La Route nationale n⁰8 qui passe à travers la commune Makebuko de la province de Gitega et qui va jusqu’au chef-lieu de la province de Rutana est un véritable cauchemar. Elle est remplie de nids de poules. A certains endroits, il est difficile de croire qu’un jour elle a été une route goudronnée. Des usagers témoignent de leur calvaire quotidien.
Sur cette route, la partie goudronnée à certains espaces a complètement disparu. Un usager de cette route se déplaçant à vélo témoigne. « Cette route n’est pas facilement praticable pour nous les cyclistes. Nous sommes obligés de contourner ces nids de poule. Et cela occasionne souvent des accidents. Une voiture peut nous heurter quand on se croise. On met beaucoup de temps.»
Il plaide pour que cette route soit réparée au plus vite car ils paient les taxes et les impôts.
Selon le chauffeur Janvier Nkezabahizi, cette route de Gitega-Rutana rend difficile les conditions de travail des chauffeurs. Il avoue que les pièces d’un véhicule peuvent être endommagées. « Une route dans un tel état fait peser de nombreuses conséquences sur ceux qui l’utilisent tous les jours. Par exemple, quand une voiture passe sur cette route avec une vitesse de 40-60 km/h, la suspension à l’avant subit des dégâts. Et ce qui est déplorable, tu ne le verras pas tout de suite. Tu le remarqueras après un certain temps. »
Il ajoute que quand il transporte un malade, ce dernier arrive à l’hôpital dans un état beaucoup plus critique.
Il souligne aussi que c’est éreintant pour les chauffeurs qui perdent un précieux temps sur cette route dans leur travail quotidien. « J’ai une longue expérience dans ce métier de chauffeur et je peux faire une comparaison pour démontrer cela. Deux chauffeurs qui quittent en même temps Gitega, l’un se rend à Ngozi et l’autre à Rutana. Le premier qui va arriver est celui qui va à Ngozi puisque la route qui y mène est en bon état. La distance entre Gitega et Rutana est de 71 km. Celle de Gitega et Ngozi est de 84 km. »
Une passagère fait aussi remarquer que les chauffeurs sont obligés de rouler lentement puisqu’ils essayent d’esquiver les nids de poule. Ce qui rallonge le temps puisqu’un trajet d’une heure de temps peut prendre facilement deux heures.
Bien plus, quand une route est en mauvais état, les chauffeurs roulent mal. « Une femme enceinte dans un véhicule empruntant cette route voyage avec la peur au ventre. Elle risque une fausse couche à cause de multiples secousses. », estime-t-elle.
Elle suggère que le gouvernement songe à la réhabilitation de toutes les mauvaises routes.
Des pistes de solution
« La route reliant la province politique Gitega au chef-lieu de la province de Rutana est en mauvais état. Des nids de poule se remarquent effectivement sur celle-ci », reconnait Venant Manirambona, gouverneur de Gitega. Il explique que cela est compréhensible vu le nombre d’années qui viennent de s’écouler depuis qu’elle a été aménagée. A un certain moment, il y a l’amortissement.
Il appelle l’ARB (Agence routière du Burundi) à finaliser au plus tôt les travaux de réhabilitation entamés sur cette route. « Nous demanderions d’ailleurs qu’ils accélèrent les activités afin de permettre un déplacement facile. Si les fonds le permettent, il faut que les activités avancent et se terminent au plus vite car quitter Rutana pour aller à Makamba n’est pas une chose aisée »
En attendant que la route soit regoudronnée, des dispositifs peuvent être mis en place pour faciliter les usagers. « Il faut mettre de la limonite, compacter la route et, après, mettre de l’eau pour éviter la poussière et permettre aux usagers de bien passer. », propose Ir Dorine Nshimirimana, membre d’une association des femmes ingénieures du Burundi. Elle ajoute qu’il faut l’entretien des ouvrages d’assainissement par le curage des caniveaux.
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