La population se dit inquiète d’un possible prolongement de la sécheresse et son impact sur la production agricole. Le ministère de tutelle propose quelques pistes de gestion de crise.
« Les épisodes de sécheresse prolongée essentiellement au nord et au nord-est du Burundi sont à craindre dans les prochains jours », s’inquiète Jean Marie Sabushimike, professeur à l’Université du Burundi. Sa crainte se fonde sur les prévisions climatiques annoncées par l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Elle table sur le phénomène La Niña qui souffle déjà dans le monde, accompagnant des pluies torrentielles et inondations dans certaines régions.
L’Afrique de l’Est, dont le Burundi, est investie par les conditions climatiques plus sèches que d’habitude.
« La corne de l’Afrique est touchée. La sécheresse dévaste des régions entières en Ethiopie, au Kenya, en Tanzanie et le Burundi pourrait ne pas être épargné… », indique l’expert en environnement. A cet effet, il prône la surveillance des images satellites fournies par l’OMM et évoque une collaboration avec le Centre de Nairobi qui fournit les prévisions climatiques à la région Est africaine.
Jean Marie Sabushimike prévient : « Les Burundais ont la fâcheuse habitude d’attendre la gestion des catastrophes au lieu d’agir en amont. Nous devons développer la culture de la prévention. » Il évoque la sécheresse de fin 2005 début 2006 qui a frappé Kirundo et ses voisines. « Elle nous a coûté la somme de 71 milliards de nos francs », se souvient-il. L’expert invite le Burundi à emboîter le pas des autres pays de la région notamment le Kenya et la Tanzanie qui se sont lancés dans ce qu’il appelle ‘la bataille de stockage des vivres’.
L’ONU parle déjà de catastrophe climatique mondiale à venir. Selon elle, sans intervention, le nombre de personnes affectées par les effets combinés d’El Niño et de la Niña pourrait atteindre les 100 millions.
Un phénomène pris au sérieux
L’Institut géographique du Burundi (IGEBU) reconnaît que la Niña est en cours de développement depuis ce mois d’août. Godefroid Nshimirimana, chef de service prévisions météorologiques à l’IGEBU, appelle au calme et à la prudence insistant sur la notion de probabilité. Quant aux rumeurs qui circulent depuis quelques temps arguant qu’il ne va pas pleuvoir avant la fin de l’année, ce chef de service tempère : « Nous assisterons à une moyenne pluviométrique anormalement basse. »
Le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage en est conscient. « Les conséquences du changement climatique qui sévit sur la planète inquiètent », indique la porte-parole, Aimérance Nirera. Pour faire face à cette crise, le gouvernement burundais, en collaboration avec ses partenaires, ont mis en place un programme d’aménagement des marais. A cet effet, la plupart des provinces ont été dotées de ces structures avec comme culture spécifique le riz.
La porte-parole insiste sur des campagnes menées pour sensibiliser les agriculteurs. « Nous les mobilisons à la bonne gestion des récoltes, à la culture des plantes qui résistent aux déficits hydriques », annonce-t-elle, citant la patate douce, le manioc ainsi que la banane. Elle conseille également les cultures maraichères comme les légumes et à chaque ménage la disposition des jardins potagers.
Face à la corruption des autorités, le Burundi ne fera que des promesses sans issues.
je dis cela parce que toujours pendant que les autorités ou le pam distribuent des aides pour venir au secours de ces genres de victimes,elles donnent des produits en provenances des stocks comme du sucre,de l’huile amakoto même si c’est de l’huile de palmes raffinée,du pain,des biscuits,des confitures,des sodas,du savon,du laits en poudre,…
il faut songer aux stocks des produits transformes agro-alimentaires et surtout ceux produits fabriques localement comme les huiles,du sucre,du lait emballe,des vins,des sirop de fruits….
La prévision et notamment le stockage des vivre est possible dans un pays qui a un gouvernement qui voit plus loin que son nez. Je serais étonné si le gouvernement y pense.
A titre d’exemple, périodiquement le Burundi connaît le choléra la maladie de la main salle, aucun gouvernement n’a jamais pensé apprendre à la population comment lutter contre les maladies dues à la main salle.
Dans leur poche il n’y aura jamais de sécheresse pour se soucier de la population en souffrance; c’est cela le drame burundais.
Vision, S’il vous plait, laissez vous servir des changements climatiques pour proférer vos paroles haineuses contre le gouvernement. Nous savons comment ce gouvernement du Burundi fait tout son possible pour soutenir le paysans dans des moments difficiles. Qu’avez-vous fait de mieux que le gouvernement ?
@Félix : » Nous savons comment ce gouvernement du Burundi fait tout son possible pour soutenir le paysans dans des moments difficiles ». Ils font leur possible, vraiment ? La bonne blague. Faire son possible aurait déjà commencé par respecter la communauté internationale et éviter de se voir couper les fonds de l’aide au développement dont l’agriculture était l’un des rares bénéficiaires. Faire de son mieux, est-ce également couper les relations commerciales avec le Rwanda, ce qui a pour conséquence d’appauvrir tous ceux qui en tiraient profit ? Apparemment, les cerveaux sont en option chez certaines personnes…
@ Felix Muhire: Nous savons comment ce gouvernement du Burundi fait tout son possible pour soutenir le paysans dans des moments difficiles!
Des mots, rien que des mots. Donnez-nous des exemples concrets s’il vous plaît. Sinon moi j’en ai pour vous: sous le Gouvernement du CNDD-FDD, le Burundi est devenu le pays le plus pauvre du monde (statistiques FMI de 2015), un des plus affamés et des plus corrompus sur cette planète. C’est cela que vous appelez soutenir les paysans? Vous pouvez continuer de nous raconter des salades car le ridicule ne tue pas, dit-on..!