Au moment où le Burundi commémore, ce 13 octobre, le cinquantième anniversaire de l’assassinat du prince Louis Rwagasore, héros de l’indépendance, la Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités (Parcem) constate que la classe politique d’après indépendance a mis en avant ses propres intérêts au détriment de ceux de la nation. Il l’appelle à changer de mentalités.
« Depuis l’indépendance, les hommes politiques se sont toujours battus pour le contrôle du pouvoir et ont oublié de promouvoir le développement du pays et des citoyens. Ceux qui détiennent le pouvoir ont toujours privilégiés leurs intérêts, leurs ethnies, leurs familles ou leurs régions. Ce qui crée le divisionnisme dans le pays », déplore Faustin Ndikumana, président de la Parcem
Il indique que ce comportement des dirigeants est à l’origine de l’insécurité, de la corruption, du clientélisme dans les recrutements des fonctionnaires etc. D’après M Ndikumana, les hommes politiques devraient plutôt canaliser tous leurs efforts vers la résolution de la pauvreté et la lutte pour une bonne gouvernance qui sont, selon lui, les problèmes majeurs que connaît le Burundi : « Combien de partis politiques s’expriment sur la loi des finances ou combien d’entre eux tentent de proposer et de défendre des stratégies de bonne gouvernance ? », se demande-t-il. Pour le patron de la Parcem, le prince Louis Rwagasore, héros de l’indépendance et le président Melchior Ndadaye, héros de la démocratie sont de bons exemples à imiter.
Ainsi, la Parcem recommande aux hommes politiques de préparer leurs militants à devenir de vrais leaders, ayant une vision claire pour le pays : « Il faut que les jeunes membres des partis politiques soient sensibilisés à l’amour du travail pour les amener à comprendre que tous les membres d’un parti politique ne peuvent pas avoir des postes publics. Il faut aussi les entrainer à faire des réflexions poussées pour qu’un jour, ils contribuent aux programmes et politiques nationaux. »