«Plus de 5 mille cas d’accidents routiers ont été déclarés l’année dernière dans des compagnies d’assurances», a indiqué Tatien Sibomana, secrétaire exécutif de l’Association des assureurs du Burundi (ASSUR).
C’était ce jeudi 28 mars lors d’une synergie des médias Isanganiro, Rema FM, du Journal Iwacu et du collectif des blogueurs Yaga.
D’après lui, plus de 10 milliards BIF ont été rendus aux victimes t à leurs familles en guise de dédommagements.
Roger Bankibirwira, commissaire de la Police spéciale de roulage (PSR), classe les causes de ces accidents selon trois critères. Il parle du comportement des conducteurs, l’état des véhicules et celui des routes.
Pour le comportement des conducteurs, cet officier de police évoque le manque d’expérience, l’usage de faux documents notamment les permis et contrôle technique, l’excès de vitesse, le dépassement du nombre de passagers autorisé, etc.
Pour ce qui est de l’état des véhicules, le commissaire Bankibirwira avance des véhicules dépourvus de rétroviseurs, dont les freins ne sont pas bien réglés. Il ajoute des véhicules de transport en commun main gauche.
Concernant l’état des routes, le secrétaire permanent au ministère des travaux publics et des transports se montre rassurant. Edouard Nyandwi parle d’un Plan de réhabilitation des routes dont celles de la ville de Bujumbura, de l’harmonisation des contrôles techniques avec les Etats de la communauté Est-africaine. Une étude sur la réorganisation de l’Otraco, poursuit-il, arrive à son terme. Cette société fait actuellement recours à des techniques vétustes.
D’après Nixon Habonimana, président de l’Observatoire de la sécurité, invoquant une étude sur la sécurité technique et administrative de 2013, moins de 18% des véhicules au Burundi étaient en ordre. Il plaide pour la multiplication des centres pour l’apprentissage des techniques de roulage.
Le commissaire Roger Bankibirwira abonde dans le même sens. Il insiste sur la spécialisation des conducteurs. «Il faut qu’ils apprennent bien tout ce qui est en rapport avec la sécurité routière. Cela pour qu’il n’y ait personne qui conduise sans avoir étudié».
Il appelle aussi à l’intégration du Code routier dans les programmes d’apprentissage depuis le primaire.