Burundisol traite la spiruline, trois fois plus riche que la viande en protéines et deux fois plus que le soja. Elle est surtout consommée par des gens qui ont une carence en vitamine A et les femmes enceintes, selon le représentant de cette association.
La spiruline est une algue en forme de spirale (boucle ou anneau) qui pousse dans les lacs d’origine volcanique (salée), selon Luc Byamungu, chimiste- biologiste de Burundisol. D’après lui, elle est extraite des lacs (Tchad Nakuru au Kenya, Parase au Pérou et Ronal en Inde), puis séchée à l’air sec et bénéficie d’un ensoleillement constant de 12h à une température douce (40°c) : « Cet ensoleillement favorise la photosynthèse optimisant la concentration et la préservation des vitamines. »
Pour Byamungu, elle est conseillée à la femme allaitante, aux adolescents en puberté, aux femmes en ménopause, aux personnes âgées, aux sportifs (pour les protéines). Elle contient le fer, le magnésium, phosphore, zinc, cuivre, etc. pour éviter les carences nutritionnelles, explique le chimiste- biologiste : « Elle renferme également de puissants antioxydants qui luttent activement contre les radicaux libres responsables du vieillissement des cellules. » Selon lui, la spiruline est également riche en acides aminés qui sont nécessaires à la fabrication des muscles et à leur réparation. Pour les diabétiques, la spiruline a un effet régulateur sur le taux de glycémie et peut renforcer les effets de l’insuline.
Autres bienfaits de la spiruline : « faire le plein d’énergie, nettoyer le corps des impuretés, augmenter l’endurance », explique M. Byamungu. Il précise qu’elle est consommée, de préférence, en période de convalescence. Pour lui, la spiruline redonne de l’éclat aux cheveux, à la peau et aux ongles, aide les femmes à mieux supporter les règles, la ménopause et la grossesse. D’après lui, il faut prendre 1 comprimé par jour, puis 2 les 3ème et 4ème jours.
La spiruline est conservée à la température ambiante (36°- 38°), car elle contient des molécules qui ne résistent pas à la lumière.
« Végétale et animale »
Selon Alexandre Mangope, représentant légal de Burundisol, ils ont importé 16 litres de semences en Inde il y a 5 ans, et ont déjà développé 4 bassins contenant 4200 litres de spiruline. Pour lui, elle est végétale parce qu’elle contient des chlorophylles (cellules sans noyaux). D’une taille de 0,2 mm (elle est microscopique), la spiruline est aussi dite animale, car elle contient des protéines.
Burundisol la distribue aux orphelinats de Makamba (64 enfants), Gitega (28 orphelins) et une dizaine de ménages de la commune urbaine de Cibitoke. Deux buts ultimes de Burundisol, selon Mangope : venir en aide aux enfants et créer un centre de formation pour la vulgariser auprès des Burundais.
Elle témoigne…
Une femme qui travaille au quartier asiatique achète régulièrement de la spiruline à sa mère qui souffre du diabète et de l’hypertension : « Ma mère était régulièrement hospitalisée. De surcroit, elle prenait toujours des médicaments. » Aujourd’hui, grâce à la spiruline il y a 8 mois, selon elle, sa maman n’est plus maladive et elle est en forme. En plus, elle a retrouvé l’appétit.