Le 14 juin 2012, le bureau du secrétaire de presse à la Maison Blanche [a rendu publique la nouvelle stratégie des Etats Unis à l’égard de l’Afrique subsaharienne.->http://iipdigital.usembassy.gov/st/french/texttrans/2012/06/201206147398.html#axzz1xr2A0RRR]
C’est une fiche documentaire qui offre « une vision proactive tournée vers l’avenir et fondée sur le partenariat ». D’après le communiqué, quatre objectifs stratégiques devront être atteints dont deux constituent la clé de voute de cette vision : renforcer les institutions démocratiques et stimuler la croissance économique, le commerce et les investissements.
Le renforcement des institutions démocratique s’inscrit dans la logique du discours prononcé au Ghana par le président américain Barack Obama. « L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais des institutions fortes », avait-il déclaré. Il semble évident que les Etas -Unis d’Amérique semblent déterminés à soutenir et à consolider les aspirations des peuples au Sud du Sahara. Notamment, la jouissance pleine de leurs droits et l’exigence « d’une gouvernance plus ouverte et responsable. » La nouvelle stratégie va jusqu’à annoncer que les Etats-Unis s’engagent à encourager les droits de l’homme au point de « confronter les dirigeants dont les actions menacent la crédibilité du processus démocratique. »
En deuxième lieu, les États-Unis vont œuvrer, selon ce communiqué, pour promouvoir la croissance économique, notamment grâce à des échanges commerciaux et des investissements accrus en Afrique subsaharienne. Dans beaucoup d’ensembles économiques régionaux du continent africain, les Etats-Unis ont déjà entamé la négociation de pactes économiques et d’échanges commerciaux. C’est le cas dans l’espace de la communauté Est- Africaine qui, de l’avis des diplomates sur place, constitue une zone au futur économique très prometteur.
L’impératif de paix et de sécurité constitue une composante transversale que la nouvelle stratégie énonce également comme objectif à atteindre en vue de « répondre aux besoins sécuritaires de base des populations du continent. Il y est aussi annoncé que « seuls les gouvernements et les peuples d’Afrique peuvent trouver les solutions aux problèmes de sécurité et aux divisions internes qui sévissent sur le continent. » La mission de l’Union africaine en Somalie constitue sans nul doute une illustration de la coopération militaire régionale pour rétablir l’autorité constitutionnelle. Il en va de même de la résolution des problèmes entre différents groupes en opposition, de quelque nature qu’ils soient.
La dernière partie de la stratégie, à l’égard de l’Afrique subsaharienne, énonce le quatrième objectif qui est de promouvoir les possibilités et le développement. Cet objectif n’est pas nouveau vu qu’il s’inspire du nouveau modèle opérationnel en matière d’aide au développement tel qu’énoncé deux ans plus tôt, en 2010. Un accent particulier est mis sur le besoin constant de « recherche de résultats en matière de développement durable ».