Une année après la crise, la police dresse un bilan ou plutôt un réquisitoire selon certains.
77 policiers tués depuis avril 2015 jusqu’à aujourd’hui. 367 policiers blessés dont 12 devenus handicapés, 59 policiers incarcérés, 38 policiers révoqués et 8 enlevés. C’est le bilan d’une année de crise dressé par le ministère de la Sécurité Publique.
Côté civil, le porte-parole de la police nationale, Pierre Nkurikiye, parle de 374 morts et 368 blessés, «victimes des manifestations constatées par la police.» Il ajoute que 487 ‘’insurgés’’ ont été incarcérés pour les crimes commis pendant ce mouvement. Pierre Nkurikiye assure que 946 armes de types divers, 941 grenades, plus de 50.000 munitions et 165 bombes ont été saisis sur les ‘’insurgés’’.
La police burundaise balaie du revers de la main les allégations de torture, enlèvements, assassinats ciblés, exécutions extra-judiciaires, collaboration avec les Interahamwe et Imbonerakure… lui reproché par les organisations nationales et internationales des Droits de l’Homme. «La police comme institution a bien fait son travail avec moins de risques possibles.»
Concernant les accusations de tirs sans sommation sur les manifestants, le porte-parole le voit d’une autre manière. « Aucune personne ne peut donner un seul cas où la police a tiré directement ou indistinctement sur les ‘’insurgés’’ sauf des tirs en l’air en cas de légitime défense ou des cartouches blanc pour dissuader les ‘’insurgés’’ qui voulaient tuer d’autres gens.»
Et il va plus loin dans des explications. «Des témoins honnêtes, dont des journalistes, ont produit des films qui montrent qu’à plusieurs reprises, les policiers fuyaient les tirs des manifestants et battaient en retraite au lieu de répliquer directement.»
Pour certains habitants de la capitale, ces propos sont un affront pour les familles qui ont perdu les leurs. «Cette police devait demander pardon à la population.»
La police a été plus que professionnelle surtout quand elle tirait à balles réelles sur des manifestants non armés. Et ce n’est pas fini. La même police continue toujours de se comporter très professionnellement, en enlevant, torturant et tuant parfois des familles entières comme ce fût le cas pour la famille du journaliste de la RTNB NKEZABAHIZI assassiné sauvagement avec femme et enfants.
Mr NKURIKIYE, au 21ème siècle, grâce aux technologies de l’information et de la communication, nous disposons de moyens relativement suffisants pour avoir un minimum d’information de ce qui se passe lors d’une manifestation. Vous êtes peut-être le seul à ne pas avoir vu des vidéos et autres images de policiers frappant, brutalisant et tirant parfois à balles réelles sur des manifestants en fuite dans Musaga, Nyakabiga, Cibitoke etc… ! Il n y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Une réalité car « la plus belle fille du monde ne donne que ce qu’elle a! » Et le ridicule ne tue pas.
Ce bilan est une preuve que la sécurité règne sur le territoire burundais à 98.2%!