«La sanction d’un enfant fautif n’est pas le coup de bâton ou le gifle, il y a bien d’autres manières de l’éduquer», dixit Joseph Ndayisaba, spécialiste en Sciences de l’éducation. Il l’a dit ce lundi 30 avril date marquant la Journée internationale de la non-violence éducative.
La punition corporelle d’un enfant fautif ne l’aide en rien. «Il ne parvient pas à établir le lien entre la faute commise et la punition lui infligée». Ce qui importe pour le fautif, c’est la reconnaissance de ses fautes.
Le spécialiste insiste sur l’information : «Il faut l’informer de ce qui est bon, à faire, et mauvais à éviter». Car beaucoup d’enfants sont victimes de l’ignorance
En outre, le professeur Ndayisaba appelle les parents et éducateurs à être des modèles. «Quand vous exigez des enfants la sagesse que vous n’avez pas vous-mêmes, ils ne croient pas à votre message».
Remy Nsengiyumva, président du Syndicat des travailleurs de l’enseignement du Burundi (Steb), abonde dans le même sens. En milieu scolaire, fait-il savoir, les punitions corporelles sont interdites. «Elles n’avaient aucun sens. Des enseignants pouvaient frapper les élèves comme des vaches».
D’après ce syndicaliste, les sanctions sont actuellement prévues dans le règlement scolaire. Ce dernier montre à l’enfant la faute et la punition y relative. M. Nsengiyumva estime que ces punitions sont «éducatives et correctives».