Les différentes enquêtes d’opinion disponibles montrent que la présence de la femme a rarement dépassé à ce jour les 26% du temps alloué aux informations dans les différents médias burundais », a fait savoir le responsable de l’observatoire des médias d’Afrique centrale (OMAC), Innocent Nsabimana, lors de l’émission passée de club de la presse qui donne la parole aux professionnels du secteur de la presse pour décortiquer l’actualité dominante au niveau national et international et parler de la vie de leur métier.
La célébration de la journée internationale de la journée de la femme, édition 2013, a donné lieu au lancement d’un projet « Voix des femmes » destiné à corriger cet état de chose.
« En plus, la femme est souvent présentée dans les médias comme une victime et non comme une experte active sur le terrain social, économique ou politique », renchérit M.Nsabimana. S’agissant des causes de cette sous-représentation dans les médias, l’intervenant a parlé de « barrières culturelles » qui font que les femmes n’aiment pas parler au micro.
De l’avis de Théogène Surwavuba, chargé de programmes à la radiotélévision Télé-renaissance, « quand on contacte les femmes, elles ne sont pas aussi spontanées que les hommes à répondre présentes sur nos antennes. En guise de solution, « il faut que dans l’élaboration des programmes, les médias tiennent compte de toutes les catégories, y compris les femmes et les enfants ».
Edouard Madirisha, journaliste au groupe de presse Iwacu, quant à lui, a estimé que les programmes qui sont prisés par les médias ne sont pas ceux qui intéressent le plus les femmes. Il s’agit surtout de la politique qui est omniprésente dans les médias par la force des choses. Cependant, il faudrait concevoir des programmes dans lesquels les femmes se sentiraient également intéressées. A cet égard, les femmes journalistes ont un rôle majeur dans le traitement des sujets qui concernent leurs congénères.