Vendredi 22 novembre 2024

International

La société civile burundaise insuffisamment engagée dans l’intégration régionale

13/08/2013 2

Intégrer la communauté est africaine n’est pas l’affaire des seuls politiciens, car cette organisation a surtout été créée pour le bien des citoyens des pays membres. D’où le rôle primordial de la société civile pour réussir cette intégration.

Le Dr Martin Mwondha, secrétaire exécutif de l’EACSOF, a demandé aux organisations de la société civile de rejoindre massivement cette plateforme ©Iwacu
Le Dr Martin Mwondha, secrétaire exécutif de l’EACSOF, a demandé aux organisations de la société civile de rejoindre massivement cette plateforme ©Iwacu

Les organisations de la société civile burundaise ne sont pas suffisamment engagées dans le processus d’intégration dans la communauté est africaine. Raison pour laquelle, la plateforme de la société civile au sein de la communauté est africaine, (EACSOF : East African Civil Society Organisations’ Forum), en collaboration avec son point focal national, le FORSC, a organisé une réunion pour sensibiliser la société civile burundaise sur son implication dans le processus d’intégration régionale.

Plusieurs représentants d’organisations de la société civile se sont donc retrouvés dans les enceintes de l’hôtel Source du Nil, ce lundi 12 août 2013, pour être introduits au Cadre de dialogue consultatif au niveau de l’EAC. Le thème du jour, « La communauté est africaine telle que nous la souhaitons, quels sont les gains rapides au profit des citoyens ? », vise à rendre plus opérationnel ces cadres, mais surtout à accroître le processus de consultation au niveau local. « Il faut renforcer les canaux de plaidoyer nationaux, qui sont encore faibles, ce qui nous pousse à passer par les canaux régionaux », remarque Blaise Gahungu, de l’organisation Biraturaba. En effet, ajoute-t-il, l’intégration régionale est basée sur les citoyens, et est donc très importante à suivre. Il faut donc, poursuit M. Gahungu, une plateforme nationale des organisations de la société civile impliquées dans l’intégration de l’EAC.

La société civile joue un rôle de relais

Vital Nshimirimana, délégué général du FORSC, rappelle également que ceux qui ont négocié et rédigé l’acte constitutif de l’EAC ont indiqué que sa réussite dépend aussi de l’association de la société civile. « Celle-ci doit jour un rôle de relais pour canaliser les aspirations du peuple », continue M. Nshimirimana. Et ce qui est encourageant est que le Burundi a déjà ratifié l’ensemble des protocoles et des traités qui régissent l’EAC et qui favorisent, notamment pour renforcer la démocratie, la participation du citoyen dans la prise des décisions.
Aujourd’hui, l’EACSOF constitue la plateforme, le seul cadre où se retrouvent les sociétés civiles des pays membres de l’EAC. C’est l’interlocuteur direct avec le secrétariat de l’EAC, avec un statut d’observateur dans les institutions de la communauté.
Raison pour laquelle l’une des recommandations du Dr Mwondha, secrétaire exécutif de l’EACSOF, et principal orateur de la réunion, a été d’inviter le plus grand nombre d’organisations de la société à rejoindre l’EACSOF, tout en construisant un point focal national ferme. Et surtout, a recommandé un autre participant, de maîtriser l’anglais qui est la langue de travail de l’EAC.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. Stan Siyomana

    @Jimmy 13-08-2013 @ 23:19:42
    « Imposer le bilinguisme pour etre un bon joueur en affaires entre EAC et RD Congo… »
    1. Difficile de prouver que le Burundi est le pays partenaires de l’EAC qui est mieux place « strategiquement » par rapport a la RD Congo. Vu l’etendue de la RD Congo, seule une petite partie de sa frontiere orientale est avec le Burundi. La frontiere RDC/Burundi (y compris le Lac Tanganyika) a peu pres la meme longueur que la frontiere RDC/Rwanda; la frontiere RDC/Uganda est a peu pres 4 fois plus longue; la frontiere RDC/Tanzanie (par le Lac Tanganyika) est a peu pres 3 fois plus longue (que celle entre RDC et le Burundi).
    2. L’anglais est la langue mondiale pour les affaires. Nokia (compagnie finlandaise de telecommunications) et SAP AG (compagnie allemande de logiciels pour les affaires/business software) utilisent l’anglais comme leur langue officielle.
    D’apres Education First-EF (compagnie britannique qui se specialise dans l’enseignement de l’anglais) environ 2 milliards de gens dans le monde seront en train d’apprendre l’anglais en l’an 2020.
    (voir Dorie Clark: « English-the language of global business », http://www.forbes.com, 26 October 2012; EF English Profeciency Index 2012, http://www.ef.com).
    Merci.

  2. Jimmy

    Anglais vs EAC

    L’anglais a été imposé de fait comme langue de travail administratif de l’EAC. Mais le Burundi doit essayer de jouer stratégiquement : imposer le bilinguisme pour être un bon joueur en affaires entre E.A.C et R.D Congo.

    Il faudrait donc que la société civile burundaise se mobilise car L ‘E.A.C fait et fera des affaires avec le grand Congo….et le français doit être reconnu comme langue de travail aussi. Simple réalisme.

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