Vendredi 26 juillet 2024

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La nouvelle approche portefeuille : Vers une résolution holistique des problèmes

26/07/2024 0
La nouvelle approche portefeuille : Vers une résolution holistique des problèmes
Mathieu Ciowala : « Notre objectif ultime est « d'accompagner les efforts du gouvernement dans sa vision vers l'émergence en 2040 et le développement en 2060 »

Dans le cadre de la coopération entre le gouvernement du Burundi et le PNUD, un atelier de revue semestrielle des portefeuilles du Programme CPD 2024-2027 du PNUD au Burundi a été organisé du 17 au 18 juillet à Bujumbura. La nouvelle approche portefeuille va permettre, non seulement, d’adresser les causes profondes et les défis associés au problème, mais aussi, elle va renforcer le développement intégré et la mutualisation des ressources.

« Notre objectif ultime est d’accompagner les efforts du gouvernement dans sa vision vers l’émergence en 2040 et le développement en 2060, ainsi que pour l’atteinte des objectifs de son Plan National de Développement révisé et l’accélération vers l’atteinte des Objectifs de Développement Durable », a indiqué Mathieu Ciowela, représentant Résident du PNUD au Burundi lors de l’ouverture dudit atelier.

Selon lui, les revues sont des exercices mandataires pour le PNUD et sont très importantes pour l’avenir de la coopération entre le Burundi et le PNUD. Il a promis de les intensifier au cours de la mise en œuvre du programme avec toutes les parties prenantes dans le but d’identifier et de résoudre collectivement les défis et les risques émergeants afin d’améliorer l’impact de l’action et la qualité du programme.

En réalité, a-t-il justifié, la volatilité, les incertitudes, la complexité croissante et l’ambiguïté des défis de développement exigent une approche systémique.

Il a précisé que l’approche systémique va permettre d’aborder durablement tous les angles de la problématique avec ces causes sous-jacentes, avec l’implication de plusieurs acteurs.
« Ce nouveau bébé qui est né, va apprendre à marcher en trébuchant éventuellement, mais continuera son évolution irréversible vers l’objectif ultime visé : la meilleure performance et l’impact sur la vie des populations », a fait observer le Représentant Résident du PNUD au Burundi.

Des portefeuilles qui sont en étroite ligne avec les priorités nationales

Ouvrant l’atelier, l’ambassadeur Gérard Ntahorwamiye Bikebako, conseiller au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, a rappelé les portefeuilles inscrits dans la mise en œuvre du programme pays.
Ainsi, a-t-il fait savoir, il s’agit du portefeuille « Justice, Etat de droit et cohésion sociale », visant à renforcer les capacités des acteurs de l’Etat de droit, la cohésion sociale, la justice, la sécurité communautaire et la lutte contre les violences basées sur le genre.

Ensuite, a-t-il informé, il y a le portefeuille « Efficacité des institutions » visant à renforcer les capacités du gouvernement, les institutions publiques et des acteurs non-étatiques afin d’accroître l’efficacité et l’efficience des missions leur assignées en général et particulièrement en faveur des populations vulnérables.

Enfin, a-t-il ajouté, il y a le portefeuille « Appui à l’entreprenariat innovant pour l’autonomisation des jeunes et des femmes ». Ce portefeuille est conçu, a précisé l’ambassadeur Bikebako, pour une action transformatrice et génératrice d’emplois décents pour l’autonomisation sociopolitique et économique des jeunes et femmes, à travers le développement des chaines de valeurs.

Il vise aussi la promotion des solutions entrepreneuriales innovantes et d’un environnement institutionnel propice au développement inclusif et compétitif du secteur privé.
« C’est une bonne occasion d’échanger sur les leçons apprises et les bonnes pratiques à cette nouvelle approche holistique axée sur plusieurs domaines d’interventions complémentaires, planifiés dans les plans de travail 2024 », s’est réjoui l’ambassadeur Bikebako.
Selon lui, cela va permettre de prendre des mesures appropriées pour maximiser l’accélération de l’atteinte des résultats visés dans chaque portefeuille.

« Cette séance va donc nous permettre de se familiariser aux procédures, aux outils de gestion financière et de rapportage en vigueur ainsi que de procéder à la validation des priorités pour le 2e semestre de cette année », a-t-il insisté, tout en soulignant que tous ces portefeuilles sont en étroite ligne avec les priorités nationales définies dans le Plan National de Développement du Burundi 2018-2027 révisé, en cohérence avec la vision « Burundi, pays émergent en 2040, pays développé en 2060 »

De la justification de l’approche portefeuille

« Les défis de développement deviennent de plus en complexes, interreliés et multidimensionnels », a fait constater Jonas Mfouatie Représentant Résident adjoint du PNUD, au cours de sa présentation.
Il a indiqué que l’approche permet d’adresser un problème de façon globale en tenant compte des autres problèmes connexes qui peuvent être connectés au problème principal dont le symptôme est apparent.

Ainsi, a-t-il indiqué, le portefeuille se veut être l’ensemble des interventions qui vont concourir à adresser tous les angles du problème.
Et d’expliquer : « La nouvelle approche portefeuille a été adoptée pour avoir plusieurs projets qui concourent à résoudre le problème principal de façon holistique, synchronisée afin d’avoir un meilleur impact ».

Par ailleurs, a fait observer le Représentant Résident Adjoint, l’approche a comme avantage d’adresser les causes profondes et les défis associés au problème et cela permet de renforcer le développement intégré.

En outre, a-t-il poursuivi, l’approche permet la mutualisation des ressources. D’après lui, cela va éviter de travailler en solo et d’avoir les résultats probants.
« Pour un ministère donné, l ’ensemble des projets vont être dans un même panier et il va y avoir l’harmonisation dans la gestion et cela va permettre de travailler ensemble pour un objectif commun », a-t-il insisté.

Parlant des procédures opérationnelles, Jonas Mfouatie a fait savoir que la procédure utilisée est le HACT qui permet la mutualisation des efforts en matière de gestion des risques dont les risques liés à la gestion des fonds. Cela permet aussi de réduire les coûts de transaction tout en simplifiant et en harmonisant les procédures.

Quid des leçons apprises et bonnes pratiques ?

Les participants à l’atelier de revue semestrielle des portefeuilles ont dégagé des leçons apprises et les bonnes pratiques en rapport la nouvelle approche portefeuille.

Ils ont parlé de l’interaction et la collaboration entre différents acteurs ce qui permet la mise en œuvre du portefeuille et de son appropriation.

Par ailleurs, les participants ayant expérimenté différents portefeuilles s’accordent pour dire que la planification conjointe entre les ministères concernés et le PNUD permet une compréhension commune.

Ils se réjouissent de la désignation du point focal au niveau de chaque ministère ce qui facilite la communication.

Les défis et les risques ne manquent pas

Quelques participants à l’atelier de revue semestrielle des portefeuilles

Les participants ont épinglé différents défis qui ont émaillé la mise en œuvre de la nouvelle approche portefeuille. Ils ont évoqué, entre autres, le retard enregistré dans la signature de l’accord entre les ministères concernés et le PNUD, la complexité des procédures, la lenteur liée à l’élaboration et la signature des documents, le retard dans l’évaluation.

Par ailleurs, selon les participants, le passage de l’approche projet vers l’approche portefeuille a provoqué le retard des activités.
Ils ont signalé aussi la non-maîtrise du nouveau système du PNUD et une faible maîtrise du nouveau système de gestion.

En plus, ils n’ont pas manqué de parler de la persistance de la pénurie du carburant, des changements climatiques. L’inflation a été évoquée, ce qui selon les participants, a provoqué la cherté de certains produits.

Du côté des risques, les participants ont émis des craintes de ne pas exécuter toutes les activités planifiées ce qui va provoquer un retard pour les activités prévues pour l’année 2025.

Ils craignent pour la non-absorption et l’exécution des activités et de courir le risque ne pas atteindre les résultats escomptés.
Il y a la dynamique des fonctionnaires de l’Etat qui fait qu’il a nomination de nouveaux points focaux des ministères et autres institutions nationales qui influe beaucoup sur la gestion des projets car les nouveaux prennent du temps pour s’habituer aux procédures du PNUD.

Des solutions et des stratégies

Face à ces défis et risques, proposent les participants, il faut élaborer un plan d’accélération de mise en œuvre. Il faut un suivi régulier des bénéficiaires des activités.

Ils suggèrent d’accélérer les procédures de décaissement, que ce soit au niveau des ministères, qu’au au niveau du PNUD, tout en recommandant de bien préparer tout dossier en rapport avec les décaissements.

Par ailleurs, ils proposent la priorisation des activités à couvrir suivant la période qui reste et la finalisation des accords de subvention.

En outre, les participants suggèrent l’amélioration de la communication entre les partenaires et le renforcement de la collaboration entre le PNUD et les ministères.

Selon eux, le renforcement de l’interaction et des capacités des différents partenaires s’avère nécessaire. Pour les participants, il faut mettre un accent particulier sur les activités prioritaires tout en invitant tous les intervenants à travailler en synergie.

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