Dans sa conférence de presse de ce 30 septembre, la Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités (Parcem) condamne fortement le manque de transparence dans le recrutement des fonctionnaires. Selon l’organisation, une telle situation entraîne le pays dans un cycle vicieux de pauvreté.
« Le recrutement non transparent dans les fonctions techniques publiques et l’enrichissement illicite sont certains des comportements de nos dirigeants qui découragent nos jeunes décidés de rompre avec la tricherie, la fainéantise, la corruption etc. », précise Richard Ntawe, coordinateur des projets au sein de la Parcem.
Il indique qu’actuellement, les embauches se font sans appel d’offre, sur base d’appartenance politique, de népotisme ou de favoritisme : « Or, la loi en matière de distinction des fonctions, sépare les postes politiques des postes techniques. Les postes politiques se limitent au chef de cabinet du ministre»
D’après M. Ntawe, cette manière d’embaucher cultive au sein des jeunes, la médiocrité, le recours aux manœuvres de mensonge, de fraude et de corruption pour obtenir de l’emploi : « Un jeune étudiant intègre qui espère passer à un examen, sans corrompre, pour avoir un poste est désespéré parce que cette place n’est pas pour les meilleurs ! » déplore-t-il.
En outre, il fait savoir que cette même façon de recruter enfonce le pays dans un cycle vicieux de corruption et de pauvreté : « Les personnes engagées sur base de corruption s’adonnent à l’enrichissement illicite », explique-t-il. Il part des cas des jeunes employés de la Fonction Publique qui se construisent des villas en peu de temps : « Probablement qu’ils ne sont pas en mesure de le faire aussi rapidement et avec leur salaire », croit-il.
Ainsi, la Parcem recommande au gouvernement d’encourager le culte de l’excellence chez les élèves, d’exiger aux différents ministres de procéder à un recrutement légal et transparent et de mettre sur pied une loi claire qui sanctionne les cas d’enrichissement illicite.