Vendredi 22 novembre 2024

Politique

La mission impossible de la société civile

18/01/2016 27

Les organisations anti 3ème mandat de Pierre Nkurunziza ont lancé une campagne pour le renvoi des troupes burundaises des missions de maintien de la paix. Un objectif osé, et difficilement atteignable…

Me Vital Nshimirimana, qui a signé cette correspondance, demande le renvoi des troupes burundaises des missions de maintien de la paix.
Me Vital Nshimirimana, qui a signé cette correspondance, demande le renvoi des troupes burundaises des missions de maintien de la paix.

« Nous vous saurions gré (…) de décider le renvoi des troupes burundaises en mission de maintien de la paix pour s’occuper en priorité de la protection de leurs concitoyens et arrêter le financement d’un régime dictatorial de Pierre Nkurunziza qui est en train de commettre le génocide contre son peuple. » Telle est leur demande au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, et à la présidente de la Commission de l’Union Africaine, Dr Nkosazana Dlamini Zuma. Cela transparaît dans une correspondance du 11 janvier 2015 que ces organisations leur ont envoyé, avec copie au président américain et au Haut Représentant de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Une demande qui a coïncidé avec le lancement de la campagne#‎BringBackOurSoldiers sur les réseaux sociaux avec le même objectif. Dans cette correspondance, signée par Me Vital Nshimirimana, délégué général du FORSC, ces organisations énumèrent les raisons d’une telle démarche.

« Aujourd’hui, la protection des citoyens burundais n’est plus assurée par les forces de sécurité nationales. Au contraire, plusieurs éléments fidèles à Pierre Nkurunziza sont impliqués dans l’exécution des crimes graves. La cohésion de ces forces a été mise à mal par les enseignements et les pratiques divisionnistes du régime », remarque d’abord cette correspondance.

« Des troupes de paix au profit d’un régime totalitaire »

Elle souligne que le régime de Nkurunziza exploite la participation des troupes burundaises dans les opérations de maintien de la paix pour renforcer sa dictature sur le Burundi, pour se maintenir au pouvoir. Pour ces organisations, le régime de Pierre Nkurunziza utilise ces troupes qui sont dans les missions de maintien de la paix à ses propres fins, qui visent l’instabilité grandissante dans le pays.

Vis-à-vis de la communauté internationale, ces troupes sont un outil de chantage, quand il menace de les retirer. Aux militaires et policiers burundais, le régime présente la participation à ces missions comme une opportunité financière pour « les récipiendaires en les encourageant à étouffer dans le sang toute contestation contre son régime. La guerre étant présentée comme devant sonner le glas de cette période grasse. »

Cette correspondance indique également que les fonds provenant de ces missions de maintien de la paix constitue une manne financière qui renforce le régime de Nkurunziza. « Une partie de ces fonds est même détournée pour financer la milice Imbonerakure dont certains font partie des troupes envoyées en mission de maintien de la paix. Elle rétribue aussi les membres des corps de défense et de sécurité les plus zélés dans la répression des anti-troisième mandat qui commettent des actes de torture, viols et exécutions extrajudiciaires. »

La campagne #BringBackOurSoldiers…

Gélase Ndabirabe : « Si réellement la correspondance est authentique, ceux qui l’ont écrite ne savent pas réellement ce qu’ils disent. »
Gélase Ndabirabe : « Si réellement la correspondance est authentique, ceux qui l’ont écrite ne savent pas réellement ce qu’ils disent. »

Au vu de ces éléments, ces organisations demandent donc le renvoi de ces troupes burundaises pour venir protéger le peuple burundais, surtout que Bujumbura a refusé le déploiement au Burundi d’une mission de maintien de la paix , en la menaçant de la combattre farouchement.

La campagne #BringBackOurSoldiers, elle, ne mâche pas ses mots. Sur son mur Facebook, Pacifique Nininahazwe assène que « si la communauté internationale n’est pas en mesure d’envoyer des troupes pour protéger les Burundais, qu’elle nous ramène au moins les nôtres. »D’après lui, nos soldats refusent de nous protéger pour pouvoir aller en Somalie et en Centrafrique. « Nos soldats partis ailleurs sont remplacés sur le terrain par des Imbonerakure et des FDLR génocidaires et violeurs de nos sœurs et de nos femmes. Enfin Nkurunziza met la Somalie et la Centrafrique en danger en divisant nos armées. »Pour Pacifique Nininahazwe, cette campagne vise à toucher les Etats-Unis et l’Union Européenne qui financent ces missions et emploient nos troupes. « Mobilisons en même temps les citoyens américains et européens qui payent la facture, alertons nos frères et sœurs somaliens et centrafricains qui peuvent être en danger à tout moment à cause des tensions au sein des troupes burundaises. »

Pour le parti présidentiel, le Cndd-Fdd, « si réellement la correspondance est authentique, ceux qui l’ont écrite ne savent pas réellement ce qu’ils disent », observe Gélase-Daniel Ndabirabe, son porte-parole. Car, précise-t-il, ce n’est pas le Burundi qui tire le plus grand profit des missions de paix que ses troupes effectuent à l’étranger. Et de lancer : « Si les troupes se retiraient, que deviendrait la Somalie par exemple ? »

Le Burundi en état d’urgence

Cependant, le Conseil National pour le Respect de l’Accord d’Arusha et l’Etat de Droit (Cnared), la principale plateforme politique de l’opposition, salue cette démarche courageuse. «La campagne de la société civile est courageuse et le CNARED lui apporte son entière soutien », déclare Jérémie Minani, son porte-parole.

Depuis le 18 décembre dernier, l’Union africaine a évoqué la possibilité d’envoyer des troupes au Burundi pour protéger les populations civiles. Une décision qui a été énergiquement rejetée par Bujumbura qui a même menacé de les combattre.

Pourtant, des sonnettes d’alarme continuent d’être tirées sur une possibilité d’hécatombe au Burundi. Dans une note confidentielle adressée le 6 janvier au Conseil de sécurité, Hervé Ladsous, chef des opérations de maintien de la paix des NU, n’écarte pas l’hypothèse d’un génocide à venir au Burundi et estime que des casques bleus devraient être envoyés sur place. Beate Klarsfeld, ambassadrice honoraire de l’Unesco pour l’enseignement de l’holocauste et la prévention de génocide, qui est à Bujumbura – au moment où nous mettons sous presse -, pour se rendre compte de la gravité des massacres perpétrés dans ce petit pays, avertit à son tour : « Au Burundi, si nous ne faisons rien, les tueries aveugles vont continuer.»


Analyse

Un mal nécessaire ?

Malgré la réalité de l’urgence de la présence d’une force au Burundi pour protéger la population, ou du moins une partie, la société civile semble viser l’impossible en demandant le retrait des troupes burundaises des missions de maintien de la paix. Aujourd’hui, les troupes burundaises sont essentiellement présentes dans deux missions de maintien de la paix. La mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA)

S’il est vrai que l’action de la société civile a pu freiner ou ralentir les ambitions de certains officiers dans ces missions, le rappel de toutes les troupes burundaises est une vue de l’esprit. D’abord parce que la communauté internationale en a besoin. Jusqu’aujourd’hui, l’Union Européenne et les Etats-Unis, qui ont pourtant condamné le 3èmemandat du président Pierre Nkurunziza, et son corollaire de violences, ainsi que les NU, ont toujours manifesté leur soutien aux troupes burundaises dans ses opérations de maintien de la paix.

Une manne pour le Burundi

Ensuite, il faut reconnaître que les opérations de maintien de la paix représentent aussi une entrée considérable dans le budget national, et une aubaine pour les militaires et les policiers y affectés. Ainsi, rien que pour l’AMISOM, l’Union Africaine rembourse au gouvernement burundais 1028$par militaire et par mois, dont 828$ sont payés à chaque militaire et200$ reviennent au pays contributeur de troupes (cfr mémorandum d’entente ou protocole d’accord entre le gouvernement du Burundi et l’UA signé le 15 juillet 2011).

Donc, pour 5300 militaires et pendant 12 mois, l’Etat bénéficie de 12.720.000$ (200$ x 12 x 5300), uniquement pour les militaires, sans compter les frais de location du matériel.

Enfin, le renvoi des troupes burundaises de ces missions de maintien de la paix risquent de faire plus de mal que de bien. D’après ces organisations qui demandent leur retrait, des militaires et policiers au Burundi commettent des crimes sous les ordres de leurs supérieurs, avec l’espoir de faire partie un jour de ces missions. Comment alors risquent de réagir ceux qui seraient renvoyés sans avoir bu à satiété à cette fontaine, même si elle peut être mortelle ? Ou ceux qui verraient leur chance d’y boire définitivement gâchée ? Sans oublier l’Etat qui perdrait ainsi des millions de dollars par mois…

En tout état de cause, une chose est indéniable, les troupes burundaises sont reconnues pour leur professionnalisme partout où elles opèrent au sein des opérations de maintien de la paix. Sauf peut-être au Burundi où elles sont craintes parfois…

Forum des lecteurs d'Iwacu

27 réactions
  1. karikurubu

    « amenyo aragutwenga arayawe »

  2. agwambo

    Forsc focode et consorts etaient un tremplin pour se faire une place au soleil de l’arene politique burundais.toutes ces demandes infondées ne sont faites que pour galvaniser ceux à qui ils ont envoyé dans la rue.
    sinon à tout burundais seul un dialogue inclusif et sincere nous sortira de cette impasse.Renvoyer les militaires des missions de maintien de la paix ne vous aiderez qu’à servir davantage vos interets que ceux du peuple burundais.

  3. Nkurunziza Alain

    Non. Ce n’est pas « mission impossible ». Des scenarios sont en cours d’elaboration au sein des Nations Unies ko ces troupes zitaha! Abo bravuga ngo mission impossible ni ukwidigadiga. Beaucoup de pays ont meme etre approches pour appreter leursleur soldats au cas ou les Burundais basezerewe. Gelase Ndabirabe rero ntabahende ngo ntibishoboka! Ibintu bibandanije uko biri ubu hano iwacu i Burundi abasirikare baratahanwa bu ba bwango..Deja beaucoup de pays sont interesses a nous remplacer en Somalie et en Centrafrique!

  4. MARIA NTAKIRUTIMANA

    Burya abo bose bakom’induru,muremera ko uwohabashira ko botwara neza gusumba abahari? Indangari n’ubwibone nivyo bivugisha benshi.

  5. Theus Nahaga

    Il y a deux choses à considérer qui selon moi montrent le bien-fondé de cette demande:
    1. Ces missions sont devenues un moyen de chantage qu’exercent Nkurunziza et sa clique sur les militaire Burundais qui vont dans ces mission pour y gagner quelque dollars qu’ils peinent à gagner s’ils restent au pays. D’autrepart Nkurunziza et sa clique prélève und bonne part sur les financement de ces missions pour payer leur turpitudes au Burundi, jusqu’au financement de leur milice d’imbonerakure dont on ne sait pas s’ils ne finiront par noyer le pays dans le sang. Ainsi ce missions assurrent á Nkurunziza et sa clique un financement qui leur permet de garder la main mise sur l’Etat burundais.

    2. Il y a une question de justification morale qui se pose de plus en üplus pour nos troupes envoyer en mission de stabilisation. Le commandant en chef de l’armée Burundaise fait face à une contestation très virulent dans son pays. On l’accuse d’avoir violé le texte fondamental du pays dont il a la responsabilité. Ce sont-là des accusations très graves qui finissent ou finiront par toucher nos troupes, parce que tôt ou tard on se demandera le niveau moral de nos troupes qui sont sous commandement de quelqu’un que d’aucuns nomment usurpateurs, voire même voyou.

    Peut-être avez-vous raison de dire que öla demande fait fi de la Realpolitik, mais cela n’empêche pas de rappeler au monde que nous sommes ici devant un problème très profond qui mériterait réflexion.

  6. nduwayo jean baptiste

    Abo batutsi extrémistes ntibazi ico bavuga, iks ne voient que le bout de leur nez,pointu

    • Jmm Man

      Nduwayo!
      Honte a toi!

    • Barugu melance

      Pourtant il y a Aussi des Bahutu » au nez pointu ». Stereotypes quand tu nous tiens. Nduwayo Jean Baptiste cache toi!

  7. habimana

    La société civile disait qu’on envoyait imbonerakure en Somalie m ils réclament leur retour.
    Quelle contradiction?

  8. Mutima

    Wow wow Madirisha, comment traiter des chiffres sans parler des militaires qui ne sont pas payés depuis des années pour certains, et sans parler des faux chiffres qui sont declares dans le Budget national, et enfin sans parler que même le Ministère de la Défense a avoué ne pas être au courant de comment l’argent est réçu et acheminé aux comptes de ses employés ???? Ce péché par omission est grave cher ami.

  9. Bizoza

    « Pourtant, des sonnettes d’alarme continuent d’être tirées sur une possibilité d’hécatombe au Burundi…. »

    Deja, les quartiers hais sont deserts, des fosses communes, des viols collectifs, Quelle autre hecatombe vous attendez?
    « C’est domade cette communautE Internationale,

  10. Beat

    Gelase tu t’inquietes pour les somaliens en disant ceci: si les troupes se retiraient que deviendrait la Somalie? Du cynisme démesuré, irresponsabilité et inhumain. Que devient ton propre pays le Burundi?

  11. Jereve

    Les chances que cette demande aboutisse sont quasi nulles. Mais elle expose un vrai problème de fond : si rien n’est fait, il y a risque de somalisation du Burundi. En effet, les solutions pacifiques et négociées étant devenues impossibles, il ne reste de place que pour les seigneurs de la guerre qui, comme en Somalie, peuvent précipiter le Burundi dans un chaos total. S’il faut sauver la Somalie, faut-il pour autant perdre le Burundi ? Telle est l’équation que pose la société civile.

  12. mizero

    vital & pacifique ne savent plus de quoi ils parlent. est-ce que FORSC et FOCODE representent combien des burundais afin de decider a leur place? pour moi FOCODE & FORSC ne sont plus dans les rangs de la société civile tout simplement c sont des partis politique dirigés par deux politiciens assoifés du pouvoir

  13. eric

    aho ntimwokunda igihugu cayo.nuko mutagitwara?

  14. Ces organisations representent combien de Burundais pour reclamer le retour des militaires Burundais? Quel gachi? Les images de France 3 seront un bon example pour les NU, l’UA et l’UE qui ne savaient pas ces gens qui pretendent etre de la societe civile.

    • Muhanas

      La valeur de « ces petites voix », meme si vous n’aimez pas les ecouter signifie quelque chose. Leur message est lu, et une reflexion s’en suit….representent combien de Burundais…Pouriez-vous confirmer svp leur nombre?
      L’histoire des nombres….Plus vous etes nombreux plus vous avez raison….peut-etre oui peut-etre non! Plus vous etes nombreux plus il est possible de se retrouver dans l’inonnu car desorganises….
      Dans un groupe de 10 personnes, ce n’est pas impossible de trouver que deux peuvent avoir raison contre huit!
      Connaissant les Burundais, tous ces cadres pro-3em mandat ne le sont pas tous par convinction. Certains le sont par: peur, interet personnel (par ex cas de ces femmes tutsies avec un tres bas niveau d’etudes (enseign aux ecofo surtout) parlementaires ou senatrices); esprit partisan ethnique et autre calcul! La raison va au dela de la force numerique.

    • RUGAMBA RUTAGANZWA

      @HIMA Jeremy

      « Les images de France 3 seront un bon example pour les NU, l’UA et l’UE qui ne savaient pas ces gens qui pretendent etre de la societe civile »…. Les multiples charniers aussi dans et autour de Bujumbura, je pense…!

      Vous devriez arreter de communiquer HIMA, car le régime que vous soutenez est devenu inaudible aux yeux du monde et a perdu toute crédibilité en matière de droits de l’homme et de la bonne gouvernance. Les charniers vous ouvriront un grand boulevard vers La Haye et j’ose esperer que les commanditaitaires des viols collectifs, des tortures, des exécutions extrajudiciaires et autres maux inqualifiables qui constituent des crimes contre l’humanité feront ce voyage là…!

  15. MUGABARABONA

    « … les troupes burundaises sont reconnues pour leur professionnalisme … » Ce n’est pas ce qu’un centrafricain que j’ai croisé m’a raconté !!! Dommage que vous ne puissiez pas aller enquêter sur place.

    • Ferdinand Texas

      Shame on you. Il parait que tu souhaites le mal pour nos troupes au lieu de les adorer. Si tu ne le fais, les etrangers et la majority des Burundais le feront.

    • Viator

      Non et non , geza aho urabesha.les centrafricains de Bangui ont même demander le retour de burundais à Bangui. Car ils étaient les plus proches de la population . Tu peux voir des reportages même à la télé si tu n y crois pas .

      • haha

        Vrai

    • Muswahili

      Professionnalisme de militaires burundais, mon œil! J’ai travaillé dans ce pays, et il était légion de retrouver les militaires burundais et les PNB dans les  » maquis et gargotes » à Bangui. Par leurs méconduites, ils ont été remerciés pour la sécurité à la présidence centrafricaine au profit des RWANDAIS DU FPR.

    • MARIA NTAKIRUTIMANA

      Avais-tu un mandat d’enqueter en Centrafrique? Tes propos n’ont pas de sens.

    • haha

      Un seul centre africain!!! C possible mais j en connait des milliers qui réclament nos militaires En Somalie en centre Afrique, des policiers primés en côte d ivoire et ailleurs pas les NU. …

  16. Gakeye

    C’est chiffres sont l’idéal.depuis 3 ans le Gouv annonce recevoir 3 milliards de francs Bu del’AMISOM!!!!où passe le reste puisque avant il était question de 26 milliard?? (cfr budget annuel de l’État)

    • Kazagy

      Ce n’est même pas ca seulement! Qu’on demande aux militaires combien ils sont réellement payés!?
      C’est l’aubaine pour quelques bouffeurs et pas pour le pays et encore moins pour les militaires!!

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 2 567 users online