Satisfecit pour Audace Bukuru, directeur général de la Société Sucrière de Moso : la production de 2011 rappelle les années de gloire de la SOSUMO…
<doc2483|right>« La production du sucre qui était de 14.137 tonnes en 2009 est passée à 18.937 tonnes en 2010. Pour la campagne qui a débuté le 16 juin 2011 pour se clôturer le 5 décembre 2011, la Sosumo a pu enregistrer une quantité de 20.501 tonnes de sucre », se réjouit M. Bukuru. Il rappelle que le pic de 20.500 tonnes avait été atteint en 1999, 10 ans après le début d’usinage du sucre…
Avec cette performance, le résultat financier a augmenté : alors que le 31 mai 2010, la Sosumo avait enregistré un bénéfice net de 637.809.815 Fbu, le 31 mai 2011 les chiffres font état de 2.265.387.281 Fbu de bénéfice net ». Soit un bond de 255,18%. Un record.
Le Directeur général de la SOSUMO explique cette croissance par le bon entretien des plantations et la réduction de certaines charges tout en augmentant la production : « Suite à un bon entretien des plantations, la SOSUMO a pu atteindre un rendement de 121,67 tonnes de cannes récoltées par hectare depuis la création de la SOSUMO ».
Les charges de la SOSUMO ont diminué comme suit :
– Le coût des matières et pièces de rechange ont diminué de 3,41% passant de 6.493.606.788FBu au 31 Mai 2010 à 6.271.931.682FBu au 31Mai 2011;
– Le coût des engrais a baissé de 38,17% passant de 1.849.241.236 Fbu au 31 Mai 2010 à 1.143.412.518 Fbu au 31 Mai 2011;
– Le coût des herbicides a diminué de 21 ,7% passant de 245.975.430 Fbu au 31 Mai 2010 à 192.572.628 Fbu au 31 Mai 2011;
– Le coût de l’essence a diminué de 51 ,76 % passant de 89.595.608 Fbu au 31 Mai 2010 à 43.412.518 Fbu au 31 Mai 2011 ;
– Le coût des fournitures de bureau a diminué de 40 ,75% passant de 75.593.676 Fbu au 31 Mai 2010 à 44 .793.024 Fbu au 31 Mai 2011
Toutefois, ce directeur déplore le fait que la population se lamente. La pénurie de sucre et un prix conséquent sur le marché ne s’expliquent pas : «Aujourd’hui, la SOSUMO met sur le marché 1.528 tonnes de sucre par mois. C’est la 1ère fois que la SOSUMO vend plus de 1.300 tonnes de sucre par mois ».
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> [Un léger mieux dans la commercialisation du sucre de la Sosumo->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1639]
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Cinq raisons peuvent expliquer la rareté de ce sucre : la quantité importée par le Burundi pour suppléer à la production de la SOSUMO qui a diminué, les besoins domestiques en sucre qui ont augmenté, la prolifération des boissons prohibées à base de sucre, la pénurie du sucre dans la sous-région et la baisse de la production du sucre sur le marché mondial qui favorisent l’exportation frauduleuse.
Pour mettre à fin à ce « calvaire » de la population, le Directeur général de la SOSUMO indique que cette usine entend rester sur la même lancée d’augmentation de sa production.
L’entreprise vient ainsi d’installer ses propres points de vente dans différents quartiers de la ville de Bujumbura et dans différentes provinces de l’intérieur du pays, « chez des personnes de confiance qui distribuent toute la quantité de sucre mise à leur disposition et au prix fixé par la SOSUMO. Nous allons aussi mettre des agents de la SOSUMO à ces points de vente pour suivre la distribution et la commercialisation du sucre », a précisé M. Audace Bukuru.
