Face à la vague d’inondations qui ravage la ville de Bujumbura, Léonidas Nibigira, expert en gestion et prévention des catastrophes, a livré des pistes de solution, ce lundi 13 janvier.
Décalage entre la vitesse d’extension de la ville de Bujumbura et celle de son aménagement. C’est le constat que dresse le docteur Nibigira s’exprimant sur les intempéries qui causent d’énormes dégâts humains et matériels en mairie de Bujumbura, ces derniers jours. « Plus la ville de Bujumbura s’élargit, plus le réseau de drainage des eaux doit être revu, les caniveaux redimensionnés ». L’expert pointe du doigt une mauvaise gestion du transport du débit solide (sables, limons, pierres, galets) qui participent au bouchage des canalisations des eaux et par conséquent font dévier celles-ci de leur trajectoire habituelle, une des sources majeures des catastrophes survenues récemment.
Le spécialiste en gestion et prévention des catastrophes s’indigne des constructions anarchiques qui se multiplient et s’étonne de ce que l’étude de l’impact environnemental soit du ressort des promoteurs des projets immobiliers. « Le ministère de l’Environnement a en principe l’entière responsabilité de cette étude pour en garantir la neutralité».
A l’Etat, Léonidas Nibigira recommande la relocalisation des populations exposées aux risques d’inondation avant qu’il ne soit trop tard et un meilleur entretien des réseaux de drainage des eaux existants.
L’expert a aussi émis un souhait de sensibilisation de la population aux risques de catastrophes naturelles.