Samedi 23 novembre 2024

Économie

La Parcem propose la création d’un Auditorat général de l’État

Le souhait de voir le Burundi se doter d’une telle institution a été formulée comme recommandation à l’occasion d’un atelier de sensibilisation du gouvernement sur l’axe « Bonne Gouvernance économique et lutte contre la corruption. »

Faustin Ndikumana, président du Parcem ©Iwacu
Faustin Ndikumana, président du Parcem ©Iwacu

Selon le professeur d’économie J. Isaac Bizimana, la mise sur pied de cette institution serait la concrétisation de la promesse faite par le Burundi aux Partenaires Techniques et Financiers (PTF) de créer un cadre légal cohérent et efficace conforme aux normes internationales et celles de la sous région des pays de la communauté des Etats d’Afrique de l’Est en matière de lutte contre la corruption et de contrôle des finances publiques. L’universitaire s’aligne sur le constat de Faustin Ndikumana, président de la Parole Et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités (Parcem).

Tous déplorent le fait que depuis l’atelier de novembre 2012 sur les propositions d’adapter le cadre légal aux standards internationaux, « rien n’a été fait. L’enrichissement illicite reste une réalité, les dignitaires ne déclarent pas leur biens ». Qui pis est, le système de contrôle reste encore désarticulé. Actuellement, l’Inspection Générale de l’Etat et la Cour des Comptes sont les deux institutions du pays engagées dans le contrôle des finances publiques et la répression contre la corruption. Mais « elles sont sans efficacité au niveau légalité, indépendance et ressources humaines. »

Les représentants du gouvernement, ceux du secteur privé et ceux de la société civile qui participaient à l’atelier ont tous été unanimes pour reconnaître que le manque d’efficacité de ces institutions vient du fait qu’elles donnent rapport à l’exécutif qui les a nommés et qui les a même gratifiés des avantages de loin supérieurs à ceux des fonctionnaires d’autres cours et tribunaux. L’idée d’un auditeur général de l’Etat avec un mandat et qui rendrait compte aux deux chambres du parlement a été saluée par les participants. Une telle personnalité existe dans les pays de la sous région.

La tenue de l’atelier a dénoncé la lenteur du gouvernement dans la mise en application de la Stratégie Nationale de Bonne gouvernance et Lutte contre la Corruption (SNBLC) et a permis de formuler d’autres recommandations visant l’amélioration de l’état de la bonne gouvernance économique au Burundi.
La Parcem interpelle la conscience des autorités à faire un sursaut en vue de la conférence sectorielle des partenaires d’octobre sur la bonne gouvernance économique, sinon le déblocage des appuis promis se fera toujours attendre.

Forum des lecteurs d'Iwacu

5 réactions
  1. bornto

    PARCEM Bravo ! Il faut faire bouger les choses.

  2. Nganji

    Est-ce J. Isaac Bizimana l’ex gouverneur de la B.R.B.? Si oui a-t-il change de comportement et maniere? Niba ari bimwe tout ancien dignitaire devient donneur de lecons votre atelier est gache au depart.

  3. Nathan

    «L’enrichissement illicite reste une réalité, … »
    En tant que peuple burundais, nous demandons à son excellence Pierre Nkurunziza de prendre la question en main et appliquer la tolérance Zéro.

    Cher Faustin,
    Il y a un cas que nous vous demandons de vérifier chez l’école Salama de Buyenzi sur le dernier recrutement des candidats de la première année paramédical. Les parents ont donné 20000Fbu d’inscription environ 186 candidats qui avaient réussi avec au moins 60% en 10ème année secondaire et après les enfants ont été appelés à faire un test écrit les dates du 26, 27 et 28 Aout 2013 dans les enceintes de la même école. Les enfants ont utilisé leurs propres papiers et stylos. Après le test on a affiché les retenus mais ce qui est confus est que certains enfants se plaignent qu’il y a eu injustice et corruption dans cette affaire. La directrice de cette école n’a pas voulu révélé les résultats et sur quelle base ou sur quel critère on a sélectionné les candidats admis à cette école.
    Est-ce que l’Ombudsman, l’initiateur de cette école, est au courant de ces présumées manigances?
    Que vont faire les 20 000 Fbu des enfants no retenus?
    (Nombreux seraient ceux ou celles affichés comme retenus mais n’ayant pas même réussi ou passé le test: la corruption tue beaucoup de gens et enrichie une poignée des magouilleurs)
    Et la directrice et les enseignants impliqués dans cette affaire il faut qu’ils donnent la lumière là dessus.
    A part que la correction du test n’a pas été claire, ces 20 000 Fbu s’équivalent à des millions de francs burundais, ce qui est une enrichissement illicite et un vol au grand jour.

    Nous demandons PARCEM de suivre et vérifier ce cas et donner les résultats des enquêtes. Il faut que l’Ombudsman, Mzee Rukara, se dégage des corrompus au sein de son école.

    Nous demandons aussi à Iwacu de ne pas cacher ce message du peuple.

  4. Bakari

    Nombreux sont ceux qui essaient de nous vendre du vent!!!

  5. Régis Ndiboneye

    Créer, créer, créer toujours des structures budgétivores et inutiles!!!!!! L’ombudsman est là depuis des années! Pas de changements! Pourtant il n’a pas été élu par l’exécutif mais élus par les députes! Par ailleurs, je ne vois pas de différence entre le parlement et l’exécutif sauf que la première institution est une antichambre de la seconde!!! Qu’on arrête les raccourcis! Quand on n’a pas de propositions, se taire est parfois mieux!

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