Clôture de deux jours de retraite des jeunes intellectuels, ce mercredi 28 octobre 2020. Des recommandations ont été apportées par ces jeunes, à l’issu des travaux en groupes. Une d’entre elles, la restauration des grandes écoles au Burundi.
La mauvaise qualité de formation a été le point saillant des contraintes avancées par Déogratias Niyonkuru, conseiller à l’association Adisco Burundi (Appui au développement intégral et la solidarité sur les collines). C’était au cours de son exposé, il en appelle au rétablissement des grandes écoles d’ingénieurs.
Selon lui, les pays développés ayant pratiqué le système LMD (licence-master-doctorat) ont gardé les institutions d’enseignement supérieur. « Cette question de la formation est grave », a regretté ce conseiller à l’association Adisco Burundi.
Il a exhorté le président de la République à tout faire pour qu’il y ait une école d’ingénierie agronome, une école d’ingénierie civile et une école de médecins, « Le pays ne doit pas garder des médecins bacheliers », a ajouté Déogratias Niyonkuru.
Les jeunes présents à cette retraite écoutaient les propositions résultant des longues heures passées à élaborer les projets et les actions à prioriser. Attentifs, les yeux remplis d’une lueur d’espoir, ils suivaient cette restitution.
Astère Manirakiza, docteur cancérologue, a salué l’initiative de cette retraite. Béni Bokim Nihoze, entrepreneur et étudiant abonde dans le même sens.
Toutefois, ce dernier a demandé que le comité de suivi des projets des jeunes soit dépourvu de toute forme de favoritisme, tel que le président l’a annoncé dans son discours de clôture.
A côté des 56 recommandations faites, les jeunes ont jugé bon que des incubateurs de projets issus du secteur privé soient mis à leur disposition, et ont appelé le gouvernement à faire le suivi.
En outre, promouvoir le « Made in Burundi », initier la jeunesse à l’information commerciale et l’assurance agricole seraient des stratégies judicieuses pour pallier au scepticisme lié au financement des projets chez les jeunes entrepreneurs.