Passionné d’histoire, de journalisme et de débats sur le passé récent du Burundi et de la sous-région, jeune, dynamique, curieux, chercheur infatigable voire fouineur, Jimmy Elvis Vyizigiro, désormais feu Jimmy, puisque le destin en a décidé ainsi, était un féru de déconstruction, de remise en question de certaines traditions figées, de certains traits culturels têtus, de certains mythes ou de certaines d’idées reçues.
Et Jimmy surprenait par certaines de ses trouvailles comme l’origine de certains adages, certaines pratiques, certains mots du kirundi en voie de disparition à force de désemantisation ou d’être utilisés à tort et à travers.
Et Jimmy publiait souvent ses résultats de recherche sur son compte X, suivi par la plupart des jeunes qui redécouvraient la richesse de leur langue, de leur histoire et de la culture de leur pays, le Burundi.
Jimmy a fait un petit passage au Journal Iwacu où il produisait des articles en kirundi et en français, il a pris part à l’aventure Iwacu-Humuriza FM à Gitega comme rédacteur en chef de cette radio. Elle bénéficiait de l’expérience des journalistes d’Iwacu et du savoir-faire radiophonique de l’équipe conduite par Saxe-Perry Gateka dit Gasape.
Après Iwacu, Jimmy s’est retrouvé parmi les fondateurs de Jimbere Magazine et des Editions Gusoma mais en parallèle, il faisait ses petites recherches et pilotait un projet de l’ONG La Benevolencija d’appui aux médias, en rapport avec la lutte contre les messages de haine où il encourageait les jeunes journalistes à combattre ce fléau, vecteur de de divisions et violence.
La plupart des journalistes interrogés sont inconsolables : « Je n’en reviens pas, il y a quelques jours il nous racontait ses projets », « stoïque, Jimmy se plaignait peu de sa maladie, seul le travail comptait pour lui », « c’est une perte pour la presse burundaise et pour les jeunes, il commençait d’ailleurs à l’environnement et à la salubrité de la ville de Bujumbura », « Jimmy sera accueilli par son mentor et professeur, Salathiel Muntunutwiwe, ses collègues Cédric Bahimpundu de Yaga et d’Egide Ndayisenga de Bonesha FM, …»
Toutes Condoléances à la famille éprouvée et à la presse Burundaise,intore ntiziramba
j’ai connu ce compatriote et patriote en 2017 dans une conférence débat sur Les conflits de grands lacs (Burundi, RDC ,Rwanda) organisée par Search for common ground en collaboration avec l’ONG la Benevolencija dans la province de Cibitoke Rugombo .. un gars Sympa, et friendly comme le disent les anglais…
une étoile filante vient de s’eteindre… Que Dieu console sa famille ainsi que ses collegues
J’ai vraiment de la peine…Je le connaissais depuis longtemps, il était deux ans derrière moi à l’école normale des garçons de Gitega (ENG) et il avait embrassé comme moi cette belle carrière de journalisme…on se croisait de temps en temps en ville et on échangeait… Et voilà qu’il n’est plus…
Dur, très dur pour sa famille et pour nous tous enfin…très dur de voir quelqu’un partir à la fleur de l’âge…Jimmy était parmi ces contributeurs infatigables à la construction de notre nation…ces contributeurs qui aiment les coulisses et qui laissent les actes se faire entendre…Ces contributeurs qu’on chante pas mais qui font des merveilles…ce club restreint d’hommes et de femmes d’Ubuntu qui font que les valeurs humaines et positives restent debout…
Que son âme repose en paix.
I know the people whom you are talking about I saw him one day where jimbere magazine was recruiting new employees he was humble intelligent and he liked our Burundi country May his soul rest in peace
L’homme nanti ne dure pas, il ressemble au bétail qu’on abbat.
Paix à son âme ! Éclairé par ses mentors, il a bien joué son rôle et sa mission est bien accomplie. Il cède la scène aux autres. Un mot de sympathie à la famille éprouvée!