Selon un récent rapport du ministère de la santé et de la lutte contre le Sida, plus de 80% des personnes âgées n’ont pas accès aux services de santé au Burundi. Les malades sont plus nombreux que les bien portants.
«Seulement 1,8% des personnes âgées se considèrent en bonne santé au Burundi. 57,7% estiment que leur santé est passable, 24,7% l’estiment médiocre tandis que 15,8% l’estiment bon », a fait savoir Dr Gilbert Batungwanayo. Il présentait ce 26 août 2020le rapport lors d’un atelier de sensibilisation et de plaidoyer sur les maladies chroniques non transmissibles et leurs facteurs de risques organisé par le ministère de la Santé et de la Lutte contre le sida.
Parmi les personnes âgées, a-t-il expliqué, celles qui sont porteuses d’une quelconque maladie sont plus nombreuses que celles qui n’en portent pas. Soit 55,2% contre 44,8%.
D’ après le rapport, parmi les maladies les plus déclarées par les personnes âgées il y a : l’ulcère gastrique, le diabète, l’asthme et les crises cardiaques etc. Les troubles de vision et d’audition sont plus préoccupants avec un niveau respectivement de 73% et de 40% des personnes âgées. Dans l’ensemble, a insisté le Dr Gilbert, 37% des personnes âgées ont des tremblements des mains et 74% ont des difficultés de se mouvoir.
« Une réponse partielle »
« Malgré cette forte prévalence des maladies chroniques et celles liées à la vieillesse, plus de 80% des personnes âgées au Burundi n’accèdent pas aux services de santé y compris les services des soins dentaires », alerte le Dr Gilbert Batungwanayo.
Jocelyne Nsanzerugeze, assistante du ministre de la Santé et de la Lutte contre le sida indique qu’il y a une réponse partielle sur la prise en charge de ces maladies chroniques et non transmissibles. Elle parle de la promesse du président de la République de prendre en charge les fonctionnaires de l’Etat à la retraite. « Dans les structures des soins on ne va pas distinguer les maladies transmissibles et chroniques non transmissibles », tranquillise-t-elle.
Selon Dr Gilbert Batungwanayo, ce rapport qui date de septembre 2019 est le premier de ce genre au Burundi.