Au nom des associations OLUCOME, ABUCO, COSYBU, CSB, OAG, FORSC, Gabriel Rufyiri, président de l’OLUCOME, dénonce des démarches entreprises par les mandataires politiques pour échapper au paiement de l’impôt sur revenu (IPR) lors d’une conférence de presse animée ce mercredi 7 mars. <doc3216|left>« Nos dirigeants veulent continuer à exploiter le petit peuple pauvre. Ils refusent de payer l’IPR alors qu’ils sont les mieux payés de la République », souligne-t-il. Au moment où les prix de denrées de première nécessité montent du jour au jour, dit-il, les petits fonctionnaires moins payés, taillables et corvéables à merci sont obligés de payer l’impôt. « Ceci est une injustice sociale notoire », dénonce le président de l’OLUCOME. Pire encore, ajoute Gabriel Rufyiri, les nos dirigeants ne joignent pas la parole à l’acte. Pour rappel, lors de sa visite à l’Office des recettes burundaises (OBR), le deuxième vice-président M. Gervais Rufyikiri avait déclaré que « personne ne peut échapper à l’obligation fiscale. » Pour se justifier, ces mandataires vont loin, poursuit Gabriel Rufyiri, ils invoquent, ils inventent des arguments ou des arguties pour se tirer d’affaire, aujourd’hui on les entend dire: « si on veut qu’on paie l’IPR, qu’on commence par les anciens dignitaires, ceux-là même qui étaient aux affaires à la 1ère République ». Pour la société civile, cette justification est non fondée. Ils demandent aussi que l’article 72 du Code de travail soit revu et soulignent que leurs salaires sont intouchables. Ces associations engagées pour une « campagne de lutte contre la vie chère » indiquent qu’elles n’entendent pas baisser la garde dans leur combat pour contraindre ces mandataires à payer l’IPR. « On ne peut pas accepter que le bas peuple continue à porter le fardeau de l’impôt alors que les mandataires mieux payés ne veulent pas se conformer aux obligations fiscales, citoyennes ».