La proclamation des résultats des élections provoque des émotions. Toute communication violente des leaders politiques peut embraser la société. Acher Niyonizigiye, expert en leadership et professeur d’université, les appelle à la responsabilité.
«Violences de masse, crises cycliques, atteinte à la cohésion sociale, déstabilisation de la société », entre autre dangers que représente la communication violente des leaders politiques ayant participé aux élections au vu des résultats.
Acher Niyonizigiye, expert en leadership et professeur d’université, constate que la situation peut dégénérer en cas d’usage d’une communication violente : « Après des semaines de mobilisation, tout discours violent peut dresser un groupe contre un autre. Cela peut déborder et replonger le pays dans les crises cycliques et violentes. Malheureusement, ce sont des innocents qui en sont victimes.»
M. Niyonizigiye explique que certaines personnes ont tendance à croire que tout ce que leurs leaders disent est vrai et agissent en conséquence, sans réfléchir. « Tout discours qu’ils tiennent peut immédiatement conduire à des actes bons ou mauvais ».
Impulser la cohabitation pacifique des citoyens
Cet expert appelle les gagnants et perdants de ce scrutin à profiter de cette légitimité pour impulser la cohabitation pacifique entre les citoyens. « Les discours des politiques ayant participé aux élections devraient être apaisants pour calmer les esprits après une campagne très chaude ». Et d’interpeller : « Tout ce qui peut inciter à la violence doit être évité.»
Dans cette optique, il rappelle que toute revendication doit suivre les voies de recours légales. « C’est normal qu’il y ait une partie qui ne soit pas convaincue par les résultats annoncés. Il faut saisir les instances habilitées pour préserver la paix et la cohésion sociale ».
Pour Acher Niyonizigiye, les militants de différents groupes politiques doivent faire preuve de retenue, ne pas céder à la manipulation. « Il ne faut pas agir sous l’impulsion des autres, mais préserver la bonne cohabitation. Leurs actes et paroles ne doivent pas envenimer les relations de bon voisinage. La période des élections passe, mais la vie doit suivre son cours normal ».