Des espaces importants de la Rukoko sont occupés par des cultures vivrières. Le responsable du parc de la Rusizi accuse la COGERCO d’étendre ses plantations dans les limites de ce patrimoine forestier.
« Malgré que le parc de la Rusizi est régi par un décret présidentiel, certains riverains s’arrogent le droit d’y installer des champs voire des habitations», déplore Jean Claude Ndayishimiye, responsable de cette réserve. Il évoque le cas des 8ème, 9ème transversales dans la commune Gihanga. Suite à l’occupation humaine, des arbres qui servaient de nid pour les oiseaux migrateurs, sont systématiquement abattus. La Compagnie de Gérance du coton (COGERCO) ne cesse d’étendre ses champs de coton dans la réserve. Des pêcheurs et des éleveurs portent aussi un coup dur à la partie palmeraie comprenant la Rukoko. M. Ndayishimiye donne l’exemple de l’endroit appelé communément ‘’Kimirabasore’’ : « Des lagunes naturelles qui abritaient différentes espèces de poissons tarissent au jour le jour. Et malgré l’interdiction du ministère de l’Environnement et de l’administration provinciale de Bubanza, des éleveurs envahissent cette réserve à la recherche de pâturage. » Et de préciser que l’espace déjà occupé illégalement est estimé entre 80 et 100 ha.
Joint par téléphone, Léopold Ndayisaba, administrateur de la commune Gihanga, abonde dans le même sens : « Certains riverains, tout en brandissant des papiers datant des années 2000, se permettent d’installer des cultures vivrières dans les limites de la Rukoko ». Or, fait-il remarquer, il s’agissait d’une attribution pour une exploitation temporaire.
Et en collaboration avec les forces de sécurité, l’administrateur de Gihanga affirme que des actions de protection de cette réserve sont en cours. Il signale que près de 700 ménages s’étaient installés sur les collines Kameme et Cabiza et ont été récemment déplacés vers le village de paix de Karwema.
Une question de longue date
Pierre Claver Nahimana, directeur général de la COGERCO, assure que cette question ne date pas d’aujourd’hui. Il souligne l’existence d’une lettre datant des années 2000 qui instaure une réserve cotonnière de 600 ha, dans la localité de Cabiza. « C’est par après que le ministère de l’Environnement, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire a demandé que cet espace ne soit plus exploité.» Pour lui, la question est pour le moment dans les mains du ministère de l’Environnement, celui de l’Agriculture et de l’Elevage ainsi que le ministère de l’Intérieur.
Il a fait savoir, par ailleurs, que la COGERCO n’a pas cultivé de coton dans cet espace pour la campagne 2015-2016.
Et il soutient que la COGERCO ne fait que l’encadrement des cotonniers. Pierre Claver Nahimana demande que cet espace leur soit octroyé pour que les agriculteurs continuent à y pratiquer la culture du coton.
Ils vont léguer à leurs successeurs un pays non seulement exsangue sur le plan économique mais une véritable terre brulée sur le plan écologique..! Nous sommes vraiment tombés de très haut. Le réveil sera très difficile mes chers compatriotes. J’ai l’impression que les gars sont là plus pour le business que pour le développement socio-économique de ce pays meurtri.
Journal Iwacu urakoze kuri iyi nkuru.
Ariko ngira igihugu c’u Burundi murabona ingene gitunganijwe ubu. Abarongozi baba badakingira abantu bamwe bamwe, mukitega ko bazokingira ibikoko n’amashamba? Month oeil!