Les frais scolaires dans les écoles privées à régime d’externat devront varier entre 30 mille BIF et 200 mille BIF par élève et par trimestre. Helménegilde Burikukiye, inspecteur général de l’enseignement fondamental et post-fondamental au ministère de l’Education, l’a fait savoir ce mercredi 29 août. C’était au lendemain d’une rencontre organisée par le ministère de l’Education à l’intention des propriétaires de certaines écoles.
D’après M. Burikukiye, cette mesure tombe suite aux exigences incessantes des moyens par ces écoles aux parents des élèves sans consulter le ministère de tutelle. La variation des frais obéit à certains critères. Entre autres le capital utilisé pour l’implantation de l’établissement, la qualité de ses infrastructures, celle de l’enseignement dispensé et la rémunération des enseignants. «Ces critères ont servi de base au classement des écoles dans différentes catégories».
Les détenteurs des écoles dénoncent une mesure «unilatérale et injuste». Gilbert Bécaud Njangwa, l’un d’eux, parle d’une mesure du jamais vu. Nulle part au monde, il n’y a de règlementation des frais scolaires dans les écoles privées par l’Etat. Avant d’ajouter : «Normalement, la fixation des frais scolaires revient conjointement aux écoles et parents. Ce sont eux qui sont liés par un contrat».
Ce représentant légal du Lycée Africain de Nyakabiga dans la commune Mukaza estime que l’argumentaire du ministère est non fondé. Il évoque notamment le capital : «La fixation des frais scolaires par une école privée n’est pas nécessairement liée au capital de son implantation ».
Selon lui, d’autres facteurs interviennent. Il évoque le remboursement des crédits, l’achat du matériel didactique, le paiement des factures de l’eau, d’électricité, etc.
Gilbert Bécaud Njangwa soutient que des écoles vont devoir fermer suite à cette mesure. «Ce qui créera du chômage aux enseignants et l’instabilité chez les élèves». Ainsi, il demande au ministère de revoir sa décision.