« Il y a une lueur d’espoir, quelque chose de positif est en train d’être fait ». C’est une déclaration du président de la Conférence des Évêques catholiques, Mgr Gervais Banshimiyubusa, après une audience accordée à ces hommes d’Eglise par le Chef de l’Etat, ce mercredi 25 janvier.
C’est le premier entretien avec le président de la République après l’appel au dialogue lancé à la classe politique burundaise par ces Évêques. Ils affirment aujourd’hui être prêts à donner leur contribution pour le rétablissement de la paix et de la sécurité : « Le fait que certains se sont sentis interpellés par ce message, c’est du positif. Quand on est interpellé par un message prophétique comme celui-là, cela signifie que quelque chose doit changer », souligne le président de la Conférence des Évêques catholiques.
Cependant ces prélats restent réalistes, « un changement ne peut pas s’opérer en un rien de temps, il faut donner du temps au temps afin que le changement puisse s’effectuer », fait remarquer Mgr Gervais Banshimiyubusa.
« Pour ceux qui ne veulent pas entendre parler de {dialogue} ou de {négociation}, on conseille et propose {inama} – un débat, c’est la seule voie, on s’inscrit en faux contre toute forme de violence », conclut Mgr Gervais Banshimiyubusa.
C’est au moment où l’opposition extraparlementaire regroupé au sein de l’ADC-Ikibiri par la voix de son président, Léonce Ngendakumana, en même temps président du Parti Sahwanya-FRODEBU se dit optimiste quant au dialogue tant réclamé même si du côté du pouvoir l’exécutif reste réticent quant à l’idée de toute négociation ou dialogue avec un groupe donné. Selon Léonce Ngendakumana, le président de la République a annoncé lors de son discours de fin d’année que 2012 sera marquée par des débats sur la Constitution, la justice transitionnelle, etc… « Tôt ou tard la classe politique finira par se mettre autour de la table des négociations. Sans dialogue, c’est la guerre. Le dialogue demandé est loin des négociations pour le partage du pouvoir afin d’arracher quelques postes, l’on sait que les gens au pouvoir en raffolent ».