Ce dossier évoqué ce jeudi 6 décembre 2012 par l’Olucome concerne un fonds mis en place pour aider les policiers affectés par le VIH/SIDA. Il est alimenté par des cotisations de chaque membre de ce corps, par des retraits sur salaires obligatoires.
<doc6296|right>Le ministre de la Sécurité Publique, Gabriel Nizigama affirme suivre de près ce dossier. Il l’a annoncé ce jeudi au cours d’une conférence de presse. Selon lui, contrairement à ce qui est avancé par certaines associations de lutte contre la corruption « qui semblent préoccupées par ce détournement plus que les premiers concernés », les investigations sont en cours : « Nous attendons les résultats du rapport. On ne sait pas encore s’il y a eu détournement d’argent ou pas. La police nationale est à l’œuvre, elle ne peut pas croiser les bras face à un manquement touchant aux intérêts et aux droits de nos policiers », tient à préciser le ministre Nizigama.
Il précise que s’il y a eu détournement et si les responsabilités venaient à être établies, les poursuites judiciaires vont suivre jusqu’au recouvrement du montant détourné. « Le compte qui abrite ces cotisations est logé à la Bancobu. Il n’était pas utilisé parce qu’il n’y avait pas de structure adaptée pour suivre et prendre en charge les policiers malades du SIDA », fait savoir le ministre Gabriel Nizigama.
D’après lui, il y a pour le moment le « Centre Iwacu » qui s’occupe de la prise en charge des policiers affectés par le VIH/SIDA. « Il devait y avoir des retraits pour ce centre mais des irrégularités ont été constatées. La police est à pied d’œuvre pour tirer au clair cette affaire », rassure le ministre de la Sécurité Publique.
Ce Centre a été inauguré il y a deux semaines. C’est au moment où l’Olucome affirme que les retraits sur salaire ont commencé depuis 2006. « Aucun policier n’a bénéficié de ce fonds », déplore cet observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques.