«La paix règne dans tout le pays. Le Burundi a organisé des élections libres et démocratiques en 2015, le referendum constitutionnel et a élu librement ses dirigeants grâce à la paix », a fait savoir Martin Nivyabandi, ministre burundais des Droits de l’Homme. C’était ce jeudi 20 septembre à la veille de la Journée internationale de la paix.
Pour l’opposition burundaise, il serait difficile de parler de paix avec les violations observables depuis quelques années. C’est sans parler des milliers de Burundais qui se sont retrouvés sur le chemin de l’exil.
Ce n’est pas l’avis du ministre burundais des Droits de l’Homme. Selon lui, la tranquillité est totale dans tous les coins du pays, la population s’attèle aux activités de développement. «En outre, il s’observe un retour massif et volontaire des rapatriés».
Contacté, Zénon Nimubona, président du parti Parena a indiqué que le Burundi vient de passer plus de 3 ans sans qu’il y ait la paix au Burundi. «Avec les tensions internes entre les partis politiques, certains leaders et d’autres Burundais ont été obligés de se réfugier à l’extérieur du pays».
Et d’ajouter que les relations diplomatiques entre Bujumbura et certains pays de même que certaines organisations, ne sont pas au bon fixe. Il parle du Rwanda et de l’Union européenne. «Ces tensions ont des répercussions graves pour le pays. Il y a entre autres des dépenses extra fiscales ainsi que l’absence des bailleurs. Et du coup, la population est obligée de contribuer pour les élections de 2020».
M. Nimubona affirme que tous les Etats du monde ont un déficit budgétaire qui est comblé par l’emprunt sur le marché financier. Le Burundi est le seul pays qui n’en a pas. Cette absence de sérénité entraîne la pauvreté qui est un facteur caractéristique de l’absence de paix au Burundi.
Signalons que la journée internationale de la paix est célébrée le 21 septembre de chaque année. «Promouvoir la paix, source de dignité humaine et développement durable », tel est le thème national choisi pour cette année.