Samedi 02 novembre 2024

Politique

La paix et l’avenir du Burundi hypothéqués

12/06/2015 8

Des acteurs locaux et internationaux œuvrant pour la paix échangent autour de la problématique de la paix au pays. Objectif : contribuer à briser la spirale de la violence.

Léonidas Nijimbere, le modérateur  des débats
Léonidas Nijimbere, le modérateur des débats

« Chaque personne qui meurt devrait hanter l’esprit de chacun pour une prise de responsabilité », lâche Emery Patrick Nshimirimana, représentant légal de la Coalition pour la Paix (Copa), lors de l’ouverture de l’atelier de deux jours autour de la problématique de la paix au Burundi. C’est dans ce contexte qu’Initiatives et Changement Burundi Tugenderubuntu (ICB), Coalition pour la Paix (Copa) et Sustainable Democracy Center (SDC/ ZFD), trois organisations non gouvernementales, ont initié ces assises de deux jours à la Détente. Etaient conviés à cet atelier les représentations diplomatiques, dont l’ambassadeur des Pays-Bas, le Bnub, l’Impunity Watch et des organisations de la société civile.

Le 25 mai de chaque année, le peuple africain célèbre la journée dédiée à l’Afrique, une idée qui remonte à la création de l’Organisation de l’Union Africaine (OUA), il y a 50 ans. Léonidas Nijimbere, chef du projet « Consolidation de la paix » d’ICB au Burundi explique les raisons du retard dans la commémoration de cette journée : « Le contexte social, politique et sécuritaire étant ce qu’il est, vaut mieux tard que jamais. »

Le retour à la paix au centre des débats

Cette année, explique Emery Patrick Nshimirimana, un accent particulier a été mis sur la paix sans laquelle aucun développement n’est possible et les violations des droits de la personne humaine deviennent légion.

M. Nshimirimana remarque que la journée africaine arrive au moment où le continent en général et le Burundi en particulier doivent encore faire des progrès à faire en matière de démocratie, de paix, de stabilité et de développement socioéconomique : « Plus de cinquante ans après, l’Afrique peine à faire avancer une culture démocratique fondée sur la tolérance et la promotion des programmes politiques. » Innombrables, souligne-t-il, sont les conflits électoraux qui dégénèrent en guerre civile, parfois en massacres à grande échelle hypothéquant ainsi le rêve d’édifier un règne de paix.

Le représentant légal de Copa exhorte les décideurs politiques de tous bords à rivaliser pour trouver une solution durable : « Compte tenu du travail déjà amorcé dans le cadre de la feuille de route et si le respect des textes ainsi que la culture du dialogue avaient été érigés en mode d’action politique, cette crise aurait pu être évitée de justesse. »

Durant ces assises, des participants auront à analyser l’état des lieux pour contribuer au retour à la paix. Ils auront à identifier les problèmes à l’origine de la crise politique, leurs symptômes, les acteurs concernés, les causes, les conséquences, les actions à mener, etc.

A la clôture, des recommandations seront formulées. Et les organisateurs assurent qu’ils vont faire de leur mieux pour qu’elles soient accompagnées d’œuvres concrètes visant au retour à la paix au pays.

Forum des lecteurs d'Iwacu

8 réactions
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  4. Ntahitangiye

    Le peuple burundais fait tout pour conserver la paix que les politiciens veulent lui arracher par des prétextes qui ne tiennent pas débout. Le peuple est en avance pour conserver la paix par rapport aux politiciens. Le peuple évite les dérives irréversibles alors que les politiciens exploitent à leur faveur tout ce qui peut amener le chaos .
    « Six semaines après le début d’un séisme qui bouleverse toutes les stratégies et alors que la paix est une nouvelle fois devenue l’otage d’enjeux politiciens subalternes, la grande majorité des Burundais fait preuve d’un incroyable sang-froid pour supporter les graves incidences de la crise sur leur vie quotidienne, pour affronter la peur, et surtout éviter que des dérives irréversibles ne se produisent. Cette maturité et cette force sont à ce jour encore les plus fermes remparts contre les prophètes de malheur et la régression ethnique » (RFI).

  5. cleanPP

    A cause d’1 individual abide du pouvoir. Meme Les experts de l’ EAC lui avait dit de me pas chercher in 3e mandat. Insolence

  6. claude nahayo

    Une solution durable pour l’avenir de notre pays: ce n’est pas trop tard, je le répète, ad nauseam, inyishu iroroshe: kubera Président Nkurunziza atakigira légitimité nationale et internationale, qu’il démissionne, hanyuma Hon. Pie NTAVYOHANYUMA ategure amatora meza ubunyene. Dukurikize l’ordre constitutionnel.

    • Abi

      Trop facile a dire. Crois tu qu’il va faire ce que tu dis seulement parce que tu l’as dit?

      • Stan Siyomana

        @Abi
        1. Esperons que le Sommet des chefs d’Etat de l’Union Africaine, qui debute a Johannesbourg en Afrique du Sud ce dimanche 14 juin 2015 (MEME SI L’ON EST PAS SUR SI LE PRESIDENT PIERRE NKURUNZIZA SERA LA/Mr Nkurunziza’s attendance has not yet been confirmed, officials said) sera encore une n eme voix de la communaute internationale qui deplore/s’insurge CONTRE LA DICTATURE DU 3 EME MANDAT PRESIDENTIEL AU BEAU PAYS DE MWEZI GISABO.
        « …La situation au Burundi n’a pas encore ete resolue…Les deux annees a venir vont etre tres difficile, surtout a cause du danger qui est entrain de se former a l’horizon-la problematique du changement des constitutions des pays pour permettre aux chefs d’Etat actuels de briguer le troisieme ou quatrieme mandat/the issue of constitutional revisions to allow sitting heads of state third terms and fourth terms… », a dit Tjiurimo Hengari, chercheur en Afrique du Sud (au South African Institute of International Affairs).
        (Voir « Migration, Burundi expected to dominate African Union summit », http://www.nation.co.ke, 12 June 2015).
        2. Le senegalais? Makhtar Diop (=Vice-president charge de l’Afrique a la Banque Mondiale a Washington dit (recemment a Cape Town en Afrique du Sud lors du Forum mondial economique sur l’Afrique) que le conflit du Burundi peut renforcer toutes les mauvaises perceptions qu’on a du continent africain.
        « DES SITUATIONS COMME CELLE DU BURUNDI et d’autres pays en situation d’instabilite/facing a bit of instability montrent que LE PROGRES FAIT PENDANT TOUTE UNE DECENNIE PEUT DISPARAITRE EN UNE SEULE ANNEE. CE « STOP ET VAS » N’ENCOURAGE PAS DU TOUT LE DEVELOPPEMENT DURABLE… »
        (Voir « Zuma and Ghana VP slam leaders who break term limits, a Rwanda minister says nation backs Kagame 3 rd term. », http://www.mgafrica.com, 7 June 2015).
        Merci.

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