La sécurité et la situation humanitaire prévalant au Burundi ont été entre autres sujets d’analyse lors du 20ème sommet du Comesa. Il s’est tenu à Lusaka en Zambie, du 18 au 19 juillet. «Au Burundi, la situation humanitaire reste préoccupante», ont indiqué les différentes délégations.
Elles s’en tiennent au plan d’intervention humanitaire du Bureau des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) de 2018. Ce dernier fait état d’environ 3,6 millions de Burundais en besoin d’aides humanitaires. 1,7 millions d’entre eux sont en insécurité alimentaire.
Ainsi, les participants ont appelé les agences internationales à apporter leur aide aux populations. Néanmoins, ils apprécient la situation sécuritaire.
Au cours de ce sommet, différents autres sujets ont été analysés. Notamment le Salon intra-africain, la zone de libre-échange du Comesa, le développement des infrastructures, etc.
Les participants ont insisté sur une mobilisation des ressources propres des pays membres de l’organisation. «Ainsi, nous pourrons réduire la dépendance vis-à-vis de l’extérieur».
Au début du sommet, mercredi dernier, Alain Diomède Nzeyimana, porte-parole adjoint du président burundais, n’a pas mâché les mots : «Les conclusions du sommet n’engagent que ceux qui les auront formulées».
Ainsi, le Burundi n’était pas représenté dans ce sommet : «il ne pouvait pas se représenter à une réunion dont la délocalisation était en contradiction avec la loi».
Pour rappel, le 20ème sommet du Comesa devait se tenir à Bujumbura du 1er au 10 juin dernier. Une lettre de sa délocalisation vers Lusaka est tombée le 15 mai. «Des inquiétudes de sécurité» pour la plupart des délégations ont été avancées comme motif.
Le Secrétaire général Sindiso Ngwenya, en fonction depuis 2008, a été remplacé par Chileshe Kapwepwe. De nouveaux membres notamment Sabine Ntakarutimana, chef de cabinet civil adjoint à la présidence de la République, ont été intégrés dans le Comité des anciens du Comesa. Ils ont un mandat de quatre ans.