Ce 13 décembre, à 4h du matin, des habitants de la commune Rugombo ont barricadé, la route nationale n°5 à l’aide de grosses pierres et de troncs d’arbres. Ils accusent la Sogea Satom (Entreprise de construction des routes) d’avoir favorisé la destruction de leurs maisons pour n’avoir pas prévu la canalisation des eaux.
<doc2316|left>Cette nuit, une pluie torrentielle a détruit plus d’une soixantaine de maisons situées tout au tour du chantier routier. Bilan humain : deux enfants blessés (des murs se sont écroulés sur eux) et ils ont été emmené à l’hôpital : « Ma famille et moi avons passé la nuit dehors parce les murs de notre maison se sont écroulés », crie Gloriose Basekura, très en colère.
Elle n’est pas la seule à être hors d’elle même: « C’est cette société qui est responsable de ces dégâts. Elle n’a pas pris des précautions pour les habitations environnantes au cas où une pareille pluie tomberait. Notamment la construction des caniveaux », se lamente un autre habitant désormais sans abris.
Ainsi, pour manifester physiquement son mécontentement, la population sinistrée a bloqué la route ce 13 décembre, à 4 heures du matin. La police est arrivée sur les lieux, deux heures après, munie de boucliers anti émeute pour dégager la route. La population menace de la détruire si la Sogea Satom refuse de les dédommager.
Le chef de la police dans la province de Cibitoke, Joseph Kenyata ; l’administrateur communal de Rugombo, Béatrice Kaderi se sont vite dépêchés sur les lieux pour calmer la colère de la population victime. Ces autorités ont promis d’approcher la Sogea Satom pour une solution durable.
A cette entreprise, Alain Ndabaneze, chargé de la sécurité affirme que la société va faire un inventaire des maisons détruites en vue d’une indemnisation : « Nous allons également construire des caniveaux », promet-il en ajoutant que la Sogea Satom a été, elle aussi, prise au dépourvu suite à l’aspect imprévisible de la pluviométrie dans la région.