Par Christos Kamberis
Phénomène unique au Burundi, consommer et ensuite signer dans les bars et les restaurants est devenu une habitude!
Rien de grave à priori sauf que, avec le temps, on a oublié que c’est une faveur que l’établissement peut (s’il le souhaite) accorder au client et non un droit acquis du consommateur !
Tout cela n’aurait aucune importance si ce phénomène n’avait pas pris une telle ampleur et surtout que les règles soient respectées!
Aujourd’hui, c’est devenu un « Crédit », on dirait que c’est normal, alors qu’il y a des guichets de banque partout et toutes sortes de cartes de payement, c’est normal de demander un stylo pour signer sans même l’avis de l’intéressé !!!
Là ou le phénomène atteint son paroxysme, c’est quand (quelques jours après) le commerçant demande son dû ! Les réactions sont diverses :
– ne pas décrocher,
– décrocher et être vexé que l’on demande de payer « si tôt » (comme si le transit dans les intestins n’était pas encore fait),
– dire que les temps sont durs et qu’il n’y a pas d’argent,
– dire « envoi quelqu’un demain » tout en sachant que le soir il prend l’avion, et j’en passe.
Je ne sais pas laquelle est la pire !
Le comble dans tout ça c’est que vous devenez le pire ennemi à celui à qui vous avez rendu ce service !!
Une fois qu’il a atteint une somme qu’il n’arrive pas à payer, tout devient mauvais pour lui !
Comme par hasard, alors qu’il vous adorait et que votre établissement était le meilleur dans tout le pays, dans toute la sous-région, que dis-je, dans le monde, plus rien ne lui plaît!
Conséquence, vous avez perdu un client, parfois un ami, votre argent, et les amis qu’il fréquente aussi ! Eh oui ! Quand ses amis lui proposent d’aller à tel ou tel endroit, Il n’osera jamais leur dire que là, il doit de l’argent, plutôt il va inventer n’importe quelle excuse tout en médisant et critiquant ces endroits où il adorait aller, accompagné de ses copines qu’il voulait impressionner!
Heureusement, il y a aussi les autres, les « bons », ceux qui d’eux-mêmes appellent pour connaître leur solde et qui envoient le payement avec des remerciements! Car eux ils comprennent, ils ont compris que le commerçant doit renouveler son stock le lendemain, ils ont compris que le commerçant n’est pas une banque, ils ont compris que c’est une « facilité » qui leur a été accordée et ils prennent ça pour un honneur, ils ont compris que le commerçant n’est pas obligé de constituer un fond de roulement souvent de plusieurs millions pour ne pas dire de dizaines de millions juste pour satisfaire leur soif!
Je ne sais pas si cet article va servir à quelque chose, mais je me sens un peu mieux après l’avoir posté !!!!
J’ai fait mon travail de mémoire sur la bière traditionnelle dans la vie des Barundi. Selon les recherches que j’avais faites à l’époque en 1992, il apparaissait que les Burundais buvaient avec beaucoup de modestie et que la bière jouaient le rôle que la monnaie joue aujourd’hui. Si maintenant les gens vident les poches déjà vide par une crise socio-économique juste pour se montrer socialement, comment on va se sortir de la misère? J’ai peur que même si demain on a un gouvernement moins corrompu, l’économie ne suivra pas parce que le préalable de tout développement vient de l’épargne des ménages. Or, si on se met en tête qu’on ne peut pas trouver de sommeil sans une bière au ventre, ce sera difficile. Les cabaretiers devraient arrêter ce phénomène.
La bière! la brave! elle sert de liens entre les gens dans notre tradition; mais attention! elle délie aussi les bonnes relations dans les familles. Quoi préférer alors? privilégier les bonnes relations » du cabaret ou celles de la famille?
Il faut une analyse lucide des situations: en accordant trop de credits, le commercant croit pouvoir gagner beaucoup par fidélisation, dans le respect du principe sacrosaint du commerce: la speculation.
Et il perd tout en voulant tout gagner. quant au consommateur, pourquoi aller au delà de ses moyens? On est pas oblige de boire; on est pas oblige de montrer qu’on est grand; on l’est, cela se voit dans les actes, on ne l’est pas,cela se voit dans les actes aussi. Soyons sérieux alors et consequents!
Mais bien sûr que non cher Nzobandora. Si tu ne peux pas te payer une bouteille de primus ou une limonade pour ta copine( bon c’est vrai elle ne boivent pas toutes que du fanta) tu es le premier à blâmer, mais d’autres part tu dois reconnaître que il est de mode de taper sur les gros ventres des tenants du pouvoir. Et dans ce domaine, on extrapole en disant que peut-être si les prof de Lycée sont si pauvres c’est parce que il y a la corruption, que les aides n’arrivent pas par mauvaise gouvernance …. Bref des choses que même toi tu vois… Sinon je te le concède c’est un peu trop facile de taper dessus, il a tellement de griefs et ça nous détend tellement !!! Faut m’excuser pour la légèreté d’analyse je fais des efforts pour ne pas faire Einstein tout le temps !
Nta kuntu boza baramanika amazina yabaheranye ku muryango nayo baheranye ingene
angana? wosanga hakiri ho abafisse isoni bakamaramara.
Franchement il faut que notre mentalité change. Nos chers burundais ont une maladie difficile à guerir. Je veux qu’on me voit comme ceci et cela, qu’il y ait des milliers de voitures qui viennent au baptême de mon enfant, ou à la levée de deuil, et ce qui m’agace le plus, après l’enterement de votre cher, tous ces milliers de voitures disparaissent dans la nature et vos enfants commencent à changer d’école, passant de l’école belge ou internationale vers école primaire de Kabondo, sans qu’il y ait quelqu’un parmis ces milliers des gens que je vois à la levée de deuil songer à aider les enfants laissés par le défunt. C’est quel gerne de monde que nous vivons les amis? Donc je ne suis pas impressionner de voir des gars chaque fois te dire hier j’étais au Toxic et après je suis parti au Bora bora, juste pour impressionner et te montrer qu’il est quelqu’un, on n’a pas besoin de ça les amis, ça fait parti franchement des caracteristiques du sous développement sans oublier qu’on est les derniers du monde dans tout. Donc tu n’es pas obligé de te faire voir, tu n’a rien man car même ceux pillent les caisses de l’État, moralement ils n’ont rien car ils dénaturent la réalité des choses, tu ne peux pas t’enrichir à partir de la misère des autres, chaque fois, pensez que tiu es un malhônnete et je suis sûr que même lorsque tes enfants vont grandir ne vont pas avoir du respect pour toi car à l’école les autres enfants vont leur dire que leur papa s’est enrichi sous la misère des autres. Merci pour l’auteur de l’article, ça commence à venir
Non cher ami, ce n’est pas typique aux burundais, c’est l’homme, l’etre humain. J’habite au Canada, et ici on a tous de grosses voitures, des grosses maisons…et tout sur crédit. Les ménages sont surendettés dit-on, mais ca fait rouler l’économie canadienne, donc les ministres des finances gardent le taux directeur à 1%, sinon moins depuis les 5 dernières années. Ici, tu as le droit de déclarer faillite comme une entreprise si tu ne peux plus payer. Fantastique disait-on quand on venait d’arriver dans les années 90. Les cartes de crédit remplacent «la signature» and trust me, les gens ne sont plus capables. Il suffirait d’une petite crise comme aux USA en 2008, ou celle que subit la Grèce pour voir les économies dites de «marché» s’écrouler.
Je me rappel que ce truc de signE a commence dans les annees passE,dans les bistros et resto chic la ou se rencontre les DG,Ministre,Militaire haut gradE (colonels a l,epoque),les Hommes d,affaires.mai ce geste etait faite a ces gens de la High class juste pour leur Icubahiro c etait pa n importe qui comme ca se fait maintenant la ou on trouve des credits de biere donner aux gnes qui n’ont meme pas laisser la ration a leur epouse ou enfants et qui ne satisfaise non plu les besoins fondamentaux!Leur salaire iherera muri za Toxic,kwa Christos,chez Rudi nahandi!Et tout ngo kugira ntibakugaye ngo Bambone nanj que naguze Champagne konwa Heineken ko nwera kwa naka ngo Nje mu bandi Et voila ces mecs vient verser les larmes de crocodile ou faire des clin d oeil c du n’importe quoi!!Tenez un jour aller faire un tour au toxic ou bien a Borabora vous verrez a kl point ce sont ces commercants qui se cree des ennuis eux-mme,vous trouverez des gamins de entre 16 et 25 buvant des heineken et des liqueurs avec l’argent voler ds les poches de leur parents et il devient des habituer du coins on commence a leur donner des credit des bouteilles de 100milles et plus et quand le petit ne peut plus voler les problemes commenc chez le barman!
Ndatangaye. burya barya bantu baba buzuye ububare ku mugoraba baja gusinya, Bizarre, il faut refuser ce crédit, hagende abashoboye kuriha, abatayafise basibe baze bagende bayaronse
NAKAMUNA UMUGANI WA KIRAMVU!!
« Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger qu’il faut espérer notre dîner, mais du souci de leur propre intérêt. » Adam Smith (1723-1790), Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations .
None na jewe Serwenda rukoti(atari vya bikotinumva ubu) ngiye bokwemwra ko nsinya??.
« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point ». Disait Pascal.
Cœur=accord de crédit Raison=Abus de confiance. (Twese tubayeho uko des hauts, des bas…)
Hahaha abarundi barateye imbere hari ibintu ngaho ibdi bakora wumva bisize ubwenge. Ngo signature? Murubwo bukene buzura inzara namanyanga arengako eka sinomwemerera numva ntangaye ahubwo ni Made in Burundi nyene.
Merci Christos,
On sent votre ras-le -bol est vous avez mille fois raisons!!!
Les burundais sommes devenus des m’as-tu vu plus que les congolais au point de consommer ce qu’’on ne peut pas régler et cette habitude s’est gravement répandue ces derniers temps.
J’ai beaucoup aimé ce clin d’oeil de Christos. La « signature » dans les bars est en effet un véritable fléau ! Ceux qui exploitent les bars en savent quelque chose…Certains ont fait faillite pour avoir fait confiance aux clients qui signent. Certes, ponctuellement, un bon client de la maison peut être autorisé par le tenancier du bar à régulariser son ardoise plus tard. Mais c’est un « deal » qui doit se faire avant la consommation. Le hic c’est que certains clients croient que c’est un « droit » et mettent le barman devant le fait accompli. Le barman peut se retrouver sans fonds de roulement parce que les gens ont consommé sans payer. Ici je ne parle pas des difficultés pour récupérer la créance. Le barman se retrouve à courir derrière les gens, une perte de temps donc, à téléphoner, perte d’argent et, le pire, il perd souvent son argent et le client qui… change de cabaret. On ne devrait pas confondre le barman et le banquier. Pouvoir boire et manger à crédit devrait être vraiment exceptionnel . Or c’est passé dans le langage courant » ndagiye gusinya », entend-on souvent.
Ce phénomène est dans le monde entier. L’homme consomme au dessus de ses moyens, il faut qu’on reparte sur des nouvelles bases, l’économie de marché enseigne la surconsommation, mais les revenus des ménages n’ont pas suivis. L’Afrique est encore épargné mais attendez quand les Cartes de crédit Visa, Mastercard, etc arrivent, la «signature» sera remplacée par les cartes de crédit. Pauvres nous !
Vu dans un café restaurant en France. Une pierre tombale, de trente centimétres de long, pendu derrière le bar, avec cet épitaphe : » Ci git, le crédit. Tué par les maauvais payeurs. »
Il est temps que les propriétaires de cabaret de Bujumbura se procurent l´équivalent, s´ils ne veulent pas courir à la faillite.
Merci à Christos pour ce clein d’œil.
Voici comment cela se passerait dans un monde normal:
Jamais de crédit pour boire une bière et manger tout un poulet. Mais
Comme à la banque je cherche à te connaître avant de t’accorder un crédit:
-tes revenus, ta capacité à payer, ton back ground sur la plan du crédit.
Comme à la banque, ton crédit serait plafonné au bon désir du bailleur. Il n’y a pas encore au Burundi de retrait des dettes à la source!!! dommage!
Et enfin et bien entendu, si tu as trainé pour payer un premier crédit, tu ne peux prétendre à un autre.
L’autre versant de la chose, c’est que dans certains endroits, le commerçant a besoin de faire ces crédits soit pour écouler son stock ou pour fidéliser certains clients…
Christos, je ne suis pas certain que » la faute » incombe toujours et exclusivement au client…
Mais c’est vrai, la crise et la pauvreté ont ramené beaucoup de réflexes insoupçonnés.
Mon Dieu, ce pouvoir aura à répondre de tout!!!!
HARINGANJI,
De là tout remettre sur le dos du pouvoir (qui certes contribue beaucoup à l’appauvrissement des burundais) me parait pour le cas précis un peu injuste car il ne nous oblige pas de prendre un verre et de manger du poulet dans un resto tous les soirs
@Nzobandora
Même quand tu auras fait une prostitution après avoir payé bcp cher, sans avoir rien laissé à manger pour ta famille, si tu en a une, et après avoir bu à crédit, tu jetteras tout sur le dos du pouvoir au lieu d’y voir votre propre irresponsabilité. Nostalgique du pouvoir.
nkuba,
Encore HS mon pauvre ami!!!
Lis mon commentaire d’en haut tu verras bien que je conteste le fait que Haringanji mette tout ce phénomène sur le dos du pouvoir.
Tu dois réellement avoir un problème avec moi, tu peux me haïr j’en ai rien à cirer mais lis au moins un commentaire avant de déverser de tels déchets.
@Haringaji
« Mon Dieu, ce pouvoir aura à répondre de tout »
Vous n’en avez pas marre de mettre tous les malheurs qui se passent au Burundi sur le dos du pouvoir en place? En quoi est-ce que le pouvoir est responsable si vous allez consommer dans un café et que vous ne payer pas,kubera inda nini zanyu? C’est votre responsabilité, un homme, un vrai (umugabo w’ukuri) se doit d’être responsable pour ne pas en arriver à prendre des crédits un peu partout juste parce qu’il voulait boire une bière ou manger une petite brochette.
Abarundi muri abatesi aho muva mukagera! Niba hari ubukene bwugarije ugihugu, izo byeri ntimwazireka mukinywera inzoga za gakondo z’ikirundi? Avant la colonisation, abasokuru banyu binyweraga urwarwa n’insongo kandi bari babayeho neza! Ubukene c’est d’abord la mentalité, quand on consomme plusqu’on produit, on reste pauvre!
La signature au cabaret est vieille comme le Burundi. Je me demande si au: pourquoi pas elle n’existait pas déjà. Le problème aujourd’hui réside dans le faible pouvoir d achat de buveurs que nous sommes. Et qui garantit le pouvoir d achat?
La Brarudi est l une des industries qui fonctionne très bien depuis toujours, si on cesse de boire elle serait en difficulté et l état aurait des problèmes pour payer les fonctionnaires que nous sommes pour la plupart. Moralité buvons modérément tout en payant nos signatures, n ouvrons pas des bistrots à chaque coin de rue.
Bien dit monsieur Mbuzinyewupe il faudrait que les Burundais apprennent à ne plus vivre au dessus de leurs moyens et surtout à arrêter de fréquenter ces tripots à bière tenus par des gens à la moralité douteuse. Quant à leur honnêteté n’en parlons même pas. Quand « L’Arroseur est arrosé….