– La mobilisation contre la nouvelle loi en perspective sur les médias au Burundi ne faiblit pas.
– [Téléchargez et lisez la dernière version du texte (après passage au Sénat).->http://www.iwacu-burundi.org/IMG/pdf/LP_Version%20du%20Senat.pdf]
<img7848|left>La dernière initiative en date est [une pétition adressée au Sénat américain par la Radio Publique Africaine->https://www.change.org/petitions/burundi-stop-silencing-the-media?utm_campaign=friend_inviter_chat&utm_medium=facebook&utm_source=share_petition&utm_term=permissions_dialog_false] et signée par son directeur, Eric Manirakiza : « J’ai besoin de votre aide », écrit le journaliste, en dénonçant un Parlement burundais qui a voté « [un projet de loi->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article5352] qui réduit les libertés de la presse burundaise. » Et de noter que, « depuis 2010, les médias ont dénoncé l’étendue de la corruption au sein du gouvernement et d’innombrables cas d’assassinats politiques dans mon pays. »
L’objectif de la pétition, qui affiche une cinquantaine de signatures depuis sa mise en ligne, hier : mettre la pression sur le président Nkurunziza pour qu’il ne promulgue pas cette loi, principalement en s’appuyant sur la Communauté internationale : « Elle doit lui dire qu’il doit assurer une liberté de la presse s’il veut continuer à recevoir de l’aide. »
Ses destinataires ? Dans l’ordre, le Sénat et la Chambre basse du Parlement américain, l’ambassade des États-Unis au Burundi, l’Union Africaine, la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International, l’Union Européenne ou encore les Nations Unies …
Auparavant, il y avait eu [des organisations de la société civile dénonçant->http://isanganiro.org/spip.php?article4107], comme le Parcem, une situation où « même les citoyens qui oseront critiquer les pratiques de corruptions seront traités de dangereux pour le pays », tandis que Vital Nshimirimana, à la tête du Forsc déplorait que « le public sera privé d’une information de qualité suite à ce projet de loi. »
Gabriel Baglo, chef du bureau Afrique de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) [trouve quant à lui->http://www.arib.info/index.php?option=com_content&task=view&id=7111&Itemid=1] que « les hommes politiques burundais ont une lecture très très biaisée sur la profession du journaliste. En fait, les journalistes n’inventent pas les choses, ils sont supposés rendre compte des activités des hommes politiques et de ce qui se passe dans la nation. Nous avons l’impression que les hommes politiques ou les politiciens burundais veulent plutôt avoir des journalistes à leur solde. »
Et à la RPA [de s’interroger dans un éditorial publié ce lundi 22 avril->http://rpa.bi/spip.php?article524] : "Mémoire courte, simple oubli, ingratitude, on ne saurait trouver les mots pour qualifier ces nouveaux princes qui nous gouvernent, à l’instar [du sénateur] Gélase Ndabirabe, à qui nous avons accordé la parole quand il était au maquis, une démarche qui a valu la fermeture de certaines radios. Aujourd’hui, roulant carrosse, ces princes oublient les principes universels des droits de l’homme et les conditionnalités imposées par les partenaires au développement. Peut-on les appeler {pauvres dirigeants} ?"