Vendredi 22 novembre 2024

Politique

La police accuse le parti CNL de collaborer avec une rébellion

11/12/2021 7
La police accuse le parti CNL de collaborer avec une rébellion
Les 10 personnes accusées de participer aux bandes armées

Alors qu’il présentait à la presse ce 09 décembre 10 personnes accusées de participation aux bandes armées, le porte-parole de la police nationale a indiqué que le parti congrès national pour la liberté (CNL) coopère avec la rébellion FNL de Nzabampema. Ce parti nie toute collaboration avec ladite rébellion.

« Ces 10 personnes ont été arrêtées dans différents endroits et ont un caractère commun : ils sont tous membre du parti CNL », a révélé Désiré Nduwimana, porte-parole de la police nationale.

Il a indiqué qu’elles sont tous originaires de la province Ngozi : « Ils ont été interpellés alors qu’ils allaient intégrer le mouvement rebelle FNL d’Aloys Nzabampema, actif dans l’Est de la RDC et qui a l’ambition de semer le trouble au Burundi ».

Selon le porte-parole de la police, être membre du parti CNL est parmi les critères de recrutement pour intégrer ce mouvement rebelle. Il fait savoir que les recrutements se font dans la province de Ngozi et que plus de 30 jeunes ont déjà intégré cette rébellion.

« Le facilitateur dans ces recrutements nous a dit qu’il était en contact avec les dirigeants du parti CNL et que ce dernier est en compromis avec la rébellion FNL de Nzabampema », a-t-il ajouté.

En ce qui est des cas de disparitions forcées et arrestations arbitraires signalées par le parti CNL, le porte-parole de la police a expliqué que la police fait son travail professionnellement : « Nous travaillons dans la transparence. Lorsqu’on arrête une personne, nous vérifions s’il y a des indices de culpabilité et nous confectionnons son dossier. Sa famille a droit de la visiter dans les cachots ».

Pour Désiré Nduwimana, les politiciens qui disent que leurs membres sont enlevés et tués le font pour ternir l’image du pays : « Ces membres intègrent la rébellion et ne reviennent plus dans leurs familles, d’où leurs disparitions ».

Louis Murengerantwari, un des 10 personnes présentées par la police reconnaît avoir été recruté par ses amis pour intégrer la rébellion. Néanmoins, il confie qu’il n’est membre d’aucune parti politique.

Le CNL rejette toutes ces accusations
« Le parti CNL n’a aucune relation avec le FNL de Nzabampema. Il est un parti politique qui n’exerce que des activités politiques », indique Simon Bizimungu, secrétaire général du parti CNL. Et de préciser que son parti n’envoie jamais ses membres dans les actes de menace à la sécurité.

Pour lui, la responsabilité pénale est individuelle : « Les membres du parti CNL peuvent être fautifs comme tout autre personne. S’il advient qu’un membre de notre parti commette un crime, qu’il l’assume lui-même ».
Ce 4 décembre, le président du même parti Agathon Rwasa a dénoncé « des arrestations intempestives des responsables et militants du parti CNL ».

Selon lui, son parti a enregistré plus de 200 cas d’arrestations et emprisonnements arbitraires ainsi que plus de 20 cas de tués et portés disparus depuis cette année.
Agathon Rwasa demande à la justice de prouver son impartialité et son indépendance dans le suivi et traitement de tels cas.

Forum des lecteurs d'Iwacu

7 réactions
  1. Gacece

    Qui dit vrai? Qui dit faux?
    D’un côté nous avons les prévenus qui ne nient pas être du CNL… mais ils pourraient aussi jouer un rôle de figurants, payés pour accuser le CNL… ou ils disent la vérité.

    D’un autre côté, on a la police qui présente ces prévenus comme membres du CNL collaborant avec Nzabampema. Est-ce un montage ou est-ce la vérité?

    Plus loin, nous avons Rwasa et sa clique qui crient au montage, mais qui avouent que des membres du CNL peuvent avoir commis ou vouloir commettre des crimes à titre individuel. C’est la vérité… mais personne n’avoue volontiers être complice d’un crime.

    Traitons le problème tel qu’il se présente. On a des gens arrêtés… avant d’avoir commis un crime!… Chaque fois qu’on punit un crime avant qu’il ait été commis, on appelle cela de la tyrannie… parce que tout simplement, on ne punit pas une intention!

    Notez que ce commentaire est uniquement basé uniquement sur le contenu de cet article… il n’y a aucune indication sur les crimes réels dont sont accusés les prévenus.

  2. Humura

    Aujourd’hui, qui gagnerait les élections devant le parti au pouvoir ? Le CNL probablement.

  3. Jereve

    Je suis sensible à ce genre d’arrestation, car j’en ai été victime à une autre époque. Il y avait au départ un informateur qui, pour justifier sa rétribution ou par excès de zèle pour montrer son efficacité, avait donné l’information comme quoi je collaborais avec le palipehutu en Tanzanie. La documentation m’est tombée dessus à bras raccourcis convaincue qu’elle tenait un terroriste de la pire espèce. Résultat: j’ai subi quelques semaines de torture à la sûreté nationale (quartier Ngozi, je crois, mais on l’appelait quartier Ceceka) et quelques mois à Mpimba. Tout ça pour rien, car à cet époque j’ignorais même ce qu’était le palipehutu. La documentation s’en était finalement rendu compte (mais ne s’est jamais excusée). Une année académique perdue et une vie ruinée, simplement parce que la police suit des schémas fixés d’avance et ne se donne pas la peine de vérifier.

    • Nshimiye

      @Jereve
      Votre commentaire mérite un respect. Votre sensibilité témoigne de votre humanité car vous ne souhaitez à personne ce que vous avez enduré. Malheureusement, faire vivre aux autres les malheurs subits n’a pas l’air de gêner certains. Pourtant nous ne nous en sortirons qu’en agissant pour le bonheur du plus grand nombre.

  4. Kibazo

    Red Tabara revendique le retour à un « Etat de droit » , que revendique Mr Nzabampema?? Est – ce qu’ils ont vraiement des adhérants??

  5. Benit

    J’ai suivi l’interview de l’un des presumes personnes qui ont ete recrutes par les FNL de Nzabampema , je pense que c’est un montage, je connais Rwasa et je conais aussi bien Nzabampema , je pense qu’il y a du mensonge sur ce que le porte parole de la police a dit, Rwasa et Nzabampema sont deux personnes qui se haissent, ils ne peuvent jamais collaborer.

    • Nindorera

      Bon commentaire.Sois toujours béni !

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