Je vous écris depuis le Bénin et je suis vraiment intéressé par la production de la stévia. Mon numéro WhatsApp :+22961387191. Merci beaucoup à vous
moi j’ecris du Cameroun et suis intéressé par la culture de la stavia ici. comment faire pour avoir les boutures
Bonne nouvelle pour les agriculteurs. Apres la mort de Bayaganakandi, on pouvait qu’approuver la Stevco. Est-ce que la question etait plus technique que politique? Le courage avec lequel certains administratifs arrachaient cette plante est inoubliable. Quand il s’agit du chanvre par exemple, c’est plus la police qui fait la destruction et non les administratifs….
Apès la pluie, le bon temps!
Courage, chers amis.