Dans la suite des conférences / émissions réalisées en 2012 à l’occasion du Cinquantenaire de l’indépendance du Burundi, le projet « Médias-Mémoire-Histoire » a organisé un cycle de quatre entretiens au cours desquels se sont exprimés les quatre anciens chefs d’Etat : Jean-Baptiste Bagaza, Pierre Buyoya, Sylvestre Ntibantunganya et Domitien Ndayizeye.
En effet, le Burundi a la chance d’être un des rares pays en Afrique qui a quatre anciens chefs d’Etat encore en vie, qui circulent librement et qui sont membres du Sénat à vie. Dans cette série d’articles, Iwacu a recueilli leurs témoignages sur l’histoire du pays et les leçons qu’ils en ont tirées.
Cette semaine nous vous parlons du Président Pierre Buyoya.
La restriction des libertés publiques et de culte, le conflit Eglise-Etat, la crise de confiance, le mécontentement au sein de l’armée, etc. Tels sont les quelques facteurs à l’origine du coup d’Etat du major Buyoya contre le colonel Jean-Baptiste Bagaza.
Jeudi, 3 septembre 1987. Aucun signe ne présage le changement à Bujumbura : les bureaux, magasins, marchés, etc. ont ouvert comme d’habitude. Jean-Baptiste Bagaza, président de la 2ème République du Burundi, participe depuis peu au sommet de la Francophonie dans la ville québécoise (Canada).
Au ‘Grand bureau’, lieu de rencontre par excellence de l’élite burundaise, les premières « rumeurs » sur un probable coup d’Etat commencent à circuler aux environs de 9h. Certains fonctionnaires « prudents » sont tentés de rentrer. Vers 9h30min, se souvient un retraité, l’information se répand un peu partout à Bujumbura : les bureaux ferment, les marchés se vident et les gens rentrent. Des engins militaires sortent de l’Etat-major.
Aux environs de 10h, la radiotélévision nationale est maîtrisée. A la radio, toutes les émissions sont suspendues laissant place à la musique nationale et classique. Le Comité militaire pour le salut national s’apprête à prendre l’antenne.
Le discours annonçant le changement ne tarde pas. Une série de mesures dont le couvre-feu allant de 18h à 6h et la fermeture des frontières sont prises.
A la tête de l’Etat, le major Pierre Buyoya
Il n’a que 38 ans quand la hiérarchie militaire le porte à la présidence de la 3ème République. Originaire de Rutovu, commune natale de son prédécesseur, Pierre Buyoya est apprécié à l’armée. Toujours calme et presque solitaire, il occupe le poste de G3. Il est chargé des opérations à l’Etat-major.
« Je n’ai jamais préparé à prendre le pouvoir », déclare-t-il. D’après lui, ce sont ses collègues militaires qui ont décidé de son sort en le plaçant à la tête du Comité militaire pour le salut national.
En outre, le nouveau président de la République est classé parmi les officiers les mieux formés. Il a été d’abord à l’Ecole royale militaire en Belgique, puis de l’Ecole militaire de Saint-Cyr en France. En Allemagne, M. Buyoya a fait l’Ecole de guerre. Plus tard, il fera l’Algérie. A la fin de ses études, son travail de mémoire porte alors sur la cassure des noyaux de résistance.
Une sorte de préparation à prendre le pouvoir plus tard ? Le sénateur à vie rétorque que non : « Quand j’ai travaillé sur ce sujet, c’était longtemps avant, en 1974. Je n’ai jamais conçu des projets en vue de renverser les institutions.»
D’ailleurs, l’ancien président de la République fait savoir qu’à l’époque, il entretient de très bonnes relations avec le colonel Jean-Baptiste Bagaza, son prédécesseur. En témoignent les différents postes qu’il occupait sous le régime Bagaza.
En politique, il est aussi gâté parce qu’il figure parmi les rares officiers membres du comité central de l’Uprona, parti unique à l’époque. « J’ai été élu lors du congrès de l’Uprona tenu à Gitega en 1979», se souvient Pierre Buyoya.
Le vent du changement
A l’origine du coup d’Etat contre le régime du colonel Bagaza, Pierre Buyoya brandit la violation des libertés publiques : « Lors des conférences publiques entre le président Bagaza et les cadres de l’Etat, ces derniers n’ont cessé d’exprimer leur mécontentement face aux emprisonnements abusifs, à la révocation injuste des citoyens, etc. » Par conséquent, une véritable crise de confiance entre lui et l’élite s’est installée.
Le conflit Eglise-Etat, poursuit-il, amenuise les relations entre le pouvoir et le Vatican. La crise économique frappe à la porte : « La décision de renvoyer une bonne partie des hommes de troupe au chômage crée des frustrations à l’armée. »
A l’époque, Pierre Buyoya rappelle que les coups d’Etat étaient le seul moyen d’opérer le changement à la tête de l’Etat. Il fallait donc quelqu’un pour l’assumer : « Quand mes collègues militaires m’ont proposé, je ne pouvais pas les décevoir. »
Une fois le changement opéré, le président de la 3ème République indique qu’il s’est attelé principalement à la normalisation de la situation et à l’analyse des problèmes de fond notamment ceux liés à la politique : « La politique de l’unité nationale a fortement marqué notre passage au pouvoir pour l’intérêt des générations présentes et futures. » Les années 1986- 1987, reconnaît-il, étaient une période difficile dans la gestion du pouvoir. La politique de l’ajustement structurel est à ses débuts au Burundi et en Afrique.
Ntega-Marangara, un tournant historique
15 août 1988, Pierre Buyoya est à peine à une année de sa gouvernance lorsque la crise de Ntega-Marangara, deux communes frontalières du Rwanda dans les provinces de Ngozi et Kirundo, éclate.
Pour le président Buyoya, il s’agit d’un véritable piège tendu par les opposants politiques de Bujumbura notamment le mouvement Palipehutu-Fnl opérant à partir du Rwanda.
Le sénateur parle du signal, d’un message fort des opposants pour dire qu’ils sont là : « Si le nouveau pouvoir devrait aborder la question ethnique, il fallait qu’ils soient associés. » M. Buyoya constate que son régime a très vite compris : « Nous l’avons gérée de manière à préserver notre vision de départ. Ces événements ont été un tournant dans la gestion du problème ethnique au Burundi. »
A ce moment-là, Pierre Buyoya se souvient que les gens gardaient les mauvais souvenirs des évènements de 1972. Selon lui, les hutu et les tutsi avaient tous peur d’être massacrés. Conscient des dangers qui guettaient le pays, il prend des mesures qui s’imposent pour arrêter les massacres : « Si le pouvoir n’était pas intervenu à temps, le pays aurait embrasé. Je ne sais pas où nous en serions aujourd’hui. » Il se réjouit d’avoir échappé au piège.
Alors que certains parlent d’une intervention militaire disproportionnée, M. Buyoya rétorque qu’il est difficile de mesurer les proportions : « Nous avons limité les dégâts. »
L’ouverture malgré les résistances
« Nous avons été traités de tous les noms à la crise de Ntega-Marangara », déclare Pierre Buyoya. Certains, se rappelle-t-il, ont attribué l’attaque au gouvernement.
Pourtant, le lendemain, l’opinion assiste à un jeu d’équilibre au niveau des nominations dans plusieurs secteurs. Le président Buyoya est en face de deux oppositions interne et externe au parti Uprona. Toutefois, à travers un dialogue inclusif, les protagonistes arrivent à exposer leurs divergences.
Du côté hutu, l’opposition s’exprimant à partir de l’extérieur a toujours qualifié les chantiers politiques entrepris comme de la poudre aux yeux. Dans le camp tutsi, des radicaux estimaient que son régime donne la part belle aux hutus, qu’ils sont bien traités de façon non justifiée après tout ce qui venait de se passer au nord du pays.
Dans ce genre de situation, le sénateur à vie signale qu’on ne peut pas avoir une situation figée : « C’est impossible de passer des méfiances extrêmes à la convivialité totale sans transition. »
L’ouverture, assure-t-il, a été faite compte tenu de la spécificité de chaque domaine. Au gouvernement et dans l’administration, Pierre Buyoya précise que l’ouverture est facile contrairement à l’armée : «Pour être officiers, il faut nécessairement passer par l’Iscam, c’est pourquoi nous avons ouvert largement cette institution. »
Côté hutu, l’élite estime que le moment n’est pas encore propice pour intégrer l’armée.
Côté tutsi, l’ouverture est vue d’un mauvais œil parce que l’armée était presque leur chasse gardée.
Anecdote : Pierre Buyoya fait savoir qu’il a été surpris comme tout le monde d’ailleurs de voir qu’il y avait à l’armée, beaucoup plus de Hutus qu’on ne le pensait (fou rire, ndlr).
La Baule et le processus de démocratisation
« La politique de l’unité et de la réconciliation nationale et l’ouverture sont deux éléments importants qui nous ont permis d’entrer dans le processus de démocratisation », confie Pierre Buyoya.
Il reconnaît que la démocratisation a été inspirée de l’extérieur aux Africains en général et aux Burundais en particulier : « Nous n’avons pas subi le sommet France-Afrique de La Baule mais nous nous sommes adaptés au contexte politique de l’heure. »
L’ancien président de la République se veut sincère : « On ne pouvait pas échapper ou faire fi des conclusions de La Baule. L’ignorer aurait causé beaucoup plus de dégâts. »
Il a été dit que l’armée aurait manifesté une résistance farouche au processus de démocratisation. Cependant, Pierre Buyoya témoigne que la résistance est venue plutôt de la partie civile : « Il ne faut pas qu’on se voile la face, beaucoup de Burundais ne voulaient pas le multipartisme, ils avaient peur. »
Au regard de la dégradation de la situation politico-sécuritaire après les élections de 1993, M. Buyoya estime que les contestataires n’avaient pas tort.
En outre, il a été dit que l’ancien président de la République aurait commandité une étude sur les possibles comportements de l’armée par rapport à la démocratisation. D’après lui, c’était pour anticiper les événements : « En terme de gestion, cet exercice était utile, il permet de voir comment s’adapter au nouveau contexte. »
Certains regrettent que l’étude ne soit pas rendue publique. Et Pierre Buyoya de rétorquer que le document était confidentiel, interne à l’armée. Néanmoins, il fait savoir qu’il y a une certaine procédure pour accéder à ce genre de documents : « Certains chercheurs avisés s’en sont procurés. »
Elections de 1993, une précipitation ?
Dans les rangs du parti Frodebu de feu président Melchior Ndadaye, on accuse le major Buyoya d’avoir refusé une période de transition pour préparer les esprits avant les élections. Mais Pierre Buyoya le réfute. Sans vouloir engager des polémiques avec qui ce soit, il signale que le calendrier du processus de démocratisation a été discuté avec les partis d’opposition dont le Frodebu : « On ne leur a pas imposé. Nous avions chacun notre point de vue. Nous nous sommes mis ensemble pour tout fixer. »
M. Buyoya indique que la colère a monté quand la situation a mal tourné, à l’assassinat de Melchior Ndadaye, premier président démocratiquement élu. Par contre, le sénateur à vie estime que le danger ou le pire était d’attendre encore longtemps : « Le processus de démocratisation aurait plutôt chaviré. »
Il persiste et signe qu’il n’a jamais su que le Frodebu aspirait à la transition. Avec les tentatives de coup d’Etat de 1989 et 1992, analyse-t-il, il y avait des raisons pour aller vite.
« Je voudrais bien discuter avec ceux-là qui m’accusent d’avoir refusé la cogestion de la transition, s’ils me trouvent des preuves, je vais m’incliner », parie Pierre Buyoya.
Les élections de 1993, un échec ?
Les débuts de la démocratie s’annoncent mal. En juin 1993, Melchior Ndadaye, candidat du Frodebu, remporte les élections. Avant même qu’il ne soit investi, il échappe de justesse à deux tentatives de putsch.
Le nouveau pouvoir s’installe mais ne fera pas long feu. Le 21 octobre 1993, c’est la date fatidique : les institutions démocratiquement élues sont décapitées : Melchior Ndadaye et plusieurs de ses proches collaborateurs sont assassinés.
Dans ce coup de force sanglant, des proches de Pierre Buyoya sont pointés du doigt. Ce dernier se réserve le droit d’établir les responsabilités des uns et des autres. Il affirme cependant qu’il y a eu encore une fois des résistances causées par la peur contre le nouveau régime qui ne maîtrisait certainement pas la situation : « Les résistances ne manquent jamais. Il faut tout simplement savoir les gérer. »
Le processus de démocratisation est aux yeux de certains un échec, un refus de l’alternance politique au sommet de l’Etat. M. Buyoya le reconnaît également : « L’alternance, ce n’est pas quelque chose de simple. »
Il affirme son échec aux élections mais précise que lui et son parti ont décidé de céder publiquement le pouvoir aux vainqueurs : « A ce niveau, nous avons réussi sur le plan local et international parce que nous étions parmi les rares pays africains à nous présenter aux urnes. »
Buyoya II : crainte du retour de Bagaza ou du génocide ?
L’embargo imposé par les pays de la sous-région contraint Pierre Buyoya au dialogue. Selon lui, cette période aura été des plus difficiles à gérer mais il en sortira vainqueur.
Après l’assassinat du président Ndadaye, le pays plonge dans des difficultés énormes avec un processus embourbé de négociations : Kajaga, Kigobe, San Egidio et Arusha.
A Bujumbura, des jeunes manifestent à longueur de journées pour réclamer le départ de Sylvestre Ntibantunganya. Dans leurs slogans, transparaît le soutien à l’ancien président Jean-Baptiste Bagaza. Pourtant, l’armée choisit le major Buyoya. Il revient aux commandes le 25 juillet 1996.
« J’ai été embarqué dans ces événements », déclare M. Buyoya. Il vient fraîchement de rentrer de sa recherche aux Etats-Unis quand quelques personnalités et la société civile le sollicitent de reprendre le pouvoir. Selon lui, il exige l’unanimité de la classe politique et des défenseurs des droits sur sa personne. Ces derniers lui donnent leur accord.
« Face à une situation de confusion totale, le pouvoir presque dans la rue, l’insurrection, le pire étant à venir, les gens estimaient que j’étais le meilleur interlocuteur avec le monde extérieur», explique M. Buyoya pour justifier son deuxième coup de force. Par ailleurs, raconte-t-il, il avait gardé son statut d’ancien chef d’Etat qui a conduit le pays à bon port.
Le retour à la paix et la relance du processus de démocratisation deviennent son cheval de bataille.
La plus grande menace, d’après lui, ce n’était pas le président Bagaza mais le chaos qui pouvait survenir : « Je craignais que deux ans après le génocide au Rwanda, le Burundi ne tombe dans les mêmes travers. »
La menace, insiste-t-il, était réelle. Il fait savoir qu’il a engagé un grand débat avec des hauts gradés de l’armée dont Firmin Sindayiheba, ancien ministre de la Défense : « Le contexte était au-delà du jeu entre individus. » Sinon, M. Buyoya indique qu’avec son statut d’ancien chef d’Etat, il était dans une situation plus confortable que de retourner aux affaires.
Résistance à l’embargo, preuve de souveraineté nationale
31 juillet 1996, les pays de la sous-région imposent l’embargo. Le peuple burundais l’endure pendant 3 ans. La couverture vaccinale passe de 80% à 30 % entre 1996 et 1998, l’inflation atteint 31% contre 8% avant 1996 et le taux de scolarisation baisse 20%.
D’aucuns se demandent comment Pierre Buyoya a tenu le coup et pourquoi il n’a pas lâché le pouvoir.
De cette période, Pierre Buyoya retient qu’elle a été la plus difficile à gérer mais pleines de leçons, une période dont il reste toujours fier. Pour lui, l’embargo était la réaction négative, une sorte de frustration de l’extérieur, des gens engagés dans un processus de résolution de la crise burundaise à travers l’intervention militaire étrangère.
Or, cette intervention était perçue par certains comme une occasion de mater l’armée, d’en découdre avec une ethnie au profit de l’autre. En l’absence de toute alternative, Pierre Buyoya aura accepté toutes les conséquences à la place du génocide.
Vingt ans plus tard, au vu de ce qui se passe en Centrafrique, au Mali et ailleurs, Pierre Buyoya constate que le Burundi avait raison de refuser : « Nous avons pris un engagement national en refusant de plonger le pays dans les massacres. »
Le Burundi, un petit pays, ajoute-t-il, a démontré sa capacité de survivre à des pressions extrêmes : « Nous avons refusé de se plier aux menaces et défendu notre souveraineté. Tous les Burundais devraient en être fiers. »
Néanmoins, l’ancien président de la République estime que ces pressions ont eu également un impact positif : « Elles nous ont contraints aux négociations tant souhaitées par nos adversaires politiques et la Communauté internationale. »
Anecdote : en visite à Kigali, le président Buyoya s’entretient avec son homologue rwandais Pasteur Bizimungu en compagnie de Paul Kagame, son vice-président. M. Bizimungu s’étonne que la vie coûte moins cher à Bujumbura qu’à Kigali alors que le Burundi est sous embargo. Et de lui demander le secret.
Le dialogue
Octobre 1996, les pourparlers politiques sont enclenchés secrètement à Sant’ Egidio. « Les forces politiques d’obédience tutsi sont très farouches aux négociations qu’il est strictement interdit d’utiliser ce vocable au pays », se souvient Pierre Buyoya. Pour parler de négocier, le pouvoir utilisait le mot ‘dialogue’ : « C’est à une année plus tard, en août 1997, quand le secret de Sant’ Egidio a été brisé que la résistance à la négociation tombe.».
Une économie souffrante malgré les avancées politiques
De 1987 à 1993, Pierre Buyoya estime que cette période a été caractérisée par la prospérité économique. A l’époque de l’ajustement structurel, le Burundi est considéré comme un bon élève de la Banque Mondiale (BM) : plusieurs réformes sont opérées, beaucoup de projets financés. En 1992, le Burundi atteint le taux de croissance jamais connu de 5%, des infrastructures sont construites, etc.
De 1996 à 2003, l’économie va mal mais pas elle ne s’effondre pas. Le pouvoir se bat pour continuer à payer les salaires des fonctionnaires, l’armée et la police sont équipées malgré la crise.
Le gouvernement a fourni tous les efforts pour payer la Banque Mondiale et le Fonds monétaire. En retour, en 2004 ou 2005, le Burundi a bénéficié de la remise de ses dettes assez rapidement parce que malgré la guerre, tout ne s’était jamais détérioré. Pierre Buyoya se veut sincère : « Pour mon deuxième mandat, le pays n’a pas réalisé de grands projets économiques puisque les circonstances ne le permettaient pas. »
Un hommage aux collaborateurs
Tous les succès enregistrés, Pierre Buyoya insiste qu’il les doit à la compétence et au dévouement de ses proches collaborateurs : « Il ne suffit pas au leader d’avoir une vision, il lui faut également un entourage capable. »
Comment les choisissait-il ? Il n’y a pas de méthodologies universelles, riposte le sénateur à vie. D’après lui, c’est facile à l’armée puisque là on ne s’improvise pas. Les meilleurs, les plus compétents se distinguent très facilement parce qu’il y a un système de sélection assez strict : « Nous avons épargné au pays la guerre civile parce qu’on avait encore des officiers bien formés, compétents avec qui je partageais la vision et les objectifs à atteindre. »
Quant aux civils, c’est au chef d’opérer un bon choix, de les animer et de les orienter : « Je ne peux pas dire que j’ai réussi à 100%, il y a des collaborateurs qui se sont mal comportés. Il faut pouvoir le voir et les remplacer. »
Entre autres proches collaborateurs, la population. Le président Buyoya lui donne une mention spéciale : « Il n’y a pas une seule zone du Burundi que je n’ai pas visitée. Si la politique de l’unité nationale et de la réconciliation a réussi, le rôle de la population est incontournable. »
Du processus de négociation d’Arusha, l’ancien président retient de la population burundaise la bonne collaboration : « Les mêmes débats d’Arusha étaient transférés au fin fond du pays pour éviter qu’il y ait de la manipulation. »
Quant à la fonction de sénateur à vie, M. Buyoya apprécie que le peuple reconnaisse que même après les fonctions au sommet du pouvoir, les anciens chefs d’Etat restent au service du peuple. Et de promettre qu’à chaque fois qu’il sera disponible, il jouera son rôle au Sénat.
Pierre Buyoya, un putschiste « démocrate » ?
Ses deux séjours à la tête du pays, son implication maintenue dans les enjeux africains et burundais, les polémiques sur sa personne, les politiques qu’il a menées, etc. font de M. Buyoya, un ancien président de la République différent des autres.
Par André Guichaoua, professeur Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Lorsqu’il est interrogé sur ses deux coups d’État, le président Buyoya assume cette étiquette de putschiste au travers d’une formule désormais consacrée : « Ce n’est pas comment on arrive au pouvoir qui est le plus important, mais comment on le quitte ».
Au regard de la violence qui souvent accompagne les coups d’État et du peu de respect accordé aux cadres constitutionnels par la plupart de ses pairs sur le continent, la formule est sans conteste forte et juste. En 1987, lorsqu’il est installé au pouvoir par un comité militaire similaire à celui qui a déjà coopté son prédécesseur issu de la même province et colline, on pourrait même assimiler l’alternance à un banal remaniement gouvernemental suite à l’usure d’une équipe en place depuis plus de 10 ans. Mais ce que les Burundais retiennent de ce premier mandat n’est pas là. En raison du déclenchement des massacres interethniques dans le nord du pays en 1988, il ne pouvait plus se limiter à assurer la continuité de l’ordre politique et gestionnaire autoritaire en place depuis le début de la seconde République.
L’ouverture puis la transition démocratiques posent d’emblée la question du dépassement des exclusives ethniques et régionales et s’élargissent aux libertés politiques. En organisant, cinq ans après, les premières élections démocratiques dans un cadre pluripartite, Pierre Buyoya pense recueillir l’adhésion à sa candidature de tous ceux qui souhaitent une ouverture politique « maîtrisée », mais il n’a pas pris la mesure de la volonté majoritaire de s’émanciper de la mainmise des élites militaires tutsi de Bururi sur le pays. Bien que défait, la passation digne des pouvoirs conforte sa stature de démocrate.
Buyoya 2 : offensives, répressions, négociations
Il en va différemment en 1996 lorsqu’il reprend le pouvoir, car il s’agit bien là d’un coup d’État qui abolit les derniers vestiges du cadre légal qu’il avait lui-même installé. Cadre partiellement anéanti dès octobre 1993 lors de l’assassinat du président Melchior Ndadaye et des principaux dignitaires du Frodebu, puis bafoué et contesté par les activistes de l’ex-parti unique Uprona, la base politique de Pierre Buyoya avec l’appui passif ou actif du commandement des forces armées. Au mois de juillet, l’armée met fin à la présidence de plus en plus virtuelle de Sylvestre Ntibantunganya et Pierre Buyoya s’installe pour sept nouvelles années à la présidence.
Pendant deux ans, il conduit de puissantes offensives contre les mouvements de la rébellion prohutu. Parallèlement, il mène une politique active de répression et de regroupement des populations civiles pour briser leurs soutiens populaires. Il reconnaît finalement l’impossibilité de vaincre et engage l’ouverture de négociations.
L’Accord d’Arusha d’août 2000, ouvre une nouvelle période de transition. En avril 2003, Domitien Ndayizeye (Frodebu) lui succède avant que ne se tiennent les deuxièmes élections générales démocratiques organisées au Burundi. Par rapport à 1993, les élections de 2005 introduisent des garanties constitutionnelles longuement négociées de « partage du pouvoir » dont la pièce maîtresse est l’armée intégrée à parité hutu/tutsi.
Depuis lors, ces deux retraits du pouvoir, bien atypiques et éminemment honorables, lui ont valu d’être sollicité à de nombreuses reprises dans les équipes d’observateurs internationaux chargées du suivi des élections dans les pays africains. Il participe aussi à des missions internationales de maintien de la paix et de médiation dans le cadre des institutions régionales africaines et/ou onusiennes.
Ce faisant, Pierre Buyoya demeure toujours bien présent sur la scène publique burundaise parce que ses mandats internationaux supposent souvent l’aval et le soutien des autorités en place. Mais aussi lorsque son ascendant est requis pour maintenir la subtile alliance au sommet de l’État entre le Cndd-Fdd et l’Uprona officiel. Il le demeure enfin au travers du réseau de ses proches, car Pierre Buyoya est un homme fidèle vis-à-vis des siens et de ceux avec lequel il a œuvré, militaires et civils.
Un homme respecté et controversé
Cette brève présentation permet de comprendre les raisons d’une réputation contrastée. Dans la lignée des officiers tutsi de Bururi qui ont contrôlé le pays de 1966 à 1993, il a été promu pour assurer la continuité ou le retour au pouvoir d’un « camp » ethnique et politique.
Puis, dans les deux cas, après avoir joué un rôle déterminant pour fixer les conditions de la passation du pouvoir, il est devenu celui qui l’a cédé au camp adverse après avoir été désavoué par les urnes au terme d’élections pluripartites qui restent depuis lors gravées dans la mémoire populaire. Attendues avec ferveur par la population, elles ont été marquées par une très large participation des électeurs et se sont déroulées dans des conditions de parfaite transparence.
Le voilà donc en porte-à-faux vis-à-vis de son « camp », accusé par beaucoup de l’avoir trahi à deux reprises avec ses ouvertures politiques intempestives. Si l’on poursuit l’analyse dans la logique des camps, il est tout aussi évident que les partisans des pouvoirs « hutu » (Frodebu puis CNDD-FDD) sortis vainqueurs des deux scrutins démocratiques inclusifs de l’histoire du pays, ne sont pas prêts d’oublier le prix payé et les luttes qui ont permis de mettre fin à la succession des régimes militaires en 1993 puis en 2003 après une très meurtrière guerre civile. Ainsi, tout laisse penser que bien qu’estimable, son bilan en matière d’avancées démocratiques demeurera durablement disputé.
@Rédaction: «En effet, le Burundi a la chance d’être un des rares pays en Afrique qui a quatre anciens chefs d’Etat encore en vie, qui circulent librement et qui sont membres du Sénat à vie»
Ariko ni benshi biyibagiza ko ivyo vyose ari kubera Nkurunziza na Cndd-Fdd. None mwombarira igituma Bagaza atahonyoza ikirenge mu Burundi sous Buyoya? Et pourquoi Buyoya a accepté de collaborer ouvertement avec Domitien et signer les accords d’Arusha alors qu’il pouvait facilement le pousser dehors? Barayamaze ngo umuhima umuvura amaso bwaca akayagukanurira, hakurya y’akanyaru nabo ngo umututsi umutanagira imyambi bukeye akayikurasa.
Cette série de conférences devrait être analysée par les journalistes d’Iwacu en fonction de l’ampleur avec laquelle les différents présidents qui se sont succédé au pouvoir ont SERVI avec AMOUR la population burundaise. Le jour où nous aurons un président qui substituera le mot » pouvoir » par le terme »service avec amour », eh bien, ce sera un très bon départ pour un Burundi nouveau où il fera certainement bon vivre. Je suis certain qu’un tel président n’acceptera jamais de mettre en place des institutions du genre service national de renseignements dont la seule mission n’est que de »raccourcir » les opposants.
En termes quantitatifs et qualitatifs, je dois avouer que l’évaluation de la performance de nos présidents sera toujours difficile à effectuer pour la simple raison qu’un exercice fondamental est rarement effectué à savoir celui d’établir la situation de référence avec des indicateurs chiffrés (baseline) dans les secteurs retenus comme prioritaires quand ils prennent fonction et la situation finale (endline) quand ils quittent leur fonction.
SVP Iwacu ayez pitié de nous peuple burundais en souffrance en grande partie en raison de l’aveuglement et de nombreuses erreurs politiques de Buyoya.
Je vous vois venir. Je vous vois commencer à promouvoir l’image de ce monsieur, pour nous préparer à accepter son énième coup soit disant pour ramener la paix. Ce que les gens et peut être Iwacu ignorent c’ est que Buyoya et Nkuru sont trop amis et proches l’un de l’autre même avant 2005. Demander à Dénise où elle était pendant que son mari était dans le maqui. Ramener Buyoya est synonyme de laisser Nkurunziza diriger le Burundi. Muradukoze mu nkovu.
buyoya yateje akaga mugihugu.murimake ntaco yamariye abarundi.kutwibutsa Buyoya ni nko gutoneka
ibisebe abarundi bakomerekejwe nintwaro yiwe.
Buyoya n’est pas mon idole
Mais l’autre Pierre, lui ,ne lui arrive même pas à la cheville
Rukwebuka, jana ayo ma chevilles yawe hiyo!
Comment tu oses comparer un Buyoya yafashe intwaro à 2 reprises par des coups d’État hamwe na Nkurunziza atowe irigira 3 n’abanyagihugu?
Ce que tu dis c’est dorer la pilule: NKURUNZIZA!!!
Oui, Buyoya n’est pas en tout cas sur la liste des meileurs ex-presidents Burundais. L’homme qui a toujours essuye des echecs continue d’en ajouter d’autres: ses accords d’Arusha sont envoie de destruction par le CNDD FDD.
Je me demande toujours s’il ne fallait pas aller doucement avec les elections de 1993. Est-ce que l’opposition etait prete a cela, peut-etre! A mon avis, cela aurait ete une meuilleure solution.
Pouvait-il aider a eviter le coup d’etat qui emporta la vie du president Ndadaye et certains de ses collaborateurs en Octobre 1993? J’en doute, Buyoya lui-meme, pris pour traitre (ou hutu malin deguise en tutsi) pouvait etre la cible de ces militaires. La reponse est peut-etre aussi lie aux differents discours ethnisants utilises pendant la campagne electorale de 1993.
Plus de 300.000 morts pendant la guerre civile c’est trop. Si on pouvait savoir la periode exacte pendant laquelle le gros de nos mort a eu lieu! De 1993 a 1996, et de 2003 a 2005, je suis pas sur si le Frodebu a mieux fait que Buyoya. Dans tous les cas, Buyoya qui n’a jamais ete elu n’a pas mieux gere la periode de 1996 a 2003!
Ses resultats? Discutables meme aujourd’hui. Son ouverture, oui, il essaye mieux que le CNDD FDD.
Nostalgie quand tu nous tiens!…
Nkuruniza est encore là!
Mumwanka canke mumukunda, il est encore le Président du Burundi et ce, jusqu’à nouvel ordre!
Mes chers freres Tutsi,
Sinzi aho tuzohereza manipulation yerekeye le président Buyoya.
Nous l’avons qualifé de Hutu à plusieurs reprises, avec des annotations parfois ridicules, mais je vous demande sincèrement de le laisser tranqille face à ces accusations de terrosistes envers ses freres Tutsi. Trop c’est trop. Uwuhaze wese aca yiyumvira Buyoya ngo ce Hutu qui s’est caché permi nous , jusqu’à diriger le Pays de nos ancetres, et de finalement le céder aux Hutus en 1994/93. Ce raisonnememt obtus nous tous obnibulés, de manière que Buyoya passe aujourd’hui comme l’ennemi des Tutsi. je vous demande d’arreter ces insnuations du reste ridicules, car Buyoya a dirigé le Pays dans ses crises les plusgraves, n’a pas cedé le Pays aux Hutu, en ‘ajamais organisé un génocide envers les Tutsi ses freres. Je suis un Tutsi de l’Est du Pays, et plus Tutsi que moi tu meurs, mais je m’énerve contre ces déclarations insensées que Buyoya est…….je ne saisplus..
Quand je me rappelle de l’acharnement des Tutsi envers lui lors de sa candidature à la Francophonie, j’en ris…..
J’ai lu tout ce que t’as écrit et j’ai retenu là ou tu dit : « plus Tutsi que moi tu meurs » , je pense que tu t’es trompé, Il aurait mieux fallu dire: « PLUS CON QUE MOI TU MEURS »
Je rigole. Pourquoi veux-tu qu’il soit con? Mais je pense que Buyoya a toujours eu une longueur d’avance sur la plupart des Burundais et finalement il y a des commentaires qui me rappellent cette expression Kirundi, « kubura aho ufatwa nk’umwana ahiye mu kwaha. » Maintenant Nkurunziza et ses partisans ramassent toutes les insultes puisqu’ils ne veulent pas quitter le pouvoir. Buyoya l’a quitté et vous le maudissez. Je pense qu’il faut transcender ces egoismes et accepter de marcher avec l’histoire. Ceci est valable pour les deux Pierre et pour tout le monde. Buyoya n’est pas votre tasse de thé pour des raisons qu’il faudrait élucider mais j’ai peur que c’est son opposition au désordre et son leadership qui ont fait obstacle au laisser-faire et qui lui valent cette haine. Ouvrez les yeux et marchez avec l’Histoire et convainquez plutôt ceux qui ne veulent pas quitter de changer leurs avis.
Mr Ndikuriyo,dans l exercice actuel ce monsieur que vous défendez ne nous a pas dit où il était en 1972,aucun mot sur le génocide de 1993 comme si les 400000 morts se sont suicidés.Negationiste? L important dit il c est comment on sort du pouvoir. C’est là ses phrases vides de sens. Ex:Nkurunziza prend le pouvoir en violant la constitution, s il remet le pouvoir dans 5 ans ce sera bien. C’est absurde.
Buyoya un grave accident pour les tutsi qui ont commencé a etre massacré sous ses regnes et qui sont maintenant au bord du génocide. Je me demande qui sont ces officiers militaires qui l’ont porté au pouvoir à deux reprises qui sont eux memes aujourd’hui massacrés comme des vauriens cfr bikomagu
Havugwa vyinshi ntawuzi ukuri aho kuri. Pourtant une certaine cohérence se lit dans le contenu de ce texte.-
J’attendais impatiemment le dossier Buyoya , j’ai envie de lui poser quelques questions précises avant d’emettre quelques réserves sur ce qui est dit. En lisant l’article j’ai une petite confusion , je me demande si ce que je lis est une transcription pure et simple des propos de l’ancien président ou une analyse de la rédaction d’Iwacu. J’hésite .
Mes questions sont les suivantes et j’espère que Mr Buyoya réagira:
==> Les tutsi et les hutus massacrés en 1993 et 1994 l’ont été car ils étaient tutsi ou avaient voté Uprona au cours des élections de 1993 , pourquoi l’ex- président n’a même pas daigné sortir une déclaration ou intervenir pour au moins déplorer les faits ? C’est quelque chose que je n’accepterais jamais. Je n’accepterais jamais de voir des enfants de Kibimba que j;ai enseigné entre 1989 et 1990 se faire tuer sans que Buyoya dise un mot.
Je voudrais vous dire ceci Monsieur le président , en vous regardant droit dans les yeux: « vous auriez pu faire quelque chose en 1993 en évitant d’abord l’assassinat de Ndadaye et du coup le massacre des innocents de Kibimba ou d’ailleurs. Votre connaissance des gens et des lieux , des gens que vous aviez placé au pouvoir étaient toujours là , vous auriez du agir sur eux et je suis convaincu que c’était possible ». Ce n’est pas normal Monsieur le Président.
==> Mr Buyoya peut toujours dire ce qu’il veut je pense qu’il a associé les hutu à la gestion du pouvoir – ce qui est louable- mais il a oublié d’associer les tutsi « d’ailleurs » ( des autres provinces autre que Bururi) qui avaient été exclu de la gestion du pouvoir en même temps que les hutu. J’ai fait le même reproche à Bagaza les yeux dans les yeux ,il avait accepté de me recevoir , il a réfuté les faits évidemment. On l’a vu que Buyoya a fait comme les autres après lui , comme le CNDD-FDD. Un exemple pour éclairer mon propos: les services de renseignements , que de gens de chez lui ! Comme aujourd’hui ce service est composé presqu’ exclusivement de hutus. Ce n’est pas normal dans un Etat de droit.
Concernant l’embargo lorsque Buyoya est revenu au pouvoir. Il est écrit ceci
» De cette période, Pierre Buyoya retient qu’elle a été la plus difficile à gérer mais pleines de leçons, une période dont il reste toujours fier. Pour lui, l’embargo était la réaction négative, une sorte de frustration de l’extérieur, des gens engagés dans un processus de résolution de la crise burundaise à travers l’intervention militaire étrangère. »
Buyoya en est fier !!!! Je suis abassourdi par cette affirmation , il n’en a pas souffert , moi et ma famille si , comme des millions de burundais c’est toujours le plus plus faible qui paie , moi j’ ai manqué de carburant , j’ai du recourir parfois à un découvert bancaire , lui pas . C’est normal de dire cela mais c’est inacceptable pour le petit peuple qui souffre. Enfin il a minimisé les dégats .
Compétence et dévouement ????
Il est écrit ceci : » Tous les succès enregistrés, Pierre Buyoya insiste qu’il les doit à la compétence et au dévouement de ses proches collaborateurs : « Il ne suffit pas au leader d’avoir une vision, il lui faut également un entourage capable. »
Je suis d’accord , chapeau bas Mr le Président et le meilleur exemple pour moi est l’ex ministre des finances Mr Gérard Niyibigira , c’est un vrai professionnel , je ne suis pas le seul à le dire. Compétence donc , c’est parfait. Mais lorsqu’il dit » dévouement » j’aurais aimé qu’il dise et je m’excuse du terme » les lèche -cul » . Car Buyoya aime ca , les dévoués!!!!! Non Mr Le président je préfère un homme compétent à un mouton de panurge . Dans des postes de responsabilité le peuple mérite mieux qu’un homme dévoué, un homme compétent et intelligent et c’est cela qui nous manque fondamentalement chez Nkurunziza et le CNDD-FDD.
Ceci dit l’exercice politique n’est une discipline qu’on apprend à l’école , il n’existe pas de prêt à porter pour cela , je comprend certains errements du régime de Buyoya et j’en excuse certains sauf celui du coup d’Etat de Ndadaye et des massacres qui ont eu lieu . De même je n’ai jamais supporté le régionalisme . Mais il y a pire Monsieur le Président on le voit maintenant. Et puis chapeau pour l’ouverture politique vers les hutus. Je ne suis pas hutu mais je vous le dis quand même .
@PCE
« Mais il y a pire Monsieur le Président on le voit maintenant. Et puis chapeau pour l’ouverture politique vers les hutus. Je ne suis pas hutu mais je vous le dis quand même . »
Ce conseil devrait être adréssé a votre ami de l’autre côté de l’Akanyaru! Car les mêmes causes produisent les mêmes effets (peut-être pas toujours, mais tout de même…)!
@ Bakara :J’aimerais sincerement que les DD fassent un tiers de ce que font de l’autre cote de l’akanyaru, en matiere d’ouverture, de combattre le regionalisme et autres segregationisme, et bien sur, en matiere d’economie et de securite.
@jacques
J’en conviens que les DD ne font pas des miracles; mais si vous trouvez que de l’autre côté de l’Akanyaru on fait des prouesses en matières d’ouverture, d’équité, de ségrégation, etc. , c’est que vous avez des lunettes spéciales d’observation de ces prouesses! Quant à la sécurité, personne ne peut nier que lorsque la tyrannie fait loi, un semblant de sécurité se fait sentir! Et pour l’économie, j’attends que les centaines de milliers de migrants rwandais qui vivotent tant bien que mal à l’étranger reviennent en courant dans leur mère patrie pour enfin profiter de cette prospérité nationale tant chantée! J’ose imaginer que c’est l’un de leurs rêves!
@Bakara, cher ami, tu dois bien etre obsede par ce qui se passé de » l’autre cote de l’Akanyaru ». Si j’etais toi, ou j’y emigrerais ou alors je me terrais. Comparaison n’est pas toujours raison mon ami. Je pense que pour le moment, l’autre cote fait mieux …et dans de nombreux domains. Vas y visiter et tu verras
Bilan effectivement contraste, aussi bien en matiere de reussite/echec politique qu’economique. En politique, pourquoi n’a t il pas reussi? L’integration superficielle des hutu a la gestion du pays par des nominations a des postes et des campagnes folkloriques sur l’unite nationale n’etaient pas la solution. Il fallait plutot entreprendre des reformes profondes aussi bien dans le secteur civil que dans celui de la securite, afin de securiser toutes les composantes de la population.En matiere economiques, Buyoya n’a pas su profiter du bilan aussi bien en matiere de gestion macro economique et des infrastructures laisse par son predecesseur. La prevue est qu’aucune infrastructure n’a ete construite Durant tout son regne. Un autre handicap grave dans le bilan de Buyoya: 300.000 morts Durant la guerre civile qu’il dit avoir voulu eviter. Pourquoi avoir attendu dix ans de guerre, de misère, de morts, de deplacement des populations surtout rurales pour negocier avec son opposition armee? Et il dit etre fier de son bilan, AVEC AUTANT DE MORTS ET DE MISERE LAISSES DERRIERE LUI. Il devrait plutot avoir honte. Sous d’autres cieux, sa place serait plutot a Mpimba qu’ailleurs. Mais helas, il a negocie avec l’aide de ses sponsors francais une sortie internationale. Pour moi, Buyoya n,avait aucune vision pour son pays, mais seulement une vision pour lui meme. C’est un egoiste.
Respect to Buyoya et Ndayizeye qui ont su respecter la parole et céder le pouvoir conformément aux accords signés.
Honte à Nkurunziza qui refuse de respecter la parole entre les Burundais signée à Arusha! Honte au violeur de notre constitution et qui tue notre jeunesse et celle de ses enfants.
Signé- SilentMajorityAndVictims.