Sur les différents parkings, ce matin, on se croirait à la rentrée scolaire ou à la veille des fêtes de Noël ou Pâques.
9 heures. Parking des bus Otraco à la cathédrale Regina Mundi. « Je préfère abandonner les études au lieu de mourir », confie une jeune étudiante de l’Université du Burundi, précisant qu’au sein du campus Mutanga, la nuit a été longue. Elle précise qu’hier soir, des jeunes Imbonerakure ont reçu des invitations. Et cela a créé un climat de suspicion.
10 heures. Kiosque du campus Mutanga. Quelques policiers et des militaires étaient sur place. Inquiet, un des étudiants trouvés sur place affirme qu’après la distribution des invitations aux jeunes Imbonerakure, beaucoup d’étudiants ont vidé les lieux. Vers où ? Ce dernier ignore leur destination. Et de glisser : « Vous aussi, les journalistes, vous savez que le pays va mal ».
Situation identique à la Gare du nord et au parking de Musaga. Les gens interrogés avancent la question sécuritaire et précisent qu’ils reviendront à Bujumbura après avoir constaté l’évolution du pays après la proclamation du candidat du Cndd-Fdd.
Les services de renseignement burundais sont entrain d’ organiser et d’ encourager secrètement la fuite des gens de l’opposition vers les pays voisins. Lors des élections, il n’ y aura pas d’électeurs de l’opposition dans certaines communes du pays. L’ encouragement des étudiants de l’Université du BURUNDI par le SNR, à rentrer chez eux à la campagne s’ inscrit dans ce contexte: ces étudiants constituent une force redoutable s’ ils sont ensemble dans les campus universitaires. Ils feraient la différence lors des manifestations anti-troisième mandat.
Ceux qui sont entrain de monter chez eux à la campagne font un mauvais calcul. Il n y aura pas de sécurité sur les collines en cas de troubles.
Les soldats, étudiants, fonctionnaires Tutsi ou Hutu membres de l’ UPRONA qui se sont retrouvés par hasard à la colline le 21 Octobre 1993 et les jours d’ après ont été tous assassinés et leur corps jetés dans des latrines. Il n’y avait personne pour les sauver contre la barbarie de ceux qui vengeaient Ndadaye et qui formeront par la suite la future rébellion du CNDD.
C’est une façon indirecte yo guhunga amabi, nibaheza bazogaruka baje gutora canke amatora yaheze, c’est aussi leur droit…
Erega nimwe mwabagumuye baca bagira ubwoba. Mwibaza ko ivyo rpa yirigwa ivuga batavyumva. Mbe kubera iki mweho mutabacira agace ko bariko baraturira? Murabashigikiye none?