Lundi 25 novembre 2024

Politique

La mission retournée de Ban Ki-moon

La visite de Ban Ki-Moon au Burundi, semble avoir plutôt conforté le pouvoir de Bujumbura dans ses positions, au lieu de remplir réellement ses objectifs. Retour sur une mission retournée.

Le même, jour en début de soirée, le SGNU a rencontré les acteurs politiques, aussi bien de l’opposition que de la mouvance présidentielle
Le même, jour en début de soirée, le SGNU a rencontré les acteurs politiques, aussi bien de l’opposition que de la mouvance présidentielle

Comme pour la venue de la délégation du Conseil de Sécurité des Nations Unies, le 21 février, les autorités ont fortement mobilisé pour aller accueillir le Secrétaire Général des Nations unies.

Au rond-point dit Chanic, une foule attendait le passage de Ban Ki-moon, en chantant et en dansant des chansons louant le président de la République. « Secrétaire Général des Nations Unies, supportez le dialogue interburundais », « Rwanda : arrêtez le recrutement des militaires parmi les réfugiés burundais », « Le peuple burundais a parlé par les élections » pouvait-on notamment lire sur quelques grosses pancartes. Le long de la route menant à l’aéroport, beaucoup de taxi-vélos étaient alignés, attendant tranquillement le passage de l’illustre invité. Un constat inhabituel, il n’y avait pratiquement pas de motos.

A l’entrée de l’aéroport, avant le parking, encore beaucoup de gens, pour la plupart des jeunes élèves, attendent aussi au rythme des chansons diffusées par des hauts parleurs sur une camionnette et dansées par une troupe en tenue traditionnelle. Un important dispositif policier et militaire lourdement armé a été disposé à l’aéroport et le long de la route.

Devant le salon VIP, tout un monde se côtoie : officiels en costume, journalistes nationaux et étrangers, militaires et policiers, et même des agents de renseignements en civil. Un haut gradé de la police ne se gêne pas pour prendre les photos des journalistes présents. A un moment on entend le bruit d’un avion qui va atterrir, mais c’est un avion de la compagnie rwandaise Rwandair. « Rwandair desserve toujours Bujumbura ? », s’étonne une personne. « Pas pour longtemps si les choses continuent comme elles sont! », lui rétorque une autre.

Une opposition désabusée

Vers 17h, un avion de la compagnie Kenya Airways atterrit a l’aéroport international de Bujumbura, A son bord, le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-Moon. Accueilli par le 2ème vice-président de la République, le ministre des Affaires étrangères, et le maire de la ville.
C’est à peine si M. Ki-moon a regardé les tambourinaires et les danseuses traditionnelles venus l’accueillir, tellement semblait-il pressé. Sans s’adresser à la presse, M. Ki-moon s’est ensuite rendu à l’hôtel Club du Lac Tanganyika, où il sera logé.

Le même, jour en début de soirée, le SGNU a rencontré les acteurs politiques, aussi bien de l’opposition que de la mouvance présidentielle, ainsi que des membres de la société civile, durant presque une heure.
Cependant, M.Moon n’a pas rencontré certains dirigeants des partis politiques, qui ne l’ont pas apprécié. Seuls Pascal Nyabenda, Léonce Ngendakumana, Rwasa Agathon et Charles Nditije ont eu cet honneur.

C’est un signal fort donné au gouvernement pour dire que s’il veut un dialogue inclusif, voilà les partis qui comptent, estime Charles Nditije.

Il reste pourtant prudent et espère que Ban Ki-Moon pèsera de tout son poids pour convaincre Pierre Nkurunziza d’aller au dialogue inclusif: « Il est important que le secrétaire général de l’ONU signifie clairement à M. Nkurunziza que si d’aventure il persistait dans cette obstination du refus du dialogue inclusif, il faudrait lui dire clairement qu’avec ou sans son accord, on devra intervenir pour protéger le peuple burundais. »

Une main tendue…

Selon Léonce Ngendakumana, président du Frodebu et de l’ADC-Ikibiri, le SGNU a reconnu que les NU sont très préoccupées par la détérioration de la sécurité au Burundi, causée par les élections de 2015. Ban Ki-Moon s’est désolé, toujours d’après le président du Frodebu, que « les efforts consentis risquent d’être remis en cause par la radicalisation et du pouvoir et de l’opposition. » Il ajoute que le SGNU les a choisis comme représentants, deux par deux, l’opposition et le pouvoir. « Après échanges, il a conclu qu’il existe encore des divergences entre le pouvoir et l’opposition, que tout doit être fait pour mettre un terme à toutes les formes de violence, engager sans délai et sans condition préalable un dialogue inclusif et que les prisonniers politiques doivent être libérés. »

Pour le ministre burundais des Affaires étrangères, qui s’est lui aussi entretenu avec Ban Ki-moon, le même jour, cette visite est une main tendue, une volonté du secrétaire général de l’ONU de se faire sa propre idée de la situation et non d’imposer quoi que ce soit. Alain Aimé Nyamitwe espère aussi que ce déplacement de Ban Ki-Moon permettra de relancer la médiation ougandaise pour un dialogue inclusif.

Un pouvoir réjoui

Ban Ki-Moon : « Nous devons nous concentrer sur les réponses à cette crise par des actions communes et une diplomatie préventive. »
Ban Ki-Moon : « Nous devons nous concentrer sur les réponses à cette crise par des actions communes et une diplomatie préventive. »

Le mardi 23 février, Ban Ki-moon a rencontré le président Pierre Nkurunziza à la présidence, pour un entretien d’une heure. C’est le président burundais qui s’est adressé en premier à la presse nationale et internationale, après cette rencontre, sans hésitation et avec un débit rapide, comme pour un discours répété plusieurs fois. Il a d’abord salué la visite de SGNU, et rappelé les bonnes relations qui existent entre l’ONU et le Burundi. S’exprimant en kirundi, le ministre burundais des Affaires étrangères, Alain Aimé Nyamitwe, traduisant pour Ban Ki-Moon, le numéro Un burundais a rappelé, dans le cadre de ces bonnes relations, la participation du Burundi dans les missions de maintien de la paix. Il a également salué la résolution 2248 du Conseil de Sécurité des Nations Unies a respecté l’indépendance et la souveraineté du Burundi. « Nous avons discuté de plusieurs points, notamment en ce qui concerne les droits de l’homme, la lutte contre le terrorisme », a souligné le numéro Un burundais. Il a également déclaré qu’ils ont décidé de s’entraider pour réussir le dialogue interburundais,  mais sans y inclure ceux qui perturbent la sécurité. « Nous avons souligné le danger que représente le Rwanda. »

Un SGNU satisfait

S’exprimant d’abord en français, le SGNU a souligné que le pays est en crise, en rappelant que plus de 240.000 Burundais ont fui le pays, et que cette crise peut avoir des conséquences socio-économiques graves.

« Les arrestations politiques, la violence, l’impunité et l’instabilité ont des conséquences humanitaires profondes. Nous devons nous concentrer sur les réponses à cette crise par des actions communes et une diplomatie préventive », a poursuivi Ban Ki-moon en passant à l’anglais. Le SGNU s’est dit satisfait que son invitation à un dialogue inclusif ait été accueillie favorablement par les acteurs politiques burundais de tous bords, ainsi que par le Chef de l’Etat burundais. Sans faire aucune allusion au Rwanda, il a également salué la décision du président de la République de redessiner le paysage médiatique, de suspendre certains mandats d’arrêt et de libérer 2000 détenus.


>>>Réactions

Léonce Ngendakumana : « Deux points constituent encore des obstacles majeurs. Qui est putschiste et qui ne l’est pas entre ceux qui ont fait le coup de force contre l’Accord d’Arusha et la Constitution, et ceux qui ont tenté de démettre ces premiers ? Négocier sans les putschistes ou avec les putschistes ? Ces deux questions sont restées sans réponses.  »

Willy Nyamitwe: « Ni les rebelles, ni le CNARED ne peuvent participer au dialogue inclusif. Ce dialogue ne peut et ne pourra en aucun cas inclure les rebelles armés évidemment, ni le CNARED, qui n’est pas une organisation pacifique, mais qui regroupe en son sein des fauteurs de troubles comme Alexis Sinduhije. Certains de leurs membres peuvent participer à ce dialogue, mais pas le CNARED qui s’est inscrit « dans un terrorisme sans nom ».

Léonard Nyangoma, président du CNARED : « C’est une fausse ouverture car ce président de facto dit au secrétaire général de l’ONU qu’il accepte le dialogue inclusif et tout de suite après, il veut choisir ses interlocuteurs en accusant certains de perturber la sécurité…Il dit une chose et son contraire car le dialogue inclusif implique tous ceux qui sont concernés par la crise burundaise. C’est clair, Nkurunziza ne veut pas de véritables négociations pour ramener la paix au Burundi, et c’est pour cela que nous appelons la communauté internationale à prendre des mesures appropriées pour l’y contraindre »

Gervais Abayeho, porte-parole du président Pierre Nkurunziza : « En réalité, il s’agit d’une mesure (de libérer des prisonniers, Ndlr) qui avait été annoncée dans le message à la Nation que le président de la République avait adressé aux Burundais et à la communauté internationale, le 31 décembre dernier. Il avait proclamé cette mesure de grâce présidentielle en faveur des détenus dont les jugements avaient déjà été prononcés. »

Vital Nshimirimana, un activiste de la société civile en exil : « Nous sommes fatigués des discours, nous sommes fatigués des visites de la diplomatie et nous voyons que Nkurunziza est devenu imperméable à toute approche diplomatique. Tout ce que fait Nkurunziza, ce sont des gestes fantaisistes. Des gens sont détenus illégalement, ils sont pris en otage par un régime sanguinaire, dictatorial, et la justice burundaise n’est pas capable de connaître des milliers de dossiers à la fois. Donc nous sommes sceptiques : la communauté internationale doit engager sa responsabilité. »


Pierre Claver Mbonimpa : « C’est une farce »

Pierre Claver Mbonimpa
Pierre Claver Mbonimpa

« C’est une mesure d’élargissement de 2000 prisonniers. C’est une farce au regard des restrictions que Nkurunziza met toujours dans ce genre de décrets. Il n’y a pas 2000 prisonniers condamnés à cinq ans qui peuplent les prisons. Même les infractions punissables de 5 ans de servitude pénale sont peu nombreuses dans le Code pénal.

Par contre, Nkurunziza a voulu montrer à Ban Ki-moon qu’il y a de bonnes initiatives à son actif. Mais c’est un leurre. Tenez ! Aucun prisonnier politique n’est concerné par la mesure. La mesure ne s’étend pas non plus à aucun prisonnier pour motif de contestation de son troisième mandat. Pourtant, 80% des prisonniers sont des prisonniers politiques. Qui sera donc relâché à la faveur de cette mesure ?

C’est donc une mesure de routine. Depuis son arrivée au pouvoir, Nkurunziza décrète de telles mesures de grâce chaque année. Mais les prisons sont tout le temps surpeuplées.

Je me dis que Nkurunziza est en train de chercher de la place pour ceux qu’il va jeter en prison car les prisons sont sursaturées. »


Les « oubliés » de Ban Ki Moon

DSC_2044La présidente du parti Uprona, le représentant de la coalition Copa ainsi que d’autres partis de la mouvance présidentielle n’ont pas été reçus ce lundi 22 février par le Secrétaire général de l’ONU. Ils ont attendu leur tour en vain.

Ils ont littéralement battu la semelle pendant toute une heure devant la porte d’une salle de l’hôtel Club du Lac où Ban Ki-moon recevait vers 19 heures différentes délégations. Mais cet incident aux allures d’un impair s’est passé au moment où le Secrétaire général des Nations unies échangeait à huis clos avec les présidents des partis Cndd-Fdd, Frodebu, et les initiateurs de la Coalition Amizero y’Abarundi, Charles Nditije, qui se dit président de l’Uprona et Agathon Rwasa, le leader historique du FNL.

C’est quand Mme Concilie Nibigira de l’Uprona, Tite Bucumi de la coalition Copa ainsi que d’autres représentants des partis proches du Cndd-Fdd ont commencé à bougonner, à s’impatienter et à s’agiter en signe de protestation que la presse s’est intéressée à ces ’’oubliés’’. Les photographes se sont mis alors à les mitrailler par leurs flashes. Les cameramen se sont mis à tourner autour de ses personnalités pour avoir de meilleures images.

Ce groupe d’acteurs politiques a même tenté de monter les escaliers pour signaler qu’ils étaient à bout de patience. Mais ils ont été priés de redescendre. Des gardes, de véritables gorilles leur ont barré la route et leur ont demandé gentiment mais fermement d’attendre leur tour. Et c’est à ce moment que Mme Concilie Nibigira a piqué une colère : «Mais c’est moi la présidente de l’Uprona, j’ai eu gain de cause !»
Ce qui semble exaspérant, c’est que Charles Nditije, qui se réclame président de l’Uprona, venait d’être escorté jusque dans la salle de réunion passant devant ce groupe d’acteurs politiques restés en bas de l’escalier.


>>>Analyse

La déclaration du Chef de l’exécutif burundais, après son entretien avec le Secrétaire Général des Nations Unies, ne contenait rien de nouveau en soi. Ce qui a satisfait son hôte, la promesse d’un dialogue inclusif et la libération de prisonniers, était un discours déjà entendu. Comme l’a si bien rappelé son porte-parole, Gervais Abayeho, la libération des prisonniers avait été annoncée depuis le 31 décembre 2015, même si cette initiative a été actualisée pour le SGNU. Quant au dialogue inclusif, Pierre Nkurunziza l’a toujours prôné, mais en excluant certains. En déclarant que « ceux qui perturbent la sécurité sont exclus du dialogue », le président Nkurunziza a été évasif, et le patron de la diplomatie burundaise a sans doute éclairé la lanterne de M.Ki-moon. Dans tous les cas, Willy Nyamitwe a vite fait de remettre les points sur les i en précisant ceux qui participeront à ce dialogue ou non.

Une chose semble certaine, Pierre Nkurunziza s’est bien préparé à cette visite de Ban Ki-Moon, et peut faire d’une pierre deux coups. D’abord en annulant certains mandats d’arrêts contre certaines personnes, dont des leaders de l’opposition. Il reçoit les félicitations des NU, et peut diviser l’opposition ou faire attendre le dialogue. En effet, en déclarant, par le biais de Willy Nyamitwe, que le gouvernement ne va dialoguer qu’avec certains de ceux qui sont membres du Cnared, il est clair que ce sont ceux qui ne sont pas poursuivis par la justice burundaise. Il rend d’emblée quasi impossible ce dialogue, ou du moins le repousse, puisque, dans un communiqué, le Cnared a prévenu que « le pouvoir doit s’engager à négocier, sans conditions et sans préalables, avec le Cnared dans toute sa plénitude ».

Ensuite, en permettant la réouverture de deux radios, dont une est d’office acquise au pouvoir, le numéro Un burundais reçoit également les éloges du SNGU, et s’offre un autre outil de propagande, pour appuyer la radio nationale.

Cependant, le président burundais semble n’avoir pas gagné sur tous les bords. En ne faisant pas allusion au Rwanda, Ban Ki-Moon, paraît ne pas vouloir suivre Bujumbura sur « l’implication de Kigali dans la crise burundaise ».

Forum des lecteurs d'Iwacu

8 réactions
  1. Jean-Pierre Ayuhu

    Chers tous,

    Mission retournée? qu’est-ce que cela veut dire? Que la mission n’a pas remplie la mission dont elle était sensée remplir? Et quelle était cette mission? Constater, contraindre, conseiller etc..? Tout cela pourra se faire quand on l’on pourra comprendre de quel problème il s’agit. Car en effet, journaliste, politicien et autre, chacun à son propre idée du problème et des solutions. Jusqu’à présent, difficile pour moi de comprendre quelque chose. Et le problème, la presse ne m’aide pas car elle est aussi dans les jugements de valeur et pour preuve: mission retournée!
    Négociation, pourparler ou dialogue? Quand on aura identifier le besoin et par là le problème, le ballet diplomatique aura un sens dans mon Burundi.

  2. Malédiction- 1212Massacre

    Avec plusieurs centaines de personnes assassinés par la police, la documentantion, la milice imbonerakure, etc… Le cndd-fdd a intéret de faire tete courte si non cette stratégie d’inventer une pseudo popularité fictive pour un parti qui a aujourd’hui peur meme d’organiser un congrès pr remplacer Nyabenda.

    Aujourd’hui ce sont les Concilie qui sont humiliés en restant derrière la porte, demain Pascal Nyabenda se verra jeter à la porte de la réunion en lieu et place d’Onésime Nduwimana reconnu pour son intelligence et sa loyauté depuis que nous avons créé notre parti. Et jamais ce ne sont pas ces militants de la 24è heure, les fameux Nyamitwe Alain qui viendront nous apprendre l’amour de la patrie

  3. Kimaranyi

    Je ne savais pas si Willy Nyamitwe avais une mémoire aussi courte que ca,car il semble avoir oublié que le Cndd-Fdd a négocié à Arusha ayant toujours les Fdd qui était une branche combattante en son sein avec leur chef pasteur président condamné à mort. Autre chose qui m’étonne le gouvernement Nkurunziza veut jouer le rôle qui ne l’appartient pas ce n’est pas à ce dernier de décider qui participe et qui ne participe pas au dialogue. Qui dit dialogue suppose deux belligérants qui ne sont d’autres que le gouvernement d’une part et l’opposition regroupée au sein du CNARED d’autre part .

    • Mulele

      @Kimaranyi
      A Arusha, Buyoya n’a pas négocié de gaité de cœur, ou par une quelconque volonté de partage ou de démocratie, il y a été contraint. Le jour où le CNARED sera assez fort pour contraindre le gouvernement à dialoguer, crois-moi il négociera sans condition. Avant cela, il lui reste juste un choix: la fermer. Le rôle de décider de qui peut participer au dialogue n’appartient peut-être pas au gouvernement, mais il a le droit de refuser de s’assoir avec qui, il ne veut pas, sauf s’il y est contraint.

  4. Thank's

    Merci à Ban Ki-Moon d’avoir encore une fois montré que cette kyrielle de « partis » plutôt d’associations familiales à but lucratif et d’autres regrupements de tueurs, qu’ils n’ont pas de place dans la société burundaise.
    Il a en outre montré qu’on se trompe fort en voulant Nyakuriser les partis.

    • nzobibazwa

      J’aime bien notre langue nationale mais du moment qu’il n’a pas encore eu l’honneur de figurer sur la liste des langues officielles utilisées aux Nations Unies la courtoisie diplomatique aurait exigé que le Président ne recourt pas au Kirundi dans cette circonstance.

      • Bakari

        @nzobibazwa
        « …la courtoisie diplomatique aurait exigé que le Président ne recourt pas au Kirundi dans cette circonstance. »
        Je ne crois pas qu’il y ait eu quelqu’un qui s’est adressé à Ban en kirundi…
        Le kirundi était destiné à la consommation locale…Bref, pas de frustration pour qui que ce soit!

        • mahoro

          Les Caractéristiques de la majorité silencieuse; c’est la sécurité culturelle

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