Se déplacer aujourd’hui en transport en commun reste très difficile pour se rendre notamment au centre-ville de Bujumbura. Les taxis voitures constituent un dernier recours.
Il est 7 h00, au parking des taxis voitures, tout près du sanctuaire Mont Sion Gikungu dans la zone urbaine de Gihosha de la commune urbaine de Ntahangwa. Plusieurs passagers, des fonctionnaires et écoliers notamment, attendent avec impatience l’arrivée des bus.
Des taximen qui hèlent les clients se font entendre : « Pour ceux qui se dépêchent, venez, c’est seulement 2 000FBu ».
Les bus viennent à peine un à un. Certains passagers n’ont donc pas d’autres options que de se déplacer par taxi voiture.
Un fonctionnaire rencontré sur place dit qu’il dépense aujourd’hui beaucoup d’argent pour le déplacement.
« L’argent qui pouvait servir à autre chose, je le dépense dans le déplacement. J’étais habitué à payer 1 200FBu par jour. Mais il arrive aujourd’hui que je paie 4 000FBu, un ticket aller-retour avec un taxi voiture. »
Il fait remarque que de nos jours, les bus sont rares à trouver et que chaque fois qu’il veut se déplacer, il doit se munir d’une somme d’argent suffisante. Il déplore malheureusement que ce n’est pas du tout facile au regard de son salaire mensuel.
Un taximan interrogé indique que des fois, ils sont obligés de hausser les prix de déplacement à cause du manque de carburant.
« Faute de carburant, je peux passer plus d’un jour sans travailler et, des fois, je rentre bredouille alors que j’ai perdu du temps à attendre sur les stations », déplore-t-il.
Et d’ajouter que des fois, il achète une bouteille de 1,5 l à 15 000FBu. Ce qui est beaucoup d’argent. Il doit donc hausser les prix pour une course jusqu’à 3 000FBu au lieu de 2 000 FBu par personne.
Actuellement, des voitures privées font aussi le transport en commun. Le coût de transport est fixé à 1 000FBu pour une course et par personne. Des fois, les conducteurs de ces voitures privées pratiquent les mêmes prix que ceux pratiqués par les taximen.