«La production de la qualité du café est le résultat de toute une série de bonnes pratiques agricoles et de transformation. C’est une activité qui implique tous les acteurs œuvrant sur la chaîne de valeur café; de la production à la commercialisation». *Cela a été révélé par Tharcisse NIYUNGEKO, consultant-formateur, après une formation organisée par le projet Kahawatu Burundi pour ses bénéficiaires et le personnel technique des stations de dépulpage-lavage partenaires, du 17 au 28 février 2014 à Ngozi.
Maîtriser la qualité du café dans les champs à travers l’application des bonnes pratiques agricoles, sur les stations de dépulpage-lavage par des différentes techniques appropriées, garantir les mesures d’hygiène pour la protection de l’environnement autour des stations de lavage, renforcer les relations entre caféiculteurs et dépulpeurs et mettre en exergue l’interdépendance de ces derniers dans la production et la préservation de la qualité du café, étaient les points essentiels pour cette formation.
« Les caféiculteurs doivent récolter les bonnes cerises et éliminer les mauvaises par triage et flottaison. Le transport des cerises doit également se faire dans les délais; c’est-à-dire ne dépassant pas 6 heures après la récolte. Les dépulpeurs, quant à eux, doivent respecter toutes les techniques de préservation de la qualité, dès la réception des cerises. Ils ont l’obligation de vérifier si les cerises sont bonnes et bien sélectionnées, la propreté des équipements, le réglage des machines, la technique de fermentation, la technique de séchage, l’emballage, l’emmagasinage et le transport. L’hygiène autour des stations de lavage et le traitement des eaux usées et des pulpes ont été parmi les grandes recommandations», ajoute Tharcisse NIYUNGEKO.
Cette formation a été organisée pour bien préparer la récolte du café qui s’annonce, mais aussi pour qu’à l’avenir les caféiculteurs et les dépulpeurs maîtrisent et respectent les différentes techniques pour produire et préserver la qualité. En effet, la qualité, une fois détériorée à quelque niveau que ce soit, ne se récupère jamais. C’est une activité qui demande à tous les acteurs d’unir leurs efforts, vu que les différentes étapes conduisant à la production d’un café de qualité sont toutes complémentaires et indissociables.
Du côté du personnel des stations de lavage, «cette formation nous permettra non seulement d’avoir de meilleurs rendements, mais aussi de gagner la confiance des caféiculteurs et des acheteurs», espère Simon NDYAYERA, chef de la station de dépulpage-lavage de Gihere.
Pour Monique MANIMPA, bénéficiaire du projet Kahawatu; cette formation a été révélatrice; elle ignorait qu’il y avait une relation entre l’entretien des caféiers et la qualité, encore moins que la qualité du café peut se détériorer à l’usine. «Nous demandons aux dépulpeurs de veiller à la qualité de notre café », insiste-t-elle.
La production et la préservation de la qualité du café ont aussi fait parler d’elles, durant la 11ème conférence et exposition du café africain
La 11ème conférence et exposition du café africain tenu à Bujumbura au mois de février 2014, a connu la participation de onze pays membres de l’AFCA (african Fine Coffee Association), de caféiculteurs, d’acheteurs du café et de différents partenaires dans ce secteur. Ça a été une occasion pour les participants d’échanger sur différents thèmes. Ils ont mentionné que même si la quantité reste faible, il faut jouer sur la qualité. Et, pour produire et sauvegarder la qualité du café, les meilleures conditions de production, de récolte et de post récolte doivent être de mise.
En plus des conférences et débats, des stands de différentes organisations des pays membres de l’AFCA étaient érigés dont le stand de Kahawatu. Ce dernier était embelli par différents objets et par les bandes de plants de caféiers en pépinières. Ceci visait à mettre l’accent sur l’augmentation de la production par le renouvellement du verger caféicole qui, par ailleurs, fait partie des activités prioritaires de Kahawatu.
« Tout commence à la pépinière si on veut avoir du café pour participer ou organiser des expositions de ce genre; c’est à la pépinière que nous devons concentrer nos efforts », a déclaré Odette KAYITESI, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, sur le stand de Kahawatu
Kahawatu Burundi profite de cette occasion pour féliciter toutes les personnes qui, de près ou de loin ont contribué à la réussite de la 11ème conférence et exposition du café africain.
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