45% d’eau potable produite à Bujumbura par la REGIDESO est perdu. En cause, un réseau vieillissant.
Selon Siméon Habonimana, directeur général de la REGIDESO, cette situation s’explique par plusieurs facteurs. Il s’agit notamment de la vétusté des conduites et stations de pompage, des installations endommagées par des ’effondrements de terrains suite aux pluies diluviennes. « Tous ces facteurs font que le rendement technique soit de 55%. Les pertes de 45 % sont importantes alors que la population de Bujumbura ne cesse d’augmenter», a-t-il précisé ce mardi 18 février.
Pour faire face à ces défis, la REGIDESO et le Comité international de la Croix-Rouge, CICR ont élaboré un schéma directeur d’alimentation en eau potable à court et à moyen terme. Il permettra d’identifier et de prioriser les projets de réhabilitation des stations de pompage hors service et d’extension du réseau suivant l’augmentation des habitants dans la ville de Bujumbura.
Selon Philippe Beauverd, chef de délégation du CICR au Burundi, il a paru indispensable de faire une analyse de l’état du réseau existant, les infrastructures d’eau potable dans la ville et de formuler des propositions par ordre de priorité afin de guider les interventions futures. « Il faut souligner que développer le réseau d’eau de la ville est une nécessité, mais continuer de faire fonctionner les infrastructures existantes en est une autre également ».
La zone d’étude représente environ 159 km2 de forme allongée dans l’axe nord-sud d’environ 25 km de longueur. Le réseau actuel comporte de près de 1000 km de conduites et plus de 25 réservoirs, 11 stations de pompage et deux stations de traitement. L’investissement global de 88 millions à l’horizon 2030.
Le dernier schéma directeur d’alimentation en eau datait de 1981 et avait été mis à jour en 1997.