Fin de la semaine passée, le président de la Parcem déclarait avoir adressé une correspondance au procureur général de la République, lui demandant de diligenter deux enquêtes. L’une sur un groupe de malfaiteurs qui a voulu tuer l’ombudsman et une autre en rapport avec le dossier du blanchiment d’argent.
Faustin Ndikumana, président de la Parcem (Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités) fait savoir que cette affaire est devenue nationale : «Un groupe de malfaiteurs qui osent terroriser l’ombudsman constitue un danger contre la République et sa sécurité », précise-il.
Il invite le procureur général de la République à se saisir de ce cas et d’identifier les membres de ce groupe. « Il a la compétence de le faire, car c’est lui le patron du ministère public et c’est, presque lui, le patron de la police nationale » mentionne-t-il.
M.Ndikumana précise que l’ombudsman doit coopérer avec l’institution juridique pour diligenter des enquêtes qui aboutissent au démantèlement de ce réseau. « Sinon, l’affaire se retournera contre l’ombudsman qui sera accusé de collaborer avec un groupe terroriste », martèle-t-il.
Pour le dossier de blanchiment d’argent qui implique l’ombudsman burundais, M. Ndikumana demande au procureur d’enquêter sur l’origine de cette somme colossale (plus d’un million d’euros, Ndlr) qui serait sur les comptes de l’ombudsman en Belgique.
Il interpelle le procureur général de la République de commencer des investigations en coopérant avec le parquet belge pour l’aboutissement crédible de l’enquête. « S’il refuse, l’histoire retiendra un procureur passif devant deux cas qui constituent des menaces pour la stabilité des institutions », prévient-il.