Lors de la conférence publique des porte-paroles des institutions tenue ce mercredi à Rumonge, le président du CNC annonce que la radio Bonesha FM n’a pas eu gain de cause dans son procès qui l’opposait au CNC. Son directeur compte saisir encore la Cour en procédant par « tierce opposition ».
Au cours de cette conférence publique des porte-paroles des institutions destinée aux journalistes et au public, les questions concernant la réouverture de la radio Bonesha FM a été évoquée. Agnès Bangiricenge, porte-parole de la cour suprême indique qu’il faut « attendre la fin des enquêtes. »
De son côté, Nestor Bankumukunzi, président du Conseil national de la communication , rappelle que la radio Bonesha FM a été suspendue pour avoir violé la loi. Selon lui, la radio Bonesha FM a saisi la Cour administrative et le CNC a comparu. Concernant le procès, tient-il à préciser, la sentence a été rendue il y a de cela quelques temps. « La radio Bonesha FM n’a pas eu gain de cause». Et de préciser qu’il ne reste que les formalités administratives. « Celui qui voudra bien consulter le libellé de ce dossier est le bienvenu ».
« Faux. Le CNC n’a pas eu gain de cause dans le dossier qui nous oppose », rétorque Léon Masengo, directeur de cette radio. Seulement, fait-il savoir, la Cour administrative a déclaré irrecevable le dossier par absence de la décision attaquée.
Selon ce directeur, le CNC doit donner officiellement et formellement une décision écrite. Un document exigé par la Cour. « Nous avions formulé une demande écrite. Nous sommes en droit de réclamer une réponse écrite ».
M. Masengo estime aussi que l’affaire n’a pas été analysée avec objectivité. La cour a déclaré le dossier irrecevable alors que l’affaire a été mise en audience publique.
Il précise qu’il va encore une fois saisir la Cour pour prouver que la fermeture de cette radio a été illégale. « Nous allons procéder par ce que l’on appelle « tierce opposition » pour montrer à la Cour administrative qu’il y a des détails que nous voulons qu’elle analyse ».
Et de rappeler que la décision apparaît explicite dans le communiqué final rendu public à l’issue de la réunion du CNC tenue du 22 au 23 février 2018 à Cankuzo. « Ce communiqué nous refuse l’autorisation d’exploitation d’une station radio alors que le même communiqué reconnaît aussi que notre dossier est conforme à la loi ».